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"Mise à pied de la juge Makintach pour 90 jours", dit le gros titre du journal de la droite catholique réactionnaire Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
La Cour suprême de la Province de Buenos Aires a mis à pied, à titre conservatoire, la présidente du tribunal qui jugeait les médecins, la psychologue et les infirmiers qui devaient veiller sur Diego Maradona au moment de sa mort. La Cour a en effet jugé que la magistrate de San Isidro, dans la banlieue nord de Buenos Aires, avait manqué aux devoirs de sa charge et à la dignité de sa fonction en participant, clandestinement, au tournage d’une série documentaire sur le procès en cours, un documentaire qui allait la mettre en vedette, un documentaire scénarisé jusqu’au verdict final et filmé, dans le prétoire, à l’insu de tout le monde jusqu’à ce que le pot-aux-roses soit découvert au début de la semaine. Il s’avère que le premier épisode de la série est déjà monté et prêt à la diffusion, ainsi que la bande-annonce, qui circule un peu partout.
La juge passe donc à mi-salaire pendant 90 jours, période renouvelable jusqu’à ce que l’équivalent du conseil de discipline puisse siéger et statuer. Théoriquement, il doit prononcer soit sa réintégration soit son exclusion définitive de la magistrature.
En l’état de connaissance publique des faits qui lui sont reprochés et des preuves rassemblées, la réintégration n’est pas envisageable. Il faudrait pour cela qu’elle dispose d’une défense exceptionnellement solide ou qu’elle puisse corrompre ses juges, les deux étant assez difficiles eu égard à la publicité du scandale. De toute façon, si elle était réintégrée après un tel esclandre, des émeutes populaires seraient à craindre d’autant que pour le moment, la province est encore gouvernée à gauche, par un gouverneur en opposition ferme à Mileí, pour qui tout est bon à vendre, y compris sans doute la justice.
Il ne lui reste donc que le choix entre la démission (le plus probable) ou l’exclusion prononcée par le conseil de discipline dans un délai encore indéfini. Avant-hier, elle a déjà été licenciée par l’université où elle dispensait des cours de droit pénal.
Pour
aller plus loin :
lire
l’article
de Página/12
lire
l’article
de La
Prensa
lire
l’article
de Clarín
lire
l’article
de Une de La
Nación, un billet d’opinion pour
l’occasion.