Jeu de mots sur le nom du candidat PRO, Mac Alister, ici à la droite du président Macri, dans un décor qui évoque le golf "Mac Macri Mac Dégelée" |
Hier, dans la Province de La Pampa, au nord de la
Patagonie, ont eu lieu les primaires (PASO) pour les prochaines
élections provinciales (gouverneur et chambre législative), dans le
cadre de scrutins dont la date a été avancée sur le calendrier
national.
Clarín a préféré mettre en vedette le président en voyage officiel en Inde et en Asie Les PASO de La Pampa sont traitées en petit titre, en haut à droite Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Or
dans l’alliance aujourd’hui au pouvoir au niveau national,
Cambiemos (changeons), ce n’est pas le parti majeur, le PRO, qui
est arrivé en tête mais la UCR, qui se contenait en 2015 de venir
compléter la formule lorsque celle-ci a été formée. Le président
Mauricio Macri est issu du PRO. Ce résultat d’hier est donc
interprété comme un formidable échec du président. A juste titre,
eu égard aux chiffres : le candidat UCR a remporté 65,7 %
des suffrages tandis que celui du PRO a rassemblé 34,3 %, soit
un peu plus de la moitié.
C’est
un tremblement de terre politique qui renverse les rapports de force
à l’intérieur de Cambiemos. C’est aussi la confirmation de ce
que l’on sent monter dans le pays, en but à une crise économique
formidable dans laquelle le président a rompu avec ses engagements
les plus symboliques, comme celui de ne jamais faire appel au FMI, et
ses arguments électoraux qui se retournent contre lui (il avait
accusé la précédente majorité d’être incapable de gouverner à
cause du taux de 25 % d’inflation mais l’inflation est
maintenant de plus de 49 %). Le pays se détourne du président
et de sa politique néolibérale pour préférer un Etat plus
interventionniste et plus redistributif.
Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Avant
ce scrutin, dans plusieurs provinces, notamment celle, assez
importante, de Mendoza, l’UCR commençait à vouloir prendre son
autonomie dans le cadre de Cambiemos, voire à reprendre sa liberté
complète. Une tendance risque de s’amplifier jusqu’aux PASO, qui
doivent avoir lieu le 11 août au niveau national. Se détacher du
PRO peut être une stratégie pour éviter de tout perdre, au moins
sur le plan électoral. C’est le cas à Mendoza, dont le gouverneur
est issue de l’UCR et tente de dégager son parti pour les PASO.
Pour
aller plus loin :
lire
l’article de Clarín
lire
l’article de El Diario de La Pampa.
Ajout du 19 février 2019 :
lire l'article de Página/12
lire l'article de La Prensa
lire l'article de La Nación
Ajout du 19 février 2019 :
lire l'article de Página/12
lire l'article de La Prensa
lire l'article de La Nación