jeudi 26 janvier 2012

La référence tanguera cachée dans la vignette politique du jour [Actu]


Hier, la Présidente Christina Kirchner a repris le chemin du bureau, à la Casa Rosada, après trois semaines de repos pour se remettre de l'ablation d'une tumeur bénigne à la glande tyroïde. Quelques jours avant l'opération, après Noël, un test avait donné un résultat dit faux positif qui avait fait croire à ses médecins que leur patiente était atteinte d'un cancer. Ce qui avait été rendu public dans un effort de transparence de la part de la Casa Rosada. Après analyse, les médecins avaient constaté que le test les avait trompé, ce qui correspond à environ 2% des situations cliniques.

Ce matin, le dessinateur Daniel Paz et son compère Rudy, qui écrit les textes, se sont donc amusés de la déception de l'oligarchie ultra-libérale qui avait espéré que la maladie conduirait peut-être la Présidente à la démission à un moment ou à un autre.

De toute évidence, ils ont pensé à un grand tango du répertoire, Tomo y obligo (1), le dernier tango chanté par Carlos Gardel, et qui raconte le désespoir d'un homme abandonné par une femme infidèle et qui se soûle consciencieusement, en racontant sa peine au loufiat et en l'invitant à partager sa cuite (tomo y obligo : je bois et j'offre à boire).

Et cela donne le dessin sur lequel s'ouvre cet article.

Le représentant du lobby des propriétaires agricoles (c'est toujours la même tête de moustachu à gros sourcils froncés et en bataille, toujours grognon !) : Quelle déception ! J'ai cru en elle et elle m'a trompée.
Le gars debout, devant la table : Lilita, la Bullrich, Beatriz Sarlo ? (2)
Le représentant du lobby, au 36ème dessous : Non, la thyroïde.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Et le dessin paraît à la une du quotidien, qui présente une photo particulièrement éblouissante de la présidente en super-forme hier.

A déguster arrosé d'un petit ballon de tango, grâce à Todo Tango et au trésor de l'humanité qu'est la voix du Zorzal Criollo (Gardel himself).

(1) Tomo y obligo fait partie du recueil de textes traduits dans ma première anthologie, Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, Editions du Jasmin, mai 2010, p. 295. Je vous laisse aller y découvrir où est l'inspiration des deux humoristes de la une de Página/12.
(2) Des personnalités publiques très en vue, toutes des femmes pas précisément à gauche. Le journal lui est à gauche, toute.

mardi 24 janvier 2012

Dédicace de mes livres au Salon de Parmain le 5 février [ici]


Le dimanche 5 février 2012, entre 10h et 18h, se tiendra le 5ème Salon du Livre de Parmain dans le Val d'Oise (95), dans la salle Jean Sarment.

Cette manifestation, qui permet de rencontrer une soixantaine d'auteurs et illustrateurs, est organisée par la Mairie de Parmain et l'Association La Pépinière du Pré, qui, sous l'impulsion d'écrivains locaux, poursuit l'objectif de développer la lecture et le goût des grands et des petits pour les livres.

Plusieurs auteurs des Editions du Jasmin s'y retrouveront, individuellement (et non pas comme d'habitude au stand de notre éditeur commun).

L'entrée est libre et gratuite (le parking aussi).

J'y dédicacerai mes deux anthologies, celle parue aux Editions du Jasmin en mai 2010 (Barrio de Tango), et celle parue en janvier 2011 chez Tarabuste Editions (Deux cents ans après).

jeudi 19 janvier 2012

Dessin et Tango par Rep... [à l'affiche]

L'été est un bon moment pour se livrer à quelques fantaisies, y compris pour les dessinateurs de presse. Mardi, le dessinateur et peintre Miguel Rep a publié le dessin suivant sur le site et l'édition papier de Página/12.


Commentaire :
Les deux en même temps, non...
Le tango, tu choisis, tu le danses ou tu le dessines.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Tango a la Calle : cours de danse en plein air à Boedo [à l'affiche]


La milonga de rue de Boedo, baptisée La Callejera (la fille des rues), revient ce samedi 21 janvier 2012, à 18h, avec des cours ouverts et gratuits en plein air, sous la conduite de Marcelo Ramallo, sur le trottoir de l'avenue Boedo à la hauteur du n° 830.

Libre participation aux frais (a la gorra).

En avant-première de la 3ème édition du Festival de Tango Independiente organisé, entre autres, par la Unión de Orquestas Típicas, en mars prochain.

Carlos Calvo et Néstor Basurto reprennent leur duo à la Peña del Colorado [à l'affiche]


Le guitariste Carlos Calvo et l'auteur-compositeur interprète Néstor Basurto présenteront leur récital commun, intitulé Compañeros de ruta, le samedi 21 janvier 2012, à 22h, à la Peña del Colorado, Güemes 3657, dans le quartier de Palermo.

C'est loin d'être la première fois qu'ils conjuguent leurs talents respectifs sur scène. Pour vous en assurer, cliquez sur le nom de Basurto dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, pour accéder à l'ensemble des articles qui leur sont consacrés dans ce blog depuis son ouverture en juillet 2008.

Free Tango à l'Espace Tango Negro jeudi prochain [ici]


Jeudi 26 janvier 2012, à 20h, les musiciens Olivier Manoury, Sergio Cruz et Carlos Tero Buschini se retrouveront à l'Espace Tango Negro, 71 rue Rochechouart à Paris, 9°, M° Barbés Rochechouart ou Anvers, pour un concert intitulé Free Tango, un cocktail entre la tradition mélodique et rythmique du tango et l'art de l'improvisation cultivé par le jazz.

Participation aux frais : 10 €.
Réservation et renseignements : 06 29 63 65 76.

lundi 16 janvier 2012

Dédicace au salon Livre à Part à Saint-Mandé ce week-end [ici]


Le Salon Livre à Part, consacré à l'édition indépendante de petite taille, se tient ce week-end, les 21 et 22 janvier 2012, de 11h à 19h, dans la Salle des Fêtes de l'Hôtel de Ville de Saint-Mandé en région parisienne (94), M° Saint-Mandé.

J'y serai présente avec plaisir, pour rencontrer le public et dédicacer mes deux anthologies bilingues de poésie populaire argentine déjà publiées, Barrio de Tango (2010) et Deux cents ans après (2011 - Tarabuste Ed.), sur le stand de mon éditeur principal, les Editions du Jasmin.

Comme nous serons plusieurs auteurs de la même maison, chacun d'entre nous aura un créneau particulier. Pour ma part, ce sera le samedi de 11h à 15h (et plus uniquement si la configuration du stand nous le permet). Les livres eux feront tout le week-end !
Ajout du 21 janvier 2012 :
Je serai également présente l'après-midi du dimanche, 22 janvier, à partir de 13h environ jusqu'à la fin de la manifestation.

L'entrée est libre et gratuite, comme cela va de soi dans ce type de manifestation festive et culturelle.

Pour en savoir plus sur le salon, consultez la page qui lui est attribué sur le site de la Mairie de Saint-Mandé.
Pour en savoir plus sur les éditions du Jasmin, visitez son site, dont vous trouverez le lien dans la rubrique Cambalache (casi ordenado), en bas de la Colonne de droite.

L'estivale interview de Raúl Castro, celui de la murga, pas l'autre [à l'affiche]

Comme tous les ans à la même époque, la murga uruguayenne Falta y Resto, qui travaille beaucoup à Buenos Aires, y revient avec son nouveau spectacle, un spectacle tous les ans, qu'elle donnera dans la capitale argentine, les 20 et 21 janvier 2012 à la Trastienda (dans le nord du quartier de San Telmo).

Le quotidien Página/12, qui soutient la tradition culturelle et subversive de la murga de carnaval, interview le leader, fondateur et parolier du groupe, Raúl Castro, surnommée Tintabrava (encre carabinée) sur l'histoire mouvementée de cette troupe.

Extraits

–La Falta como nexo, como ocupando el rol del medio, si se quiere.
–Yo diría que se trata de una forma de ampliar la posibilidad de decir de diferentes maneras y con profundidades diferentes, inclusive de opinar de un mismo tema con planteos discrepantes en un mismo espectáculo. Es un poco lo que está sucediendo en nuestra sociedad, donde las cosas que antes eran negras y blancas han tomado diferentes tonalidades y visiones dentro de un mismo sector, incluso dentro de una misma persona. Las tres murgas son el abanico amplio que queríamos para meter el dedo en la llaga de la actualidad y transformar la realidad en alegría. Y sí, de alguna manera la Falta está formada por las opiniones y las estéticas de las dos, porque en sí misma contiene todas las contradicciones de un grupo vivo políticamente y que opina desde la sinceridad sobre todos los temas.
Raúl Castro, cité par Página/12

- La Falta comme noeud, comme occupant le rôle du milieu, si on veut.
- Je dirais qu'il s'agit d'une manière d'élargir la possibilité de dire de différentes manière et avec des profondeurs différentes, et même de donner son avis sur un même thème sous des angles incompatibles dans un même spectacle. C'est un peu ce qui se passe en ce moment dans notre société, où les choses qui avant étaient blanches ou noirs ont pris différentes tonalités et différents points de vue à l'intérieur d'un même secteur, et même d'une même personne. Les trois murgas [trois groupes historiques de Montevideo] sont le large éventail que nous voulions pour remuer le couteau dans la plaie de l'actualité et transformer la réalité en joie. Et si, d'une manière ou d'une autre, la Falta est formée des avis et des esthétiques des deux [murgas privilégiées dans le spectacle], parce que en elle, elle contient toutes les contradictions d'un groupe politiquement pas crétin et qui donne son avis sans se compliquer la vie sur tous les sujets.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

–Un tema clave es, seguro, la política de derechos humanos en Uruguay, sobre todo los plebiscitos que impidieron revocar la Ley de Caducidad. La Falta no puede dejar de opinar.
–Lo que sucede con los derechos humanos nos sigue avergonzando. Es una vergüenza que la mayoría del pueblo en dos plebiscitos se haya negado a la verdad. Pero las causas son varias. Entre ellas, una equivocada politización del tema y una equivocada política de la izquierda mayoritaria, y aquí hay mucho por hacer porque hoy, que el Carnaval se ve por televisión y ha sido asumido por las capas medias de una manera mucho más fluida que antes, los murguistas corremos el riesgo de creernos artistas de la corona real. Ojo, porque somos pueblo que canta. Nada más ni nada menos.
Raúl Castro, cité par Página/12

- Un sujet clé, pour sûr, c'est la politique des droits de l'homme en Uruguay, surtout les référendums qui ont empêché l'abolition de la Loi d'Amnistie (1). La Falta n'a pas pu s'empêcher de donner son avis.
- Ce qui se passe avec les droits de l'homme, ça n'arrête pas de nous faire honte. C'est une honte que la majorité du peuple, au cours de deux référendums, se soit refusé à la vérité. Mais il y a beaucoup de raisons à ça. Parmi elles, une politisation à tort du sujet et une politique erronée de la gauche majoritaire (2) et là, il y a du travail par ce qu'aujourd'hui, qu'on regarde le Carnaval à la télévision et que les classes moyennes l'assument d'une manière beaucoup plus fluide qu'avant, nous les murguistes, nous courons le risque de nous croire des artistes de la Cour. Attention, hein, parce que nous sommes le peuple en chanson. Ni plus ni moins.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

–¿Le quedó algún rencor por las veces que los jurados impidieron votar a Falta y Resto como la mejor murga durante buena parte de la década del ‘80?
–No tengo ningún rencor con nadie. La Falta está cumpliendo una tarea que no pasa precisamente por los premios. Desde hace treinta años estamos tratando de cambiar y mejorar el mundo desde la alegría. Y nunca perdimos todavía.
Raúl Castro, cité par Página/12

Vous reste-t-il du ressentiment pour les fois où les jurés ont empêché d'élire Falta y Resto meilleure murga pendant une bonne partie des années 1980 ?
- Je n'ai de ressentiment contre personne. La Falta accomplit une tâche qui ne passe pas forcément par les remises de prix. Depuis environ 30 ans, nous sommes là à essayer de changer et d'améliorer le monde à base de bonne humeur. Et on a encore jamais perdu.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Pour aller plus loin :
Pour en savoir plus sur les artistes, cliquez sur le nom du groupe dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.

(1) Sur cette question de la Loi d'Amnistie, lire sur ce blog mon article du 21 octobre 2009 sur le premier référendum et l'arrêt de la Cour Suprême sur le sujet, mon article du 13 avril 2011 sur l'abolition d'un des articles de cette loi, mon article du 21 mai 2011 sur une seconde tentative d'abolition et mon article du 27 octobre 2011 sur l'abrogation définitive et par astuce législative par voie parlementaire.
(2) Le Frente Amplio, actuellement au pouvoir et majoritaire dans les deux chambres pour le second mandat successif au niveau national.

La Tana habille Macri pour l'été... et le reste de l'année [Actu]

La chanteuse Susana Rinaldi, dite La Tana, qu'on ne présente plus, en tout cas au public sud-américain, a été élue en juillet à la Legislatura de Buenos Aires, où elle siège dans le groupe (bloque) d'opposition Frente Progresista Popular (d'obédience socialiste ou social-démocrate) depuis l'ouverture de la nouvelle session en décembre 2011 (pour un mandat de 4 ans).

Página/12, journal de gauche s'il en est, publie ce matin une interview où elle descend en flèche Mauricio Macri, le très libéral et peu légaliste Chef du Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires. Le quotidien rappelle que les engagements politiques de l'artiste ne datent pas d'hier, qu'elle avait même été condamnée à mort par la Triple A (Alliance Anti-communiste Argentine, mise en place au milieu des années 70 par Isabel Perón), ce qui lui valut de s'exiler pour toute la durée de la Dictature de 1976-1983 et davantage (25 ans) en Europe.

Le titre de l'article le résume assez bien : Macri est le père du veto universel, en référence aux très nombreuses lois, votée par la Legislatura, toujours sur des sujets sociaux ou de liberté d'expression, dont Macri s'est opposé à l'entrée en vigueur depuis le début de son second mandat, en décembre dernier. Depuis sa prise de fonction initiale en décembre 2007, Página/12 en a comptabilisé 84. Ce qui fait beaucoup pour le fonctionnement démocratique d'une ville autonome dotée d'un pouvoir exécutif et d'un pouvoir législatif distincts l'un de l'autre.

–Si Macri fuera un tango, ¿cuál sería?
–“Estás desorientado y no sabés qué trole hay que tomar para vivir.” “Desencuentro”, porque ese desencuentro es el que explicaría el 60 por ciento que lo votó nuevamente. También su cara de “yo no fui” frente a tanto acontecimiento de todo tipo, color y forma. Y que hay cierta gente en mi querida ciudad que parecería haber pasado el tiempo sin darse cuenta de que el tiempo tiene un peso sustancial, al cual no le hacen caso.
Susana Rinaldi, citée par Página/12

- Si Macri était un tango, ce serait lequel ?
- "Tu es désorienté et tu ne sais pas à quel saint te vouer pour vivre" (1). Desencuentro (mésentente), parce que cette mésentente c'est celle qui pourrait expliquer les 60% de votes pour sa réélection (2). Et aussi son expression qu'il a du "J'y suis pour rien" face à tant et tant d'événements de toutes les couleurs et de toutes les tailles (3). Et qu'il y a certaines personnes dans cette ville que j'aime tant qui sembleraient avoir passer leur temps sans se rendre compte que le temps a un poids substantiel, duquel elles ne font aucun cas.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

–¿Qué piensa del debate sobre el aumento de la tarifa del subte?
–El aumento es propio de alguien que parece vivir colgado de la parra. ¿Viste cómo son esos alumnos de escuela de ricos que miran siempre a la distancia? Es como que se están tocando las bolas para saber qué hacer con ellas. Sus funcionarios parecen tan ausentes de la realidad como él mismo.
Susana Rinaldi, citée par Página/12

- Que pensez-vuos du débat sur l'augmentation du tarif du métro ? (4)
- Cette augmentation, c'est le fait de quelqu'un qui a l'air de vivre aux frais de la princesse (5). Tu as vu ces élèves des écoles de riches qui regardent toujours de loin ? (6) On dirait une poule qui a trouvé un couteau. Ses ministres ont l'air d'être aussi à côté de la plaque que lui.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

–Entre los últimos vetos estuvo el de la jubilación de los músicos...
–Veta lo de los músicos porque a él no le importa nada. ¿Qué lo conmueve? El habla de Antonia y estoy segura de que no le ha visto nunca la cara a la niña. Tiene que mirar el futuro en esa niña y él parecería no tener futuro. El tiene un presente vetador.
Susana Rinaldi, citée par Página/12

- Parmi les derniers vetos, il y a eu celui de la retraite de musiciens...
- Il met son veto sur ce qui concerne les musiciens parce qu'il s'en contremoque. Qu'est-ce qui le touche, lui ? Il nous parle d'Antonia (7) et je suis sûre qu'il n'a jamais vu le visage de la petite. Il doit voir l'avenir avec cette petite et on dirait qu'il n'a pas de futur. Il n'a qu'un présent, qui crache du veto.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

L'interview continue sur ce que la députée pense de différents courants politiques à l'intérieur de la gauche argentine et elle se montre un peu moins féroce qu'envers Macri mais gare aux coups de griffe tout de même... Ses collègues députés n'ont qu'à bien se tenir ! Mais le mauvais caractère de l'artiste est connu de tous et elle-même en joue en toute lucidité, sur scène et dans les interviews. Et puis, personnellement, j'aime bien ce langage très direct qu'ont bon nombre de personnalités argentines sur qui l'insipidité du politiquement correct n'a pas encore déteint et qui continuent à tenir des propos vigoureux, avec lesquels on peut ne pas être d'accord mais au moins il y a du contenu...

N'empêche que ça sent toujours l'été et l'actualité politique vaguement étale...

Pour aller plus loin :

(1) Première phrase du tango Desencuentro de Aníbal Troilo et Cátulo Castillo. Pour accéder à l'ensemble du morceau, cliquez sur ce lien vers la page du tango sur Todo Tango, site encyclopédique argentin sur le sujet. Susana Rinaldi fait ici une variante dans sa citation. Le texte original semble être "que trolé hay que tomar para seguir" (pour continuer ta route). Traduction littérale : tu ne sais pas quel tramway prendre pour [vivre ou continuer].
(2) Voir à ce sujet mon article du 1er août 2011.
(3) Allusion à les innombrables refus d'assumer ses responsabilités dans des affaires de droits de l'homme, pour lesquelles il a été poursuivi par la justice, d'effondrements d'immeubles, de délabrement des services publics sociaux et culturels (écoles, hôpitaux, théâtres, musées), dont je vous entretiens régulièrement dans ce blog à la rubrique GCBA de la présente section Actu (voir les mots-clés du bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, ou les raccourcis thématiques de la Colonne de droite, en partie supérieure).
(4) C'est un sujet dont je ne vous ai pas encore rendu compte parce que le transfert de gestion de l'Etat fédéral à la Ville Autonome de la régie du métro portègne s'est faite depuis ma "mise en disponibilité" de ce blog pour cause de préparation de mes prochains bouquins... La faute à mon manque de don d'ubiquité. Mais il se trouve que dès que le transfert a été réalisé, ce qui devait arriver est arrivé. Le prix du billet s'entraîne dare dare au saut en hauteur (à la perche, s'il vous plaît), pour remporter une médaille aux Jeux Olympiques de Londres ! Il est passé de 1,1 $ (arg) à 2,5 pour un voyage, rien que ça... Depuis, les syndicats du métro mettent régulièrement les personnels en grève de tourniquet aux heures de pointe en semaine : l'usager entre sans payer, les tourniquets de compostage ne foncionnant pas. C'est le cas ces jours-ci.
(5) Traduction littérale : "vivre accroché à la treille".
(6) Idiosyncrasie portègne : le journaliste, très révérencieux (c'est Susana Rinaldi qu'il interviewe tout de même, pas n'importe quelle cracheuse dans un micro !), dit vous, elle lui répond en le tutoyant.
(7) Antonia Macri Awada, sa fille née juste après sa réélection (voir mon article du 11 octobre 2011 à ce sujet). Cette naissance a donné lieu au même barnum médiatique que celle de Giulia Sarkozy en France. Pauvres gamines, hochets électoraux de leurs papas respectifs !

jeudi 12 janvier 2012

Luis Filipelli présente son prochain disque aux 36 Billares la semaine prochaine [à l'affiche]


Le chanteur Luis Filipelli, accompagné par le quintette du guitariste Julián Hermida, présentera son prochain disque au Bar notable 36 Billares, avenida de Mayo 1265, le jeudi 19 janvier 2012, à 21h.

Droit au spectacle : 50 $ (prévoir aussi le prix d'au moins une consommation).

Artiste invité : el Mono Izarrualde, un chanteur dont la laideur cache une très belle voix et une personnalité forte (il le faut pour survivre à un tel surnom : le Singe Izarrualde !).

Verano Porteño : le stage estival de chant de Lucrecia Merico à ECuNHi [à l'affiche]

La chanteuse Lucrecia Merico, accompagnée par le guitariste Nacho Iruzubieta, donnera cet été, du 16 janvier au 27 février, un atelier consacré à l'art de chanter, d'interpréter le tango et d'occuper la scène en concert, les lundi de 18h à 21h, au centre culturel de Madres de Plaza de Mayo, ECuNHi, dans le quartier de Palermo (Libertador 8051, dans les bâtiments de l'ancienne ESMA, une école de la Marine transformée en complexe consacré à la culture et aux droits de l'homme).

L'ensemble de l'atelier coûte 180 $ par personne.
Pour s'inscrire, il faut prendre contact par téléphone au  4703-5089 (depuis Buenos Aires).

Pour en savoir plus sur les artistes, cliquez sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.

Silence concert au Sanata Bar avec Cucuza et Moscato [à l'affiche]


Ce soir, jeudi 12 janvier 2012, à 21h30, le chanteur Cucuza et le guitariste Moscato, l'un des duos de tango les plus appréciés des connaisseurs portègnes, donneront leur premier tour de chant de la nouvelle année au Sanata Bar du quartier d'Almagro, sous le signe du Silence Hôpital argentin... Il faut toujours qu'ils se distinguent par des affiches frappadingues...

Pour en savoir plus sur les artistes, cliquez sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.

lundi 9 janvier 2012

Du pas courant pour commencer l'année à l'Espace Tango Negro [ici]


Le 19 janvier 2012, à 20h, la compagnie Hop & Rats donnera son spectacle intitulé Kurt Weill himself de Berlin à New York à l'Espace Tango Negro du 71 rue Rochechouart, Paris 9 (M° Anvers ou Barbés Rochechouart).

Participation aux frais : 10 €

Ouverture des portes : 19h30.

Je vous livre tel quel la présentation du spectacle faite par les artistes eux-mêmes : "Débat musical déjanté entre un acteur plutôt calme, deux chanteuses à fleur de peau, un pianiste, son élève passionné et un accordéoniste, un type pas bien, écrit par Lisette Morival. Un surprenant répertoire issu de la musique de Kurt Weill hors du commun qui parle d'amour et de désespoir, qui passe du noir au blanc, du morbide au rire".

Taquetepa de retour à Paris cette semaine ! [ici]

Photo diffusée par les artistes (Thomas N'Guyenvan)

lecteurs assidus de Barrio de Tango connaissent bien désormais ce trio composé de Daniel Perez, Marie Crouzeix et Fabrice Gouterot et qui passe de Buenos Aires à Clermont-Ferrand en jonglant avec les saisons et les avions...

Les voilà de retour à Paris le mercredi 11 janvier 2012 à 20h15 à la Chapelle de l'Hôpital des Diaconesses, 18 rue du Sergent Bauchat, dans le 12ème arrondissement (M° Montgallet, Reuilly-Diderot ou Nation), avec participation libre et le samedi 14 janvier 2012, à 21h, au Caminito Cabaret, 48 rue du Dessous des Berges, dans le 13ème arrondissement (M° Bibliothèque François Mitterand) avec dîner chilien avant et initiation aux danses latines après le concert.

Pour en savoir plus sur le trio, cliquez sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, pour accéder à l'ensemble des articles les concernant dans ce blog.
Pour écouter leur musique, consultez leur page Myspace.

Nelly Omar le bras en écharpe [Troesma]


La grande chanteuse Nelly Omar, surnommée La Gardel en pollera (la Gardel en jupons), a fêté ses 100 ans en septembre dernier et la semaine dernière, elle a fait une chute chez elle et s'est fracturé un bras. Elle a été hospitalisée aussitôt et opérée pour réduire la fracture. Elle étonne ses médecins par la qualité de ses réactions à leurs soins et se remet d'une manière qui rend son entourage très optimiste.

Comme ne pas lui souhaiter depuis la France un très prompt rétablissement ?

Pour aller plus loin :

Et pour écouter cette voix généreuse, ce phrasé presque lyrique et cette diction impeccable, cliquez sur le lien qui vous conduira sur la page de ses enregistrements offert par le site encyclopédique argentin Todo Tango.

Pour en savoir plus sur Nelly Omar à travers Barrio de Tango, cliquez sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus. Ce clic vous ouvrira l'ensemble des articles que je lui ai déjà consacrés dans ces colonnes.

samedi 7 janvier 2012

Sous le pavé, Piazzolla [Troesmas]

Les marronniers de l'été sont de retour à Mar del Plata. Une fois expédiés les pénibles, vrombissants et polluants bolides du Dakar dans les neiges andines, on revient aux bons vieux classiques bien de chez eux ! Quoi de mieux, pour occuper intelligemment les heures de bronzette sur la plage immense mais bondée de Mar del Plata, qu'un bon article de Página/12 sur l'amour que l'enfant du pays avait pour cette ville (ci-contre avec sa fille Diana et son fils Daniel à la fin des années 40)...

La prochaine parution d'un livre sur ce thème, débordant paraît-il d'informations et de photos (mais qui ne nous apprendront rien sur le musicien et son oeuvre en tant que tel), donne au quotidien portègne l'occasion de remettre le sujet sur le tapis. D'autant que l'auteur du livre, Marcelo Gobello, est le neveu de José Gobello, le grand spécialiste portègne es-lunfardo, et qu'il a fait préfacer son pavé par son tonton.

Pas très difficile, ceci dit, de trouver des informations sur les artistes, y compris les plus grands, et Mar del Plata puisque cette ville est la plus importante station balnéaire de toute la côte altantique argentine et la première que l'on rencontre lorsque l'on vient du nord (or Buenos Aires est au nord). Tous y sont venus un jour ou l'autre passer au moins quelques jours de vacances l'été comme en ce moment.

Le journal en profite pour nous annoncer aussi la prochaine production d'un grand show en hommage au gars du pays au Casino municipal.

On sent l'été post-électoral et l'actualité qui s'est doucement assoupie (1). Ce qui me va très bien cette année puisque j'ai, comme vous le savez, un peu de pages (d'écriture) sur la planche ou plutôt sur l'écran. La plume d'oie, par les temps qui courent, c'est un peu dépassé, non ? Sans parler d'autres projets sur lesquels je reviendrai prochainement et que je prépare d'arrache-pied depuis de nombreux mois.

La mise à jour de Barrio de Tango va donc reprendre mais à son rythme estival comme tous les ans jusqu'à la rentrée australe, en mars, pendant que la rédactrice continue en coulisses à préparer des livres qui sortiront en fin d'année ou en début d'année prochaine (croisons les doigts et touchons du bois !). En attendant, vous en avez déjà deux à lire (ou à acheter chez votre libraire) plus le Carnet Nomade du 10 décembre dernier où "je cause dans le poste" (assez longuement) et que vous pouvez écouter en audition à la demande sur le site Internet de France Culture (en cliquant sur le lien qui précède). Comme ça, vous aussi, vous avez des devoirs de vacances...

Pour aller plus loin sur les questions existentielles et marplatenses liées à Astor Piazzolla, à la plage et au bandonéon, je vous renvoie à l'article de Página/12.

(1) Bien entendu, il y a 10 jours, il y a eu cette frayeur que nous a faite Cristina Kirchner en révélant un cancer de la thyroïde mais elle n'a pas fait long feu. D'abord parce que la Présidente argentine a réussi sa communication de main de maître en révélant posément la situation sans se cacher derrière des formules alambiquées qui auraient provoqué des rumeurs à n'en plus finir. Ensuite parce que l'opération s'est très bien passé, que la patiente est maintenant sortie de l'hôpital, que les  médecins ont annoncé que la tumeur s'était révélée bénigne après analyse biologique et que le nouveau Vice-Président assume sa charge avec dignité et dans le calme. Bref, ce n'est pas une affaire politique. Juste une question privée (et c'est tant mieux) que je n'ai pas jugé approprié de traiter dans un blog qui est et reste consacré à l'actualité culturelle en Argentine.