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| Le visuel de l'annonce pontifical est signé entre autres par l'organsation du patronat chrétien argentine (ACDE) |
Le pape vient de reconnaître
officiellement la première guérison inexplicable, le premier
miracle, attribuée à Enrique Shaw (1921-1962), riche patron d’une
verrerie qui fut en Argentine l’un des tout premiers chefs
d’entreprise adeptes de la doctrine sociale de l’Église. Le pape
François l’avait souvent recommandé aux fidèles comme modèle
d’un laïc très riche qui savait faire bon usage de l’argent, à
l’inverse de tant de grands capitalistes cyniques qui dominent la
scène économique internationale depuis que l’idéologie
communiste a démontré sa toxicité.
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| Couverture de la biographie de Enrique Shaw Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Enrique Shaw était né dans la
soie, à l’hôtel Ritz, à Paris, d’une famille argentine. Il
s’est marié en 1943 alors qu’il était officier dans la marine
argentine. Ils ont donné naissance à une nombreuse famille. Il est
décédé d’un cancer à Buenos Aires. Il n’avait que 41 ans.
Après sa carrière militaire, Enrique Shaw avait pris la tête d’une
importante verrerie où il a mis en place des règles sociales justes
dans ses rapports avec ses salariés. Il a ensuite beaucoup milité
dans le patronat pour que soit appliquée la doctrine sociale de
l’Église, mise au point au milieu du 19e siècle, tout ce qui se voit actuellement attaqué par le gouvernement Mileí. En
Argentine, à l’inverse de plusieurs pays catholiques en Europe,
cette doctrine était restée délibérément ignorée par les
décideurs économiques, dans l’industrie comme dans l’agriculture.
Cela n’a pas empêché Perón de le persécuter, malgré sa
pratique politique très favorable aux ouvriers et aux syndicats.
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| Mariage religieux de Enrique Shaw et Cecilia Bunge Une photo de mariage est encore très rare dans un dossier de canonisation ! |
En août 2025, deux historiennes, qui avaient déjà consacré un livre à Mama Antula, la première sainte argentine canonisée il y a quelques années par le pape François, avaient publié une biographie de celui qui n’était encore que Serviteur de Dieu.
La presse salue comme il convient la décision pontificale et s’apprête à suivre les cérémonies qui ne tarderont pas à Buenos Aires pour la proclamation de la béatification. Si un second miracle est reconnu, le bienheureux devrait être canonisé et dans ce cas, la messe de célébration se tiendra à Rome et sera présidée par le pape en personne.
Pour aller plus loin :
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación sur l’annonce du Vatican


