jeudi 26 septembre 2013

La liste de Bergoglio : l'Italie répond aux calomnies [Actu]


Dans son édition d'hier soir, datée d'aujourd'hui, L'Osservatore Romano a annoncé la prochaine parution d'un ouvrage, édité à Bologne, sur les opposants à la dictature militaire argentine qui ont été sauvés de la répression par le Père Jorge Mario Bergoglio, sj., qui était alors le Provincial argentin de la Compagnie de Jésus.

C'est la deuxième fois que le quotidien du Vatican évoque l'existence de ces personnes protégées par le jeune prêtre pour répondre aux calomnies répandues par Horacio Verbitsky, notamment dans les colonnes du journal argentin Página/12. Comme j'ai eu l'occasion de vous le dire à diverses reprises depuis mon dernier séjour à Buenos Aires, là-bas sur place, en Argentine, ces propos malveillants ne font plus mouche. Ils sont même assez mal reçus par une grande majorité de la population, y compris dans les rangs des péronistes qui jusqu'au 13 mars avaient une foi presque aveugle en ces positions radicalisées et haineuses d'un homme qui tient plus du militant (avec la dose de mauvaise foi que cela comporte souvent en Amérique du Sud) que du journaliste, tout au moins au sens que nos vieilles démocraties européennes donnent à ce mot.

Le livre italien de 192 pages sera disponible en librairie (dans la Péninsule) le 3 octobre, à la veille du pèlerinage du Pape François à Assise et au dernier jour de la réunion de la commission de huit cardinaux qui le conseillent sur la future réforme de la Curie. L'ouvrage est préfacé par le Prix Nobel de la Paix argentin, Adolfo Pérez Esquivel, qui fut lui-même pendant quelques années convaincu par les arguties de Verbitsky avant de les combattre, avec des arguments de bon sens, alors que personne ne croyait à une élection de l'intéressé à la Chaire de saint Pierre. Depuis, Pérez Esquivel a déjà été reçu à deux reprises par le Pape, dont une fois où il accompagnait une délégation qom (voir mon article du 26 juin 2013 à ce propos).



L'article de L'Osservatore Romano (ci-dessus) relève d'une opération Bonnes feuilles et c'est de bonne guerre. Francis Bacon avait dit dès 1623 ce que les Français attribuèrent ensuite à Beaumarchais : "Calomnie avec audace, il en restera bien quelque chose". Pour contrebalancer la puissance de la rumeur, le quotidien pontifical a donc publié un extrait du premier chapitre.
A lire (en italien) en cliquant sur l'image pour obtenir une meilleure résolution écran.

Ajout du 28 septembre 2013 :
Présentation en français du livre dans un article de Radio Vatican