Ana Zabaloy est décédée samedi |
C’est l’un des pires fléaux induits par le
modèle agraire dominant en Argentine : le mélange hautement
toxique des épandages d’engrais chimique, d’insecticides et
d’herbicides sur les champs de tout et de n’importe quoi au plus
près des zones habitées et en particulier des écoles.
Une
directrice d’une école rurale, à San Antonio de Areco, en
province de Buenos Aires, est décédée d’un cancer, samedi
dernier. Elle avait été exposée à ces produits et dénonçait les
dangers que représentent ces pratiques inconsidérées aux abords
des écoles. Elle s’appelait Ana Zabaloy. Le glyphosate est le
principal poison mis en cause dans sa maladie. Elle militait au sein
du réseau Red de Docentes por la vida (enseignants pour la vie).
Récemment,
le gouvernement de Mauricio Macri a fait reculer la législation en
réduisant la zone d’interdiction d’épandage autour des écoles,
revenant sur une loi plus protectrice votée par la précédente
majorité (mais pas vraiment respectée).
Página/12
est l’un des rares quotidiens nationaux à consacrer un article à
cette enseignante.
Quelques
quotidiens lui rendent hommage à l’échelle locale.
Auteur
d’un documentaire sur le glyphosate, ses ravages et la passivité
complice des pouvoirs publics, Viaje a los pueblos fumigados (2018)
(1), le cinéaste et parlementaire (de gauche) Pino Solanas a réagi
sur Twitter.
Pour
en savoir plus :
lire
l’article de Perfil
(1)
Sorti en France le 10 avril 2019 sous le titre Le grain et l’ivraie.