Le festival de tango de Boedo, qui se tient
esquina San Juan et Boedo, un carrefour de Buenos Aires que Aníbal
Troilo et Homero Manzi ont immortalisé dans les années 1940, est
une alternative militante et populaire au festival officiel de la
ville, qui se tient en août, c’est-à-dire à une date choisie
pour les touristes de l’hémisphère nord, symbole pour beaucoup
d’artistes portègnes de la politique ultralibérale de la
municipalité qui, depuis trois mandats, prostitue le genre, par ces choix tournés vers l'exploitation commerciale, au lieu de
soutenir la création contemporaine et la formation de la jeunesse (1).
Le
festival, dont la grande majorité des activités sont gratuites,
aborde tous les aspects du tango : musique instrumentale et
chantée, danse, histoire, poésie, artisanat, enjeux économiques, culturels et
professionnels… Il se déroulera d’aujourd’hui, 27 avril 2019,
au 5 mai prochain.
Comme
presque tous les ans, seul Página/12 en parle dans ses pages.
Le
festival dispose d’une page Facebook où il est possible de
s’informer sur le programme quotidien.
Pour
aller plus loin :
écouter
l’interview du fondateur et directeur du festival, Ildefonso
Pereyra, sur Radio Sur (une radio de gauche installée à Parque
Patricios)
consulter
la page Facebook de la manifestation.
(1) Heureusement, depuis quelques années, le festival officiel a été confié à Gabriel Soria, grand connaisseur et président de la Academia Nacional del Tango, ce qui permet de réconcilier un peu les deux familles du tango, la dimension touristique et la dimension artistique.