mardi 11 juin 2019

La chimie agricole a tué une institutrice rurale [Actu]

Ana Zabaloy est décédée samedi

C’est l’un des pires fléaux induits par le modèle agraire dominant en Argentine : le mélange hautement toxique des épandages d’engrais chimique, d’insecticides et d’herbicides sur les champs de tout et de n’importe quoi au plus près des zones habitées et en particulier des écoles.

Une directrice d’une école rurale, à San Antonio de Areco, en province de Buenos Aires, est décédée d’un cancer, samedi dernier. Elle avait été exposée à ces produits et dénonçait les dangers que représentent ces pratiques inconsidérées aux abords des écoles. Elle s’appelait Ana Zabaloy. Le glyphosate est le principal poison mis en cause dans sa maladie. Elle militait au sein du réseau Red de Docentes por la vida (enseignants pour la vie).



Récemment, le gouvernement de Mauricio Macri a fait reculer la législation en réduisant la zone d’interdiction d’épandage autour des écoles, revenant sur une loi plus protectrice votée par la précédente majorité (mais pas vraiment respectée).


Página/12 est l’un des rares quotidiens nationaux à consacrer un article à cette enseignante.

Quelques quotidiens lui rendent hommage à l’échelle locale.

Auteur d’un documentaire sur le glyphosate, ses ravages et la passivité complice des pouvoirs publics, Viaje a los pueblos fumigados (2018) (1), le cinéaste et parlementaire (de gauche) Pino Solanas a réagi sur Twitter.

Pour en savoir plus :



(1) Sorti en France le 10 avril 2019 sous le titre Le grain et l’ivraie.