Malgré la sévère défaite
électorale qu’il a essuyée dimanche dans la Province de Buenos
Aires et qui semble augurer assez mal des élections générales de
mi-mandat pour son parti, LLA (La Libertad Avanza), Javier Mileí
vient, sur un coin de table et en compagnie de sa sœur, de poser,
devant l’objectif, son veto à la loi du financement des
universités nationales (en hausse sur l’année précédente pour
tenir compte de l’inflation) et à celle qui accorde un surplus de
budget à l’hôpital pour enfants de Buenos Aires, el Hospital
Garrahan. Dans les deux cas, Mileí considère que ce versement
d’argent public constitue une dépense [par définition évitable]
et non pas un investissement dans le futur, le développement et la
santé du pays !
Pourtant c’est la semaine
dernière, juste avant le scrutin de dimanche, que ces deux lois ont
été votées par les deux chambres l’une après l’autre et dans
des proportions confortables, afin de rendre nuls et non avenus deux
décrets présidentiels qui prétendaient réduire en peau de chagrin
le soutien de l’État à ces institutions.
Au Congrès, les élus qui ont
voté ces deux lois ont aussitôt fait savoir qu’ils s’organisaient
pour voter l’annulation de ce double déni de démocratie dès la
semaine prochaine. Et c’est ainsi, au milieu du scandale de
corruption qui touche sa détestable frangine, des enquêtes qui
reprennent de plus belle sur la crypto-monnaie crapuleuse, promue par
lui-même, sur ses réseaux sociaux, au détriment d’épargnants
désormais ruinés, et des chiffres officiels qui rendent compte
d’une baisse continue de la consommation sur plusieurs mois, que le
président argentin fait campagne pour les élections qui se
tiendront en octobre.
De leur côté, les universitaires ont aussi annoncé la tenue de leur troisième marche fédérale ainsi qu’un mouvement de grève générale et le personnel du Garrahan organise lui aussi sa manifestation en soutien à cet hôpital de pointe qui fait l’envie de tous les pays voisins !
Le cynisme de ce type ne connaît pas de limite ! Et il annonce encore d’autres veto à venir...
Pour aller plus loin :