Depuis
vendredi, la ligne A du métro portègne, la plus
ancienne du réseau à Buenos Aires, va enfin jusqu'au
pied de la basilique San José de Flores (1). Deux nouvelles
stations ont donc été mises en service pour la
prolongation de la ligne vers l'ouest de la ville : San Pedrito et
San José de Flores. En août, j'avais fait un long
parcours à pied le long de l'avenue Rivadavia (que suit la
ligne A) et j'avais été effarée par ces deux
stations visiblement tout à fait prêtes mais
hermétiquement fermée avec deux tableaux lumineux,
absurdes, qui faisaient défiler les informations sur le trafic
sur l'ensemble du réseau pour... les piétons en
surface.
Après
le long conflit social qui a affecté la ligne après le
retrait chaotique des wagons de La Brugeoise (voir mes articles sur
le sujet en cliquant sur le mot-clé subte dans le bloc Pour
chercher, para buscar, to search, sous le titre de chaque article),
voici un progrès urbanistique qui complète le
prolongement vers Villa Urquiza de la ligne B, qui a elle aussi eu
son lot de grèves plus ou moins perlées ou durables
après l'inauguration de la station Juan Manuel de Rosas (2) à
l'automne.
Ici
aussi, les syndicats menacent de retard dans la mise en route du
service. Espérons pour les Portègnes qui vont à
leur travail tous les jours (3) que ça ne durera pas des mois
comme pour la ligne B.
Pour
en savoir plus :
lire
l'article de Página/12 de samedi.
(1) désormais connue dans le monde entier puisque c'est là que le Pape François a reçu sa vocation sacerdotale le 21 septembre 1953.
(2)
Une loi absurde votée par la Legislatura il y a plusieurs
années : baptiser la station de Villa Urquiza du nom de
l'adversaire politique emblématique du général
Urquiza ! Ils sont fous, ces Argentins...
(3)
Ce sont des mouvements de grève qui ne touchent que les
salariés qui se rendent à leur travail. Cela touche
très peu la population des touristes, qui n'a pas les mêmes
horaires, ni celle des inactifs. En pleine matinée ou en
pleine après-midi et plus tard dans la soirée, le métro
marche bien en général. Les syndicats ciblent donc un
secteur de la clientèle, ce qui durcit les conflits au lieu de
leur gagner la sympathie des usagers.