Aujourd'hui,
mardi 7 octobre 2014, à 21h, démarre à Radio Nacional (pour la station Nacional Rock), Maipú 555,
au nord de Monserrat (à la limite avec San Nicolás), un cycle de
tango nuevo qui se tiendra le premier mardi du mois. Ce soir, le
lancement se réalise avec l'orchestre Ciudad Baigón, un orchestre
typique très tanguero aux accents rock (il s'est baptisé d'un titre
de chanson du défunt groupe Los Redonditos de Ricota – entendez "les raviolis au fromage") (1).
Le
cycle est intitulé Es sólo tango pero me gusta (ce n'est que du
tango mais j'aime ça). Le pero est très intéressant : il en dit
beaucoup sur la relation encore compliquée et ambiguë qu'entretiennent les
Argentins avec ce genre musical, dont ils ont mis très longtemps à
admettre qu'il participe à la construction identitaire nationale.
Dans
les mois suivants, viendront chacun à son tour Altertango et la
Orquesta Típica La Vidú. Pour la suite des opérations, on verra
plus tard, car à Noël c'est le début des grandes vacances d'été
et la fin de la saison radiophonique. La rentrée se fera en mars,
avec une nouvelle grille sur les stations du groupe public.
Cette
nouvelle série de concerts est une initiative conjointe de Radio
Nacional et du collectif El tango será popular o no será nada (2),
qui dispose d'un site Internet et d'une page Faceboook, que je vous
engage à consulter.
L'entrée
à l'auditorium est libre et gratuite dans la limite des places
disponibles. Arrivez avant 21h car le concert devrait commencer à
l'heure.
Vous
trouverez le site Web de Radio Nacional dans les liens permanents de
la Colonne de droite, à la rubrique Ecouter. Mais depuis quelques
mois, ce site connaît des bugs à répétition liés à un accident
informatique ancien dont il n'est pas encore complètement remis (3).
Pour aller plus loin :
lire l'article de Página/12.
(1)
Lire le texte de Ciudad Baigón, cette chanson de Carlos El Indio
Solari que revendiquent comme signe de ralliement les musiciens de
l'orchestre homonyme.
(2)
Appropriation très respectueuse d'un célèbre aphorisme du Père de
la Patrie, le général José de San Martín (1778-1850) : Serás
lo que debes ser o no serás nada (tu seras ce que tu dois être ou
tu ne sera rien). Peut-être y a-t-il aussi (mais c'est vraiment
beaucoup plus douteux) un rappel de celui attribué à André
Malraux : le vingtième siècle sera religieux ou il ne sera
pas.
(3)
C'est la raison pour laquelle j'ai mis en ligne directement sur mon site Web plusieurs de mes interviews, en français et en espagnol,
données depuis quatre ans à RAE (Radiodifusión Argentina al
Exterior). Elles devraient être encore en ligne sur le blog de RAE
mais l'incident a détruit beaucoup de liens, dont ceux vers les
documents audios de la sonothèque générale (onglet mediateca).