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Página/12 met aujourd'hui
à sa une la rencontre entre la fille d'un officier supérieur qui a
commis des crimes sous la dictature, qui a notamment participé au
rapt d'un enfant né pendant la captivité de sa mère puis à son
adoption frauduleuse, et l'adulte qu'est devenu ce nourrisson. Il
s'agit de Erika Lederer et de Pablo Gaona Miranda, reconnu par
Abuelas de Plaza de Mayo en 2012.
Pour le quotidien
d'opposition, Erika Lederer et Pablo Gaona ont témoigné de cette
rencontre symbolique et émouvante à travers une interview à deux
voix.
Lorsque Pablo Gaona a
retrouvé son identité de naissance, Ricardo Lederer, s'est
suicidé. Sa fille, avocate, était déjà passée du côté des
droits de l'homme. Elle défendait les habitants d'un des bidonvilles
de Buenos Aires et avait épousé la cause de Abuelas de Plaza de
Mayo. Elle est donc elle aussi du même côté idéologique que le
quotidien qui nous offre ce tableau. La réconciliation aurait été
plus significative (et sans doute plus efficace) dans une plus grande
différenciation partisane. Dans le cas présent, il est possible que
ce soit le type de rencontre qui mette en rogne une partie de la
droite, toujours enragée contre le péronisme de gauche.
Néanmoins, le quotidien a
préféré mettre en une l'accent sur la politique sociale de
l'actuelle majorité et ses tristes résultats : suppression de
l'allocation familiale universelle pour des milliers d'enfants dans
l'ensemble du pays et nouvelle hausse de la mortalité infantile sur
le territoire de la Ville Autonome de Buenos Aires.
Pour en savoir plus :
lire l'article de Página/12.