Photo Archives de Los Andes |
Jorge Marziali n'avait que
70 ans et il est décédé, hier matin, à Cuba, alors qu'il
effectuait une tournée caribéenne pendant l'hiver austral, en
compagnie de musiciens de Córdoba. Il se recueillait sur la tombe du
Che, à Santa Clara, lorsqu'il a souffert un infarctus fatal, un 9 juillet, fête de
l'Indépendance argentine.
Un auteur-compositeur
interprète connu pour ses chansons sur la vie du peuple, les
difficultés des travailleurs qui prenaient le train à la gare
banlieusarde de Morón (1) et le pain, les œufs et l'oignon qui se
mêlent à l'exigence de liberté pour les Argentins (2) confrontés
au fléau de la corruption généralisée ou sur le chômage (3). Né
à Mendoza et très attaché à sa terre natale, c'est toutefois à Córdoba qu'il s'était installé il y a plusieurs années.
Il était l'un de ces voix
de la gauche sociale et nationaliste, qui s'est investie dans ce
courant (majoritaire) du péronisme historique qui plonge ses racines
idéologiques dans le fédéralisme de la guerre civile (1820-1880),
un courant de fond qui marquera encore durablement le paysage
politique argentin. Pourtant elle portait au-delà des engagements
partisans. On peut le voir à la plaque honorifique que le
gouvernement provincial de Mendoza (Cambiemos) a inauguré sur sa
maison natale.
Aujourd'hui, l'émotion
est forte à Mendoza dont il était natif et dont il a porté
l'expression culturelle musicale et poétique, avec sa guitare, ses
mélodies entêtantes et son excellente diction qui servait des
textes ciselés.
La plaque qui marque la maison natale de l'artiste La dernière phrase est une citation de Cebollita y huevo |
Cet engagement politique
fort ne l'empêchait pas de chanter pour les enfants, à la demande
de tel ou tel patronage paroissial, avec une tendresse et un sens pédagogique aigu.
Ce matin, il a droit à
l'hommage des journaux nationaux, Página/12 (on n'est pas surpris)
et La Nación (plus éloignée de ses thématiques).
Les quotidiens locaux ne
sont pas en reste. Certains d'entre eux lui ont réservé une place
de choix sur leur une.
Pour en savoir plus :
visiter la chaîne Youtube de l'artiste
lire l'article de Los Andes (Mendoza)
lire l'article de Diario Uno (Mendoza)
lire l'article de El Diario de Cuyo (San Juan)
lire la dépêche de Télam
La Voz del Interior
(Córdoba) n'a pas mis l'article en ligne mais il affiche bien
l'information sur sa une de ce matin.
(1) Los obreros de Morón
(2) Cebollita y huevo
(3) Milonga del Desocupado