Il
avait un style bien à lui, très élégant, très distingué, auquel
il ne renonça jamais malgré le peu de reconnaissance qu'il lui
valut parmi tant de chanteurs de qualité. Horacio Molina était né
à Almagro, un quartier du centre de Buenos Aires, en 1935, le quartier du San Lorenzo, le club de football dont son oncle avait été président. Horacio Molina nous a
quittés hier. Il laisse deux filles.
Il
y a quelques années, j'ai eu la chance de le connaître. Sa
courtoisie exquise était en rapport avec son style vocal et musical.
Il avait passé les années de la dictature miliaire en France, il
avait vécu à Paris. Il parlait admirablement notre langue et il
aimait la parler. Je n'avais plus de nouvelles de lui depuis
plusieurs années, depuis qu'une douleur articulaire avait envahi ses
mains et je n'ai jamais su s'il avait pu s'en défaire.
Horacio Molina en exil, sur les bords de la Seine en bas du Quartier Latin |
Ce
matin, l'actualité politique et institutionnelle occupe beaucoup les
pages des journaux. Seuls Página/12 et Clarín lui rendent l'hommage
qui lui est dû, Clarín ajoutant sur son site une sélection de
morceaux enregistrés à écouter en ligne.
Horacio
Molina s'en va avec la discrétion qui aura marqué sa vie et sa
carrière...
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de Clarín