mardi 28 juin 2022

El Molino, l’autre confitería historique qui rouvre ses portes [Actu]

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La Confitería El Molino est un bijou architectural et un témoin de l’histoire du centre de Buenos Aires. Installée tout à côté du Congrès, ce salon de thé doublé d’un restaurant a vu s’installer à ses tables pour un verre, un déjeuner mondain ou un dîner plantureux tout le personnel politique national du 20e siècle.

Abandonné pendant des années et se dégradant à vue d’œil, ce somptueux bâtiment Art-déco a été repris par l’État fédéral sous l’autorité de Cristina Kirchner, pendant son second mandat présidentiel. Après une escale sous la responsabilité de la direction nationale du patrimoine, il est désormais placé sous celle du Congrès. Une décision de bon sens !

Vue du toit : la coiffe du moulin
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Dans quelques jours, cet ensemble relooké, réorganisé et restauré dans toute sa splendeur, va ouvrir à nouveau ses portes et redonner tout son lustre à Plaza del Congreso. Pour être parmi les premiers à remettre les pieds dans le bâtiment, il faut s’inscrire en ligne avant que la confitería revienne à sa vraie vie de salon de thé, de café et de restaurant.

Vue sur la coupole du Congrès depuis les fenêtres de la coiffe
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C’est un magnifique pan du patrimoine et de l’histoire qui ressuscite dans la capitale argentine. Elle compose avec la Ideal et Tortoni un trio architectural qui puise ses racines dans le patrimoine parisien Second Empire et Belle Époque parmi les grands salons de thé de la tradition patricienne et gastronomique de Buenos Aires.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

visiter le site Internet de El Molino, dont sont extraites ces très belles photos signées Natacha Pisarenko (comme quoi, l’immigration ukrainienne en Argentine n’est pas une légende !)

Ajout du 7 juillet 2022 :
lire et surtout regarder cet article admirablement illustré de
La Nación sur l’histoire de ce bâtiment patrimonial dont les premières visites font le plein en une poignée de secondes.

Ajout du 9 juillet 2022 :
lire
ce nouvel article de Clarín

Radio Malena grandit [à l’affiche]

"Le tango est sur Malena"


Radio Malena, radio consacrée au tango au sein du groupe médiatique Octubre (Página/12), se développe et offre désormais une gamme d’informations culturelles numérique sur son site Internet, en complément des émissions diffusées en modulation de fréquence (avec un direct en ligne).

A écouter sans modération.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

lire l’article de Página/12, paru aujourd’hui dans le supplément culturel quotidien du journal
consulter la page Malena sur le site du quotidien. Dans le bandeau du haut, vous trouverez le bouton clicable pour écouter la FM

La Pétanque rouvre aussi : le succès de la cuisine française à San Telmo [Actu]

Sans commentaire
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La Pétanque est un restaurant parisien assez couru situé au nord de San Telmo, à quelques jets de pierre de la basilique du Rosaire, là où repose Manuel Belgrano (1770-1820) dans son grand mausolée italien de 1903. Il avait fermé à cause de la pandémie et des confinements successifs plus ou moins sévères. Beaucoup de Portègnes avaient cru l’adresse disparue à jamais.

Mais le restaurant revient lui aussi à la vie ce jours-ci. La soupe à l’oignon de l’ancien quartier des Halles à Paris, le pastis marseillais et la choucroute alsacienne sont à nouveau à la carte.

Le patron
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Ce n’est pas le restaurant le meilleur marché de Buenos Aires mais la cuisine qu’y propose le proprio français Pascal Meyer y a très bonne presse.

La façade un jour de pluie !
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La Nación se pourlèche les babines dans un article gourmand paru en ligne ce matin !

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de La Nación, dont sont issues les photos qui illustrent cette entrée.

samedi 25 juin 2022

La marche arrière aux États-Unis vue depuis le Río de la Plata [Actu]

"Un recul de 50 ans", dit le gros titre
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De toute évidence, la décision scandaleuse que la Cour suprême des États-Unis vient de prendre contre la vie privée et la vie tout court des femmes émeut beaucoup plus en Argentine qu’en Uruguay, qui semble s’en moquer comme de son premier mouchoir.

En Argentine, l’information fait la une de plusieurs quotidiens tandis qu’elle n’apparaît pas sur Les premières pages des journaux uruguayens, qui, lorsqu’ils la traitent, le font fort discrètement en pages intérieures. Seul El País mentionne en une le recul états-unien dans un minuscule encart dans la partie supérieure de la page, le tout (ou plutôt le rien) illustré d’une photo indéchiffrable (un visage de femme qui hurle de colère – ni couleur symbolique, ni slogan en vue).

"Dans un arrêt historique, la Cour des Etats-Unis
valide l'interdiction de l'avortement", dit le gros titre
sans photo adéquate
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Rien à voir avec ce que font La Nación, Clarín et Página/12 dont la stupéfaction occupe la majeure partie de leur première page imprimée (1).

"La Cour suprême révoque [le droit à] l'avortement
et les Etats-Unis prennent un virage historique"
L'image correspond à un équipage aérien retenu
à Buenos Aires par une enquête judiciaire
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Dans l’un et l’autre pays, depuis quelques années, l’avortement est légal. L’Uruguay a été pionnier en la matière. L’IVG a été légalisée sous le mandat (de gauche) de José Mujica, après une première tentative contrariée par l’opposition de conscience de son prédécesseur de la même couleur politique, un cancérologue de renom, feu Tabaré Vázquez, dont les convictions éthiques allaient dans un autre sens. En Argentine, la loi a été votée au début de l’actuelle présidence, malgré la pression très forte exercée par la droite catholique (ou prétendue telle) qui s’est manifestée publiquement, avec des arguments fumeux qui en appelaient aux émotions bien plus qu’à la raison (comme c’est si souvent le cas).

Voir en haut à droite
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La décision de la Cour suprême des États-Unis est généralement interprétée sur les rives du Río de la Plata comme un recul du droit des femmes. La réaction du pape François qui s’est félicité de la décision états-unienne est relayée, non sans mal, par Elisabetta Piqué, la correspondante de La Nación en Italie, rentrée de son épopée en Ukraine entamée le 23 février.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

lire l’article de LR21 (quotidien en ligne)
lire l’article principal en ligne de El Observador (l’autre article concerne un éventuel recul du même ordre qui est envisagée dans la foulée en Colombie et il est plus facilement accessible en ligne)
lire l’article de Grupo Multimedio (ex-La República)



(1) La une de La Prensa n’est pas disponible à l’heure où je publie cette entrée. Sur son site Internet, la rédaction n’a rien mis sur le sujet.

vendredi 24 juin 2022

La Ideal rouvre ses portes [Actu]

Une plongée signée Fernando de La Orden
dans la salle principale de La Ideal
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La Ideal est une confitería (un salon de thé) du centre de Buenos Aires qui a pendant de longues années une célèbre milonga tout à fait traditionnelle. Avant sa fermeture, elle faisait partie des Bares Notables de la Ville, un ensemble d’établissements historiques qui contribuent officiellement à la vie culturelle locale en accueillant des concerts, voire des conférences, sous la direction du ministère local de la Culture.

La Ideal, dont tout le monde reconnaît l’emblème très Vieille France (une fleur de lys), a été en travaux de restauration pendant cinq ans et, ces jours-ci, elle rouvre ses portes avec un décor mis en valeur dans ses moindres détails.

Une splendeur.

Le 19 juin, Página/12 lui consacrait un article. Aujourd’hui c’est son concurrent, Clarín, qui s’en charge avec une page entière : cinq colonnes et quelques très jolies photos.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :


Ajout du 28 juin 2022 :
lire
cet article de La Nación, paru hier dans l’édition papier

jeudi 23 juin 2022

Tangueadoras au CCK ce soir [à l’affiche]

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Le récital de ce soir, jeudi 23 juin 2022, à 20 h, au CCK, le grand centre culturel du ministère national de la Culture, fait partie d’une série de concerts au cours desquels se produisent huit chanteuses-compositrices de tango : Marina Baigorria, Verónica Bellini, Andrea Bollof, Bárbara Grabinski, Claudia Levy, Gisela Magri, Patricia Malanca et Cintia Trigo.

Elles sont accompagnées par un quatuor féminin lui aussi composé de Pamela Victoriano et Cecilia Zárate (violons), Sara Smalbrugge (bandonéon) et Amelia Vidal (guitare).

Le tango nuevo fait femmes, en somme !

Répertoire contemporain du 21e siècle.

Entrée gratuite, avec réservation obligatoire.

Les places sont à retirer au guichet du CCK.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

lire la présentation sur le site Internet du CCK

Mort de D10S : huit soignants dans le box des accusés [Actu]

Extrait de Clarín aujourd'hui
On reconnaît, sous les lunettes de soleil, le docteur Luque
au centre de la photo
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Le juge renvoie les médecins, psychologues et infirmiers qui se sont occupés de Diego Maradona après sa sortie précipitée de l’hôpital devant le tribunal pour y être jugés des faits d’homicide, avec ou sans préméditation, ce que les magistrats du siège devront déterminer.

L’astre, comme les Argentins aiment bien le surnommer, à côté de D10S et de El Diez, venait de subir une opération au cerveau, peut-être sans réel motif médical, lorsque son médecin, Leopoldo Luque, le principal inculpé, l’a fait sortir de la clinique où avait eu lieu l’intervention pour une hospitalisation à domicile qui n’a pas été réalisée dans les règles de l’art (c’est le moins que l’on puisse dire), hospitalisation à domicile si déficiente qu’elle a pu entraîner la mort de Diego, quelques jours plus tard. Beaucoup de choses sont reprochées à ce médecin des plus suspects, dont des faux en écriture (il aurait imiter la signature de son patient pour obtenir la décharge de la clinique au moment de sa sortie anticipée). Avec la psychiatre, il semble avoir orchestré l’absence de soins appropriés et avoir eu pleinement conscience que ce manque de suivi médical allait entraîner une issue fatale à court terme.

Extrait de La Nación de ce matin
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On ignore encore les motifs de ce comportement aberrant et potentiellement criminel.

Il y a fort à parier que la presse va suivre minute après minute les audiences lorsque celles-ci s’ouvriront à une date encore inconnue.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

lire l’article de Olé, le quotidien sportif argentin (groupe Clarín)

mercredi 22 juin 2022

Le seuil de pauvreté flirte avec les 100 000 pesos pour un foyer de quatre personnes [Actu]

En jaune, le seuil d'indigence
en ocre, le seuil de pauvreté
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Les chiffres des seuils de pauvreté et d’indigence viennent d’être publiés par l’INDEC, l’institut national de statistiques argentins. Comme on pouvait s’y attendre, l’inflation touche aussi ces seuils, calculés à partir de paniers de produits et services de première nécessité dont les prix sont relevés à Buenos Aires et dans sa région : alimentaires pour le seuil d’indigence, à quoi s’ajoute un bouquet de services élémentaires pour celui de la pauvreté.

En mai, les deux paniers ont augmenté de la même manière : 4,6 % de plus qu’en avril, alors que l’inflation moyenne du mois dernier était de 5,1 %. Ces seuils socio-économiques continuent à monter moins vite que l’inflation mais dans les deux cas, en douze mois, on dépasse largement les 50 % de hausse annuelle.

Aujourd’hui, l’info n’a guère fait florès dans la presse. Seuls Página/12 en parle (brièvement) sur son site comme dans sa version imprimée tandis que Clarín n’aborde le sujet qu’en ligne. Pas un mot dans l’édition papier.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

lire l’article de Clarín, illustré par quelques graphiques maison très parlants

mardi 21 juin 2022

Festival de cinéma à Santiago del Estero [à l’affiche]

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Santiago del Estero est la capitale d’une province du grand nord argentin. En ce début d’hiver austral, il y fait plus chaud qu’ailleurs. C’est donc la saison que choisit la ville pour proposer son festival de cinéma qui se déroule tout au long de cette semaine…

En novembre, c’est Mar del Plata qui fête le grand écran au bord de la mer. En juin, c’est Santiago dans une des provinces les plus pauvres et les moins développées du pays. De quoi attirer des touristes cinéphiles.

Au programme : des ateliers destinés aux amateurs, des conférences et des tables-rondes, des films projetés en compétition en deux catégories, court-métrage et long métrage. Quelques uns sont présentés hors compétition.

Le festival investit une poignée d’adresses dans la ville. La plupart des activités se tiennent au siège de l’ordre des architectes.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

lundi 20 juin 2022

Les résultats de la gauche en Colombie et en France vus d’Argentine [ici]

La photo du triomphe de Petro
illustre assez bien cette population colorée
qui arrive au pouvoir avec ce second tour
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En Colombie, c’est la première fois depuis deux cents ans d’existence indépendante qu’un candidat de gauche arrive au pouvoir. Le prochain président colombien est un ancien guérillero et Dieu sait si les Colombiens ont souffert de cette forme de guerre civile qui n’a cessé qu’il y a quelques années, si on peut parler d’arrêt.

"Petro, oui. Colonie, non", dit le gros titre
Sans aucun titre secondaire sur la situation française en une
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Qui plus est, le candidat Gustavo Petro avait choisi pour la vice-présidence une femme, afro-américaine, féministe, écologiste et originaire des classes humbles de la société colombienne habituée à être gouvernée par l’élite économique du pays. Une descendante d’esclaves dans les palais de Bogotá, voilà qui reste audacieux en Amérique du Sud.

La seule une d'un quotidien national
qui affiche la fête du drapeau (en haut à droite
et en bas, avec le portrait de Belgrano à Rosario)
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Gustavo Petro appartient à une gauche ultra-revendicative et peu encline à faire des concessions. Il vient de battre, de justesse (il n’atteint même pas les 50,50 % des suffrages), un millionnaire de 70 ans, représentant de l’extrême-droite, au discours passablement violent. Il n’est pas impossible qu’il ait beaucoup de mal à gouverner, comme c’est déjà le cas du président de gauche du Pérou, qui ne compte plus les tentatives de destitution de la part de son parlement.

Pas de photo de Colombie ici
A sa place, une photo des terrasses de restaurant
qui datent de la pandémie et n'ont rien de traditionnel
(elles commencent à beaucoup gêner la vie urbaine)
Macron en bas à droite
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De l’autre côté de l’Atlantique, Emmanuel Macron vient de subir une retentissante défaite. Elle fait pas mal parler aussi du côté de Buenos Aires. L’information se retrouve en titre secondaire sur plusieurs unes à droite en ce jour férié où l’Argentine fête son drapeau et commémore la disparition du général Manuel Belgrano (1770-1820), son créateur en 1812. L’Argentine poursuit un long week-end férié commencé vendredi, avec la commémoration de la mort du général Martín Güemes, autre héros de la guerre d’indépendance.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :
sur la victoire de Gustavo Petro
lire l’article de Página/12
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación
sur la défaite de Macron ou la victoire de Mélenchon, c’est selon
lire l’article de Página/12
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación

samedi 18 juin 2022

De notre « chabadabada » à leur Piazzolla : adieu à Jean-Louis Trintignant [ici]

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Le décès du grand acteur français aurait sans doute eu un plus grand retentissement dans la presse argentine s’il n’était pas intervenu à la veille des 80 ans de Paul Mac Cartney, un événement pour lequel les unes étaient toutes prêtes…

Quoi qu’il en soit, on tourne donc toujours entre cinéma et musique !

Qualifié tantôt d’« acteur timide » (Página/12), d’« icône du cinéma français » (Clarín, qui lui consacre deux pages pleines et richement illustrées au centre du journal, doublées en ligne d’une nécrologie où il est présenté comme « un magnifique interprète marqué par la tragédie ») ou de « jeune premier qui séduisait grâce à la timidité et à l’introspection » (La Nación, avec seulement une page), Jean-Louis Trintignant reçoit l’hommage des quotidiens nationaux du côté argentin. Un hommage qui semble improvisé. L’article de Clarín est publié sous la signature d’un journaliste lui-même déjà disparu (il est mort en novembre dernier).

Les journalistes argentins ne manquent pas de rappeler que le comédien avait monté un spectacle en France où il s’appuyait sur la musique de Astor Piazzolla. Bien entendu, ça leur parle !


Une du supplément culturel quotidien de Página/12
Jean-Louis Trintignant est cité en haut à gauche
sous le bandeau orange clair
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Du côté uruguayen, on n’y est pas autant. Un article nourri dans El País, le seul hommage journalistique uruguayen à la hauteur de l’artiste disparu. Une courte nécrologie en ligne sur le site de Grupo Multimedio (ex-La República), journal de gauche qui continue d’ailleurs à diffuser sans aucun scrupule la propagande russe sur la guerre en Ukraine en s’informant directement auprès des services de Lavrov. La version imprimée du journal n’aborde même pas la disparition de l’acteur français. Et enfin un article un peu plus développé que le précédent dans El Observador qui relève surtout les titres de Amour et Un homme et une femme.

Chabadabada, encore et toujours.

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

vendredi 17 juin 2022

La visite du quatuor européen à Kyiv n’a pas échappé à la presse argentine [ici]

Le gros titre porte sur une mesure d'aide
à la consommation en matière d'énergie
(la crise fait rage en Argentine aussi et l'hiver arrive)
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En Argentine, l’écho de cette visite, que les médias français qualifient d’« historique » à grand renfort de lyrisme un brin chauvin en oubliant allègrement les acteurs non français de la rencontre que les chaînes d’info continue n’avaient souvent même pas prévu de traduire, a reçu un traitement passablement différent.

Encore une fois, le fossé idéologique entre la gauche, qui porte une indifférence polie mais pas plu au sort de ce pays lointain dont sont pourtant issus un bon nombre d’Argentins, et la droite, qui soutient la cause de l’Ukraine contre Poutine et ses relents de soviétisme rance, se voit comme le nez au milieu de la figure.

Page 26 de l'édition imprimée de Clarín ce matin
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Clarín, très amateur de belles photos, met l’info à sa une. Il est le seul quotidien à le faire, mis à part La Prensa, qui a choisi d’insérer une minuscule photo de Macron (et non de Zelensky) dans un coin de sa première page en l’assortissant d’un titre passe-partout, « Bons voisins ». En pages intérieures, Clarín a réservé la moitié de son espace disponible aux visages des trois mandataires européens que l’ont voit lorsque, guidés par le maire d’Irpin, ils découvrent, effarés et bouleversés, les destructions laissées derrière elles par les troupes russes dans cette ville de banlieue tranquille. A l’occasion, le président roumain a été passé par pertes et profits.


La Nación, édition papier
trois colonnes en page 7
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La Nación est allée puiser dans la même visite à Irpin. Elle a toutefois préféré porter l’accent sur les réactions vindicatives et vulgaires du Kremlin et diminuer de moitié la place qu’elle consacre à cette rencontre diplomatique. Le texte est une synthèse de dépêches d’agence. Elisabeta Piqué, sa correspondante à Rome qui avait sauté dans l’avion pour Kyiv le 23 février dernier, n’est pas dans le coup.

Quant à Página/12, la rédaction a décidé d’illustrer l’article avec la conférence de presse dans la verdure des jardins présidentiels, tout en passant à la trappe elle aussi le pauvre président roumain, pourtant visible de loin eu égard à sa haute taille. Pas très sympa pour des journalistes qui luttent contre l’impérialisme... L’article a été rédigé à Paris par le correspondant permanent, Eduardo Febbro.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

jeudi 16 juin 2022

La Fiesta Nacional del Poncho retrouve ses habitudes d’avant-covid [à l’affiche]

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Cette année, en juillet, San Fernando del Valle fêtera la 51e édition de sa Fiesta del Poncho, qui est aujourd’hui une fête nationale et même internationale (elle voit arriver des artistes, des exposants et des festivaliers des pays frontaliers). La première présentation de l’événement a eu lieu mardi dernier dans la capitale de la province de Catamarca, dans le cœur du nord-ouest argentin, et il y aura une seconde présentation la semaine prochaine à Buenos Aires, au Centro Cultural Kirchner (CCK), dans le centre historique de la capitale fédérale.

Le programme du premier soir
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Au programme de ce festival autour de l’art du tissage qui caractérise cette région depuis plusieurs siècles, des concerts, des bals, des conférences, des ateliers et des démonstrations techniques, des visites du musée consacré au poncho, des stands de dégustation de spécialités locales… Bref, tout ce qui peut faire un vrai festival dans un pays comme l’Argentine, en plein hiver, lorsque le nord, plus chaud, attire les touristes.

Une d'hier
En bas, l'annonce de la manifestation
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C’est la reprise du festival dans des conditions tout à fait normales après deux ans de pandémie.


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Ce matin, la version numérique de La Nación propose un passionnant reportage sur un atelier artisanal catamarquègne richement illustré. Cet atelier reproduit des ponchos historiques ayant appartenu aux grands héros de l’indépendance, dont le général José de San Martín (1778-1850).

© Denise Anne Clavilier

Pour aller plus loin :

lire l’article de La Unión (quotidien local)
lire la présentation officielle du ministère du tourisme de Catamarca
lire la présentation officielle du gouvernement de la province de Catamarca

Ajout du 26 juillet 2022 :
La fiesta del poncho a été une véritable réussite.

Pour en savoir plus :
lire cet article de Página/12