Le casque de chantier est jaune, parce que c'est la couleur du PRO, parti de Macri |
Pour la première fois depuis 2006, année de la
reprise économique sous le mandat de Néstor Kirchner, après le
crack de décembre 2001, le chômage officiel en Argentine, tel que
l’institut national des statistiques (INDEC) le calcule, dépasse
les 10 %. A la fin du premier trimestre 2019, une année
électorale où le président remet en jeu son mandat, ce taux
s’élevait à 10,1 %, ce qui représente 1.338.000 actifs selon La Nación, 2.133.000 selon Página/12, sur
une population totale d’environ 44 millions, selon tout le monde.
La
nouvelle paraît un jour où l’Argentine fête son drapeau, au jour
anniversaire de la mort (du passage à l’immortalité, dit-on dans
ce cas là-bas) du créateur dudit drapeau national, le général
Manuel Belgrano (3 juin 1770 - 20 juin 1820). Cela tombe donc assez
mal.
Tous
les quotidiens nationaux traitent ce sujet mais Página/12 a choisi
un vers de Alfredo Le Pera pour son gros titre, un extrait de Cuesta
Abajo (Pente glissante), composé par Carlos Gardel, dans la dernière
série de chansons qu’ils ont créée ensemble pour des films
musicaux tournés à New York en 1934-1935, quelques mois avant leur
mort accidentelle sur cet aérodrome de Medellín (1).
Pour
en savoir plus :
lire
l’entrefilet de La Prensa (pas très cohérent, ce peu d’intérêt
en ligne pour ce drame humain dénoncé par le magistère, pour un
journal qui se réclame de la tradition catholique)
lire
l’article de Clarín
Les
mélomanes auront envie d’écouter Cuesta Abajo. Ils n’ont qu’à
cliquer sur le lien pour l’écouter, chanté par Carlos Gardel,
avec cette voix inimitable, tel qu’il l’enregistra à New York en
1934, le tout grâce à Todo Tango, qui vous donne aussi accès au
texte et à la partition.
(1)
Cuesta abajo fait partie du corpus d’œuvres du répertoire que
j’ai traduites dans Barrio de Tango, recueil bilingues de tangos argentins, Editions du Jasmin. A commander chez votre libraire
préféré. 24,90 €. Ou à emprunter dans quelques bonnes
bibliothèques ou médiathèques publiques. Je vous laisse aller y
consulter la traduction.