Ce dimanche, une énorme panne d’électricité a
frappé presque toute l’Argentine pendant plusieurs heures à
partir de la matinée (1). A cause des échanges de fournitures
d’électricité dans le réseau du Mercosur, les pays limitrophes
ont eux aussi été affectés : l’Uruguay, le sud du Brésil,
le Paraguay et le Chili.
"Black out historique au niveau continental" dit le gros titre de ce quotidien uruguayen cliquez sur l'image pour une haute résolution |
C’était
un jour d’élections dans cinq provinces, dont quatre ont élus des
gouverneurs mais aussi quelques maires de capitales provinciales
issus de l’actuelle opposition. Il y a maintenant 13 provinces sur
23 qui se sont prononcées contre la majorité nationale. Ce n’est
pas très bon signe pour celle-ci pour les élections présidentielles
et législatives d’octobre. La panne a été la cerise sur un
gâteau de plus en plus gâté.
Página/12,
journal de l’opposition, était le seul à faire son gros titre en
conjuguant ensemble panne électrique et gros trou d’air politique
pour le président Mauricio Macri avec toujours autant d’esprit
ludique et de causticité dans la critique…
A
Montevideo, la grande coalition de la gauche, le Frente Amplio, qui
est à la tête du pays, a dénoncé la privatisation du réseau
électrique en Argentine en attribuant à ce système capitaliste la
faillite technique qui a bloqué tout le Cono Sur.
La Prensa, édition de mardi "Mystérieux black out", titre le quotidien de la droite traditionnaliste |
Cinq
jours plus tard, on n’a toujours aucune explication cohérente sur
ce qu’il s’est passé dimanche.
Pour
aller plus loin :
lire
l’article de Clarín
En
Uruguay :
lire
l’article de El País
lire
l’article de LR21 (quotidien en ligne)
(1)
Tout se passe comme si la panne affectait aussi ce blog. Mais les
entreprises électriques argentines n’y sont pour rien, disons-le clairement. Une tragédie familiale a bousculé depuis le mois d'octobre et continue de malmener mon plan de travail sur mon prochain livre. Je suis donc obligée de faire des choix déchirants pour pouvoir rendre à
peu près à temps mon manuscrit, en espérant respecter ainsi le
calendrier de sortie en librairie en février prochain. C’est assez
rock-n’roll et l’actualité argentine en paye les pots cassés ! Jusqu'à présent, j'avais toujours pu mener de front les deux tâches.