mardi 19 février 2019

Fin de l’instruction dans l’affaire Chocobar [Actu]


Luis Chocobar est ce sous-officier de la police de la Province de Buenos Aires qui, alors qu’il n’était ni en service ni sur son territoire, a tué un malfaiteur mineur armé d’un couteau, en lui tirant dessus, dans le dos, pendant sa fuite, le 8 décembre 2017.

Dans les jours suivants, le policier, dont la capacité de réflexion semble un peu courte, avait reçu les félicitations du président et du gouvernement national à grand renfort de communication publique. La justice venait de l’inculper pour excès dans l’exercice de la légitime défense. Puis la chambre d’appel maintenait cette inculpation en aggravant les chefs d’inculpation (homicide aggravé pour abus dans l’exercice de ses fonctions) malgré les pressions politiques de la part de l’exécutif, qui souhaitait faire de son action un modèle de comportement pour les forces de l’ordre, provinciales et nationales, dans la lutte contre la délinquance et la violence contre les personnes et contre les biens. La défense est montée jusqu’à la Cour Suprême sans parvenir à légitimer l’usage que le policier avait fait de son arme. Sans succès : la Cour a confirmé l’avis de la chambre d’appel.

Ce déploiement d'énergie obstiné a donc été en pure perte jusqu’à ce jour. La justice a tenu bon. Le magistrat instructeur vient de boucler son enquête, il a rejeté les dernières demandes d’expertise, les jugeant hors délai et purement dilatoires, et il a transmis le dossier au tribunal pour l'audiencement de l'affaire.

La défense entent plaider l’acquittement. Pour l’heure, Chocobar n’a subi que deux jours de prison préventive. S’il est reconnu coupable, il risque une peine maximum de cinq ans d’emprisonnement.

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