Vendredi dernier, la
Commission interaméricaine des Droits de l'Homme (CIDH) a rendu son rapport
et exigé de l'Argentine la libération de Milagro Sala, la leader du
mouvement révolutionnaire (ou protestataire) amérindien Tupac Amaru, écrouée et inculpée par la justice de la Province de Jujuy, alors qu'elle était députée au Parlasur (parlement à l'échelle continentale), sans que soit
prise en compte une éventuelle immunité parlementaire
internationale. Le motif de la demande est le risque que la
prisonnière court d'y laisser sa santé ou sa vie, ce qui laisse
pantois quand on voit dans quelles conditions elle est détenus,
largement au-dessus des conditions de vie ordinaire dans une prison
argentine (ou même française).
Le Gouvernement argentin a fait passer le bébé à la justice provinciale de Jujuy, pour
respecter la structure fédérale du pays et la séparation des
pouvoirs et ce week-end, des dispositions ont été prises qui
semblent annoncer la sortie imminente de la parlementaire qui serait
renvoyée chez elle sous le régime de la prison domiciliaire.
Ceci une fois posé, la CIDH ne s'est prononcé que sur les conditions de détention et n'a pas réclamé la libération inconditionnelle. Elle a même suggéré que la prison préventive soit effectuée à domicile, alors que les partisans de gauche exigent que les chefs d'inculpation soient abandonnés.
Pour en savoir plus :
lire l'article de Página/12, qui soutient sans hésiter la cause de Milagro Sala
lire l'éditorial de Página/12, qui interprète la réaction du gouvernement argentin
lire l'article de Clarín
sur le rapport de la CIDH
lire l'article de Clarín
sur le gouvernement provincial de Jujuy.
Ajout du 1er août 2017 :
lire l'article de Página/12
Ajout du 1er août 2017 :
lire l'article de Página/12