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Gazette du Prix Tagini édition 2025 Ciquez sur l'image pour une haute résolution
Demain mardi 2 septembre 2025, la
Academia Nacional del Tango remettra à différents artistes ses prix
Tagini qui récompensent chaque année disques et activité des
studios d’enregistrement.
Cette année, quatre personnes
sont distinguées, la chanteuse Vanina Tagini, dont un aïeul
a donné son nom à ces prix, le joueur d’harmonica Franco Luciani,
l’ingénieur du son Oscar Gímenez, des studios CBS et le
producteur Hugo Casal de la maison EMI-Odeón. Des prix d’honneur
seront également remis ce soir-là, en ce jour où l’Argentine
célèbre la phonographie nationale.
Affiche de la soirée Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Rendez-vous au siège de
l’institution, Avenida de Mayo 833, au premier étage, à 18h.
Jolie photo de Walter Piazza (à droite) avec Horacio Ferrer Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution
Ce soir, la Academia Nacional del
Tango fête ses 35 ans d’existence. Elle a été fondée par le poète et essayiste Horacio Ferrer et une poignée d’autres personnes le 28 juin 1990
au sous-sol du Gran Café Tortoni, au-dessus duquel elle a maintenant
un magnifique siège sur trois étages dans un ancien hôtel particulier alvearien
de la capitale argentine, baptisé par Horacio Ferrer Palacio Carlos
Gardel.
A
cette occasion, le Plenario de ce soir, lundi 30 juin 2025, à 18h,
l’un de ces co-fondateurs, Walter Piazza, se verra remettre le
Gobbi de Oro, une distinction créée par Horacio Ferrer pour les
grands représentants du genre.
Or,
depuis le début, fidèle au poste, Walter est la véritable cheville
ouvrière de l’institution. Les deux présidents successifs,
Horacio Ferrer, jusqu’à sa mort en 2014, puis Gabriel Soria,
aujourd’hui, et nous aussi, les académiciens correspondants dans le monde entier, savons pouvoir nous appuyer sur lui en tout temps et en
toutes circonstances. C’est lui qui fait marcher toute la maison.
Il y met une discrétion à toute épreuve et une rondeur, une
bonhomie, une chaleur humaine et une cordialité tout à fait
contagieuses ! Pour moi, personnellement, il est un véritable
ami depuis 2007 et je suis donc très heureuse de cet honneur qui lui
sera fait ce soir.
Walter
est un puits de science sur le tango, il en connaît l’histoire
jusqu’au moindre détail et il a un vécu d’une richesse
exceptionnelle dans tout le milieu et toutes les disciplines du
genre. Qui plus est, c’est un ami loyal !
Bravo
à lui.
La
chaîne de télé locale de Pehuajo, sa ville natale, au nord-ouest
de la Province de Buenos Aires (45 000 hab.), l’a fièrement
interviewé à cette occasion. Le petit entretien, joliment mis en
scène dans les locaux du Museo Mundial del Tango, au premier étage
du Palais Carlos Gardel, est disponible sur la chaîne You Tube de
Noticias Pehuajo (ci-dessus).
Ce soir, lundi 28 avril 2025, à
18h30, au siège de la Academia Nacional del Tango, se tiendra le
deuxième Plenario de l’année. Il sera consacré à la
présentation d’un ouvrage écrit par un académicien correspondant
en Espagne et installé dans la Communauté de Valencia, sur la Costa
Blanca.
Comme
il est d’usage, le tango rituel qui ponctue chacune de ces soirées
gratuites et ouvertes à tout le monde sera San José de Flores,
par Osvaldo Pugliese et son orchestre (1). Ce tango a
été choisi parce qu’il évoque Flores, le quartier où le pape
François a passé son enfance et la basilique mineure, San José, où
il a reçu sa vocation. Il est question au gouvernement de la Ville
de donner rebaptiser du nom du pape récemment disparu la station de
métro San José de Flores qui débouche au pied de cette grande
église de style baroque.
Peu
après son élection, François avait fait parvenir à la Academia
Nacional del Tango des petits souvenirs qu’on vent dans les
magasins touristiques du Vatican : des petites reproductions de
la basilique Saint-Pierre avec les deux bras du Bernin. J’en avais
vu une sur le bureau de Horacio Ferrer et sur les bureaux de
plusieurs permanents au premier étage. Chacun avait eu son petit
presse-papier de la part de l’ancien archevêque exilé à Rome…
(1)San José de Flores fait partie du corpus de tangos classiques
et modernes que j’ai rassemblés et traduits dans Barrio de
Tango, recueil bilingue de tangos argentins, disponible aux
Éditions
du Jasmin.
La Academia Nacional del Tango
reprend, ce soir, lundi 14 avril 2025 à 18h, ses activités
gratuites ouvertes au public, les Plenarios du lundi soir, deux fois
par mois, avec une remise de récompense à Enrique Lannoo, à
l’occasion de ses quatre-vingt-cinq ans.
Les
Plenarios sont des soirées ouvertes à tous, qui mélangent un temps
d’échange entre l’invité principal (ou les invités principaux)
et un temps d’expression artistique, musique ou danse dans la
plupart des cas. Ce soir, ce sera de la musique.
Ouverture
de la soirée à 18h, au premier étage du Palacio Carlos Gardel,
siège de l’institution, avenida de Mayo 833. Entrée libre et
gratuite.
Actuellement,
en Argentine, l’inquiétude règne dans les institutions
culturelles à cause des baisses draconiennes des budgets publics et
des rumeurs de fermeture qui circulent dans le climat d’incertitude
et d’angoisse qui domine tout le pays et qui semble s’être
alourdi encore depuis l’arrivée de Trump au pouvoir avec ses
décisions destructrices à l’emporte-pièce.
"Une avalanche contre la haine", dit le gros titre sur cette photo de la foule arrivant sur Plaza de Mayo depuis la Diagonal Sur. Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution
Une manifestation contre les
propos homophobes, misogynes et très violents envers toute pensée
de gauche que le président Mileí avait prononcés à Davos en
janvier s’est tenue dans toutes les grandes (et pas si grandes)
villes d’Argentine samedi dernier, à l’appel des organisations
LGTBQI+ et féministes auquel se sont joints les syndicats et des
partis politiques de gauche ainsi que plusieurs évêques, dont celui
de Buenos Aires et celui de Mendoza, effarés par la violence
gratuite du chef de l’État contre une partie de ses concitoyens et
les résultats sociaux de sa politique économique désastreuse.
"Antifascisme trompeur", dit le titre secondaire sur cette photo de manifestants devant la Casa Rosada qui se trouve tout au fond de la Plaza de Mayo Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution
La manifestation a rassemblé des
citoyens de toute obédience qui a noyé les grands axes urbains des
parcours un peu partout dans la pays. Elle a été particulièrement
spectaculaire à Buenos Aires, à Rosario et à Córdoba, ainsi que
dans plusieurs villes à l’étranger comme à Rome devant le
Colisée ou Paris sur le parvis du Centre Beaubourg.
Clarín choisit de décaler les enjeux sur cette provocation "Marche massive contre Mileí, avec l'appui des kirchneristes et de la gauche", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Les photos font foi de ce succès.
La presse de droite a cependant insisté sur le caractère homosexuel
de la manifestation tandis que Página/12 met l’accent sur
les enjeux politiques universels : la défense des droits de
l’homme et de la liberté individuelle que l’État a le devoir
constitutionnel de protéger alors qu’actuellement le gouvernement
argentin s’efforce de les détruire.
"Et dans la rue, au coude à coude, nous sommes beaucoup plus que deux" dit le gros titre de l'édition de Página/12 à Rosario En arrière-plan, on reconnaît l'emblématique Monument au Drapeau, en souvenir de la création du drapeau argentin par Manuel Belgrano en 1812 Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution
Le président, très clairement
désavoué, s’efforce depuis hier de faire croire que ses propos de
Davos ont été détournés et que jamais il n’a insulté personne.
Seuls les fanatiques peuvent y croire. Les propos sont disponibles
sur Internet en format texte et vidéo.
Pas de gros titre sur la manifestation. Seulement cette photo de la foule au débouché de Avenida de Mayo sur Avenida del 9 de Julio Le gros titre dit : "Le gouvernement n'est plus sûr de supprimer le féminicide : [cette mesure] jouerait en faveur de 300 condamnés" C'est malin ! Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Par ailleurs, le rapport des
politiques de Vérité, de Justice et de Réparation de l’ONU rend
publique son inquiétude sur la situation en Argentine sous le
gouvernement Mileí-Villaruel, tous deux assez favorables à la
réhabilitation de la dictature militaire des années 1970.
Ce soir, jeudi 19 septembre 2024,
commence à Buenos Aires le deuxième festival Osvaldo Ruggiero
consacré au bandonéon. L’événement porte le nom d’un des plus
célèbres bandonéonistes de l’orchestre de Osvaldo Pugliese (1905-1995).
Cliquez sur l'image pour une haute résolution
La Fábrica Argentina de Tango a
ouvert les festivités hier soir sur sa chaîne Youtube
(tango.fabrica) tandis que ce soir et demain, tout le monde est
invité à venir écouter les artistes à la Academia Nacional del
Tango, sur Avenida de Mayo, dans le quartier de San Nicolás.
Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Samedi, on change de lieu :
concert au CAFF, au milieu de l’Abasto, le quartier de Gardel et de
Troilo !
Lundi prochain, le 16 septembre
2024, à 18h, dans les locaux de la Academia Nacional del Tango,
présentation d’un ouvrage de recherche sur l’histoire musicale
et chorégraphique du tango : Las Rutas afro en el Tango.
L’ouvrage relève d’une
démarche anti-raciste, qui est la très bienvenue dans l’Argentine
où Mileí fait régner une atmosphère toxique dans ces domaines :
racisme, xénophobie, machisme.
Ce livre aurait fait plaisir à
Alorsa auquel ses amis rendent hommage ce soir à La Plata.
Comme toujours, la soirée est
ouverte à tous et l’entrée est gratuite.
Cliquez sur chaque image pour une haute résolution
Ce week-end, en fin de journée,
ce samedi 4 novembre 2023, rendez-vous à la Academia Nacional del
Tango, Avenida de Mayo 833, 1er étage, pour la première
soirée du Festival porteño de Fado y de Tango que parraine
l’ambassade du Portugal en Argentine.
Au programme, une conférence (ci-dessus) sur
les deux genres et leurs deux personnalités emblématiques, Amália
Rodrigues et Carlos Gardel, que donnera Gabriel Soria qui cumule les
missions de président de la Academia Nacional del Tango et de
directeur du Museo Casa Carlos Gardel, situé dans le quartier de
Abasto, à Buenos Aires. L’Ambassadeur portugais sera présent.
Demain, le festival déménage
dans ce même quartier, un peu au nord, au Club Atlético Fernández
Fierro (CAFF), Sánchez de Bustamante 772, avec un important programme
musical à partir de 20h (ouverture des portes à 19h). Six artistes
et groupes se succéderont sur la scène de cette salle typique du
tango coopératif et populaire. Parmi eux, la pionnière du dialogue
entre les deux genres, Karina Beorlegui, qui présentera son dernier
disque en date, intitulé Encuentro Amália-Gardel.
L’entrée est libre et gratuite
dans les deux cas, dans la limite des places disponibles.
"Ah, le swing que j'ai avec le mate !" un dessin typique de Faruk et de son trait si reconnaissable
Ce soir, vendredi 7 août 2023, à
19h, la Academia Nacional del Tango rend hommage à un dessinateur et
essayiste, parolier et grand maître de l’humour, Jorge Palacios,
dit Faruk, qui fut son vice-président.
Faruk est mort en 2006 à l’âge
de 80 ans.
Son ami, le poète tanguero Luis
Alposta, sera là pour lui rendre un hommage dont vous pouvez avoir
une idée en lisant cette entrée dans son blog, Mosaicos
Porteños, au
lendemain de la disparition de l’humoriste.
La soirée sera dirigée par Tito
Rivadeneíra, académicien en titre.
"Paloma par Picasso", un pastiche du grand peintre espagnol signé Faruk
Cette activité se tiendra comme
toujours dans le Salon de los Angelitos Horacio Ferrer, au premier
étage du Palacio Carlos Gardel, avenida de Mayo 833.
Entée libre et gratuite comme
toujours pour le Plenario du 1er
et 3e
lundi de chaque mois entre avril et novembre.
Demain, vendredi 7 juillet 2023,
à 19 h, un concert gratuit marquera les cent ans du Palacio
Barolo, qui fut considéré en son temps comme le premier gratte-ciel
de Buenos Aires, une ville qui s’est longtemps contentée de
maisons individuelles et d’immeubles qui n’excédaient pas trois
niveaux. La ville dispose en effet de toute la pampa pour s’étaler
à son aise…
La coupole vue du rez-de-chaussée Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Pourtant au cours de la Première
guerre mondiale, deux immigrants italiens aux patrimoines généreux
s’inquiétaient de la tournure des événements dans la
mère-patrie. Il leur vint ainsi l’idée de bâtir dans leur
nouvelle cité un bâtiment luxueux et imposant qui pourrait, si les
choses tournaient mal en Italie, accueillir les cendres de Dante, le
grand poète national. Ils choisirent un emplacement sur la plus
symbolique des avenues de la capitale fédérale, Avenida de Mayo,
qui relie Plaza de Mayo et Plaza del Congreso, le pouvoir exécutif
et le pouvoir législatif.
La même chose vue d'en haut Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Aujourd’hui, ce palais
grandiose, dont la tour centrale est l’un des must de l’avenue,
abrite des bureaux aux étages et une galerie commerçante au
rez-de-chaussée. Il est l’un des joyaux patrimoniaux et
touristiques de la capitale argentine et se visite grâce à ses
ascenseurs conservés dans leur jus. Au sommet, on jouit d’une des
plus belles vues sur la ville et en particulier sur le quartier du
Congrès, dont la coupole imposante, imitant celle de Washington, se
dresse à deux pas de là. Son architecture propose mille et une
allusions à l’œuvre du poète immortel.
La magnifique lanterne au sommet de la tour centrale avec coucher de soleil en prime Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Photo Ministère de la Culture de la Ville Autonome de Buenos Aires
A Buenos Aires, depuis quelques
années, le carnaval se tient tous les week-ends du mois de février
jusqu’aux deux jours fériés que sont le Lundi et le Mardi Gras.
Le carnaval monte donc en
intensité ce samedi et ce dimanche avant le bouquet final depuis
samedi prochain jusqu’au 21 février.
Dans tous les quartiers, existe
un programme de manifestations diverses et variées avec défilé
festif, bal et concert, le tout animé par les nombreuses murgas
locales qui passent toute l’année à préparer l’événement.
Un précédent Mardi Gras sur Avenida de Mayo Photo Ville Autonome de Buenos Aires
A Mardi Gras, le grand
rendez-vous est donné traditionnellement sur Avenida de Mayo où la
Ville met toute la gomme, avec estrade, DJ et autres animateurs…
lire l’article
de Página/12, qui donne la priorité de l’info
culturelle à la disparition du réalisateur espagnol Carlos Saura visiter les
pages cosacrées au carnaval sur le portail Internet du ministère
de la Culture de la Ville Autonome de Buenos Aires.
Aujourd’hui, mercredi 26
octobre 2022, la Academia Nacional del Tango se retrouve en congrès
à partir de 13 h 30 après deux ans sans activité et une
reprise très difficile sur tous les plans. L'inauguration stricto-sensu aura lieu à 15 h.
Cliquez sur l'image pour une haute résolution
Au programme de cette rencontre
qui occupera quatre jours, jusqu’à samedi soir, des échanges sur
le tango et son rapport à l’époque contemporaine :
interprétation, réinterprétation, caractère intemporel des œuvres
du répertoire.
Cliquez sur l'image pour une haute résolution
La plupart des intervenants sont
argentins et participeront en présentiel au Palacio Carlos Gardel.
Une table-ronde en visioconférence ouvrira les festivités cet
après-midi.
Un concert couronnera cette
rencontre qui permet à l’institution de se remettre en chemin.
Les interventions seront
disponibles sur la page Facebook de l’ANT avec retransmission en
direct (encore cinq heures de décalage horaire jusqu’à dimanche
matin. Attention : en Europe, on passe à l’heure d’hiver
dans la nuit de samedi à dimanche. Dimanche, il n'y aura plus que quatre heures de décalage).
Comme d’habitude, la
manifestation se tient au siège de l’institution, avenida de Mayo
833, au premier étage.
Ce soir, lundi
3 octobre 2022, au cours
du Plenario qui se tient
chaque premier lundi du
mois d’avril à
décembre, la Academia
Nacional del Tango distinguera deux
artistes, la grande chanteuse Susana Rinaldi (née en 1935) et le
guitariste Horacio Malvicino (né en 1929), qui a joué dans les
formations de Astor Piazzolla, et un inventeur, Fernando Crudo, qui a
conçu un système d’enregistrement sonore grâce à une lecture
optique d’une partition, invention qui n’a pas pu accéder à la
phase d’industrialisation mais qui n’en reste pas moins un apport
technologique au monde de la phonographie nationale, auquel est
consacré ce nouveau Prix Tagini, remis par l’académie.
Ce Plenario se tiendra comme
d’habitude à partir de 19h30, au salon d’honneur de la Academia
Nacional del Tango, avenida de Mayo 833, premier étage (au-dessus du
Gran Café Tortoni).
Ce soir, jeudi 25 août 2022,
à 19h, la Academia Nacional del Tango se mettra sur son 31 pour
fêter deux artistes du tango qui vivent à l’étranger.
Le bandonéoniste et
compositeur Daniel Binelli recevra le prix Gobbi de Oro pour
l’ensemble de son travail.
La pianiste et cheffe
d’orchestre Polly Ferman se verra décerner le titre de Académica
Correspondiente en Valencia, pour le travail qu’elle mène en
Espagne, où elle s’est établie.
Comme d’habitude, l’entrée
est libre et gratuite, au siège de l’institution, Avenida de Mayo
833.
Demain, lundi 22 août 2022, le second Plenario de la Academia
Nacional del Tango accueillera la Orquesta de Tango del Neuquén, une
des provinces argentines qui forment la Patagonie.
Le concert est prévu à 19 h, comme toujours au premier étage
du siège de l’institution, situé avenida de Mayo au numéro 833,
juste à côté et au-dessus du Gran Café Tortoni.
Dans le cadre de ses activités
traditionnelles du premier et troisième lundi du mois, la Academia
Nacional del Tango propose ce soir, 1er août 2022, à
19h, la présentation d’un nouveau travail de recherche sur le
« père du tango », le payador et compositeur Angel
Villoldo, ses textes et ses partitions inédits entre 1905 et 1914,
c’est-à-dire juste avant que Pascual Contursi s’empare de Lita,
un « tube de l’été » du compositeur Samuel Castriota,
pour lui donner des paroles et créer ainsi ce qui passe pour le
premier tango-canción de niveau littéraire, Mi noche triste,
aussitôt créé par Carlos Gardel dans l’un des récitals qu’il
donnait en 1916 dans un grand restaurant à la mode qui a disparu depuis
longtemps.
La soirée est confiée à Tito
Rivadeinera, qui sera accompagné comme d’habitude par d’autres
tangologues distingués sur l’estrada. La partie artistique de la
soirée est confiée au trio formé par le guitariste Sebastián
Colavecchia, la soprano Yemina Alberti et la pianiste japonaise
d’Osaka installée à Buenos Aires depuis 2013, Shino Ohnaga (une
musicienne passée à la meilleure école qui soit, la
Orquesta-Escuela de Tango Emilio Balcarce).
Entrée libre et gratuite au 1er
étage du Palacio Carlos Gardel, Avenida de Mayo 833, au-dessus du
Gran Café Tortoni.
Le hall d'entrée du Castelar du temps où l'hôtel fonctionnait encore
C’est un grand hôtel de la
Avenida de Mayo qui a fermé ses portes il y a déjà quelque temps :
le Castelar, un des plus beaux bâtiments de l’avenue qui relie les
palais présidentiel, sur Plaza de Mayo, et parlementaire, sur Plaza
del Congreso.
L’hôtel ne recevra plus de
touristes ni d’hommes d’affaires dans ses chambres luxueuses ni
de fêtes mondaines dans ses magnifiques salons. Il devrait être
découpé en appartements et transformé en immeuble résidentiel,
comme le permet la législation à Buenos Aires.
Encore un bout du patrimoine
portègne dont le covid et les restrictions de déplacements qui
l’ont accompagné auront eu raison. Un crève-cœur.
Dans cet hôtel, le poète
espagnol Federico García Lorca résida lors d’un séjour à Buenos
Aires, pendant l’été 1933-1934, six mois pendant lesquels le
poète marqua ses homologues portègnes, en particulier ceux qui
étaient alors en train de créer ce qui est aujourd’hui le
répertoire classique du tango.
La façade de l'établissement tel que je l'ai vu en août 2007
Propriété d’un immigrant
espagnol, l’hôtel Castelar portait le nom d’un écrivain et
homme politique de la première République espagnole, Emilio
Castelar y Ripol (1832-1899). C’est un des rares immeubles dans
toit-terrasse. Désormais, il est en vente…
Le 23 février, après deux ans
de pandémie et de restrictions sanitaires de tous ordres, le
carnaval a repris les rues de Buenos Aires avec ses cortèges de
murgas, ces groupes exubérants de carnavaleux chamarrés, danseurs
et musiciens. Les tragiques événements qui ensanglantent l’Europe
depuis cette même date m’ont détournée d’en parler en son
temps.
Ce soir, c’est le défilé
final qui retrouvera son parcours traditionnel sur Avenida de Mayo,
un parcours qu’il avait abandonné au cours des dernières éditions
qui se sont tenus avant le covid. Les habitants et les habitués du
secteur réprouvaient ce déploiement populaire.
Ce sera la grande fête de la
rentrée sur une artère qui aura énormément souffert de la crise
sanitaire. Des librairies et des cafés iconiques ont fermé
définitivement leurs portes, faute de clients pendant les différents
confinements et la disposition géographique qui rendait impraticable
le click and collect alors que tout le monde ou presque était en
télétravail avec une quasi-interdiction de sortir de chez soi.
C’est donc à une débauche de couleurs et de propositions tant
artistiques que gastronomiques que la plus célèbre et la plus
institutionnelle des avenues de Buenos Aires se prépare pour ce
soir, entre le Congrès et le palais présidentiel.
Espérons que cette page
sanitaire est effectivement tournée même si l’Argentine n’est
pas encore sortie d’embarras pour autant. D’abord parce qu’elle
doit définitivement ratifier la restructuration de sa gigantesque
dette auprès du FMI (l’accord doit être présenté au Congrès
dans les jours qui viennent et les débats s’annoncent houleux).
Ensuite parce que les conséquences de la guerre en Ukraine se font
déjà sentir jusqu’en Amérique du Sud. En Argentine aussi, en
effet, le prix de la farine et du pain, déjà affecté par
l’inflation locale (autour de 50 % par an), atteint d’ores
et déjà de nouveaux sommets et donne des signes de pénurie ici et
là.
Ce qui montre bien l’absurdité
du commerce mondial tel qu’il s’organise désormais :
l’Argentine est ou du moins elle a été l’un des greniers à blé
de la planète, avant que le soja transgénique, plus rentable,
n’envahisse champs et prairies, faisant reculer la culture des
céréales et l’élevage extensif de bovins. La guerre à nos
portes met à présent en évidence sa dépendance frumentaire d’un
pays aussi lointain que l’Ukraine !
La façade de la Continental aujourd'hui (au premier plan, la rue San José. En profondeur : avenida de Mayo) Photo Emmanuel Fernández pour Clarín
Avant-hier,
les 40 salariés d’une célèbre pizzeria de Avenida de Mayo, La
Continental, ont trouvé porte close. Le propriétaire de la chaîne
(une vingtaine de restaurants dans Buenos Aires) avait mis la clé
sous la porte sans prendre la peine de les avertir. Devant cette
démonstration de violence sociale, les langues se délient et l’on
apprend que la pizzeria a été fort mal dirigée au cours de cette
terrible année de pandémie : salaires payés au lance-pierre depuis 10 mois et violence verbale, associée à des menaces, contre
tout le monde et à tout propos de la part du patron.
C’est la
crise sanitaire qui a eu raison de l’établissement (et sans doute
des bonnes manières du maître des lieux) malgré les mesures
d’accompagnement des entreprises que le gouvernement a mises en
œuvre depuis environ un an.
D’après la
confédération des pizzerias et comptoirs à empanadas, environ 15 %
des restaurants de ce secteur ont déjà baissé le rideau. Lorsque
je pourrai retourner à Buenos Aires, je vais avoir du mal à
reconnaître la ville !
Cours du peso (ARS) : 1 € = 41 $ au 01.11.18 (1 $ = 100 centavos) Décalage horaire (Paris) : - 5 h Population BsAs : 3 millions Superficie BsAs : 202,4 km2 Pop. Gran BsAs : 12,5 millions Superficie Gran BsAs : 3833 km2
Population totale : 47 327 407 hab (mai 2022) Superficie Argentine : 2.780.400 km2
MONTEVIDEO : infos pratiques
Cours du peso (UYU) : 1 € = 37 $ au 01.11.18 (1 $ = 100 centesimos) Décalage horaire (Paris) : -5 h Pop. Montevideo : 1,3 million Superficie Montevideo : 193 km2 Pop. région Capitale : 2 millions Sup. région Capitale : 525,54 km2 Pop. Uruguay : 3,4 millions Superficie Uruguay : 176 220 km2
Asado : barbecue (du genre monstre, même en petit comité)
Baires : apocope de Buenos Aires
Boliche : tout établissement qui permet de se rencontrer autour d'une consommation solide ou liquide
Bombilla : pipette métalique ou végétale dont on se sert pour boire le mate (voir ce mot) en évitant d'avaler la poussière de yerba mate (voir ce mot). Lorsque le mate est partagé entre plusieurs convives, tous boivent à la même bombilla.
BsAs (ou BA) : initiales de Buenos Aires
Cambalache : Sens premier : dépôt-vente, brocante, voire mont-de-piété. D’où bazar, souk, bric-à-brac.
Candombe : musique d'origine afro-sud-américaine conçue pour les défilés festifs sans doute au 19e siècle au moment de la fin de l’esclavage. Cette musique est restée très populaire en Uruguay où elle est présente tout le temps.
Canyengue : caractéristique des faubourgs
Charla : conférence, causerie
Confitería : café-salon de thé et/ou pâtisserie-traiteur
Cuadra : portion de voie publique entre deux esquinas. Une cuadra faisant la plupart du temps 100 m, elle sert de mesure des distances dans la ville. Tel lieu se trouve à tant de cuadras de tel autre.
Empanada : chausson fourré à déguster chaud
Esquina : croisement de deux voies publiques (rues, avenues...) qui constitue un point de repère fixe dans la ville. On donne une adresse en indiquant sa cuadra (entre telle et telle rue) et sa distance par rapport à la esquina
GCBA : anagramme de Gobierno de la Ciudad de Buenos Aires (Gouvernement de la Ville de Buenos Aires)
Gorra (a la) : littéralement "à la casquette". En français, "au chapeau". Il s'agit d'un mode de rémunération artistique traditionnel dans toute la région du Rio de la Plata
Guampa : récipient pour préparer, boire et partager le tereré (voir ce mot) quand on n'utilise pas un mate classique (voir ce mot). Le guampa est creusé dans une corne de vache.
Guita : l'argent en lunfardo. Désigne aussi la devise nationale (la guita nacional)
Legislatura : nom de l’assemblée législative unicamérale de la Ville Autonome de Buenos Aires
Mate : 1. boisson nationale argentine, uruguayenne, chilienne et paraguayenne, très appréciée aussi dans le sud du Brésil. La boisson est produite par l'infusion de la yerba maté. En Bolivie et dans certaines zones du Pérou, on boit un mate de coca. 2. récipient de toute forme, de toute matière et de différentes contenances dans lequel le mate se prépare, se boit et se partage. (Voir ce mot)
Milonga : 1- musique qui a précédé le tango, toujours très vivante (caractérisée de nos jours par un rythme vif et allègre quand bien même les paroles raconteraient un drame) ; 2- bal de tango argentin
Milonguero : l´homme qui vit la nuit dans le monde dominé par le tango. Contrairement à ce que pensent les Français, le mot ne sert que rarement à désigner le danseur de tango en tant que tel. Attention quand vous employez le mot au féminin : il a longtemps désigné une réalité sociale disparue à la fin des années 50, la cocotte qui dansait dans les cabarets et se faisait entretenir. Danseur se dit la plupart du temps bailarin (bailarina au féminin)
Murga : musique festive de défilé de carnaval et autres grandes fêtes collectives.
Orquesta típica : ensemble musical comprenant au minimum 1 piano, 1 violon, 1 bandonéon et 1 contrebasse.
Peso : devise nationale (non convertible). Sigle : $
Picada : assortiment de fromages et/ou de charcuterie
Plenario : réunions académiques que les Academias organisent dans le cadre de leurs activités culturelles publiques
Porteño : gentilé de Buenos Aires. Se dit de toute personne née à BsAs. Nul n’est jamais vraiment porteño s’il est né hors de la Ville. Sauf à s’appeller Carlos Gardel, et ce quel que soit le lieu de sa naissance.
Show : tout concert, récital, tour de chant, spectacle. Le mot n’est pas réservé aux spectacles de revue ni aux grand événements ultra-marketés drainant des milliers de spectateurs.
Tango baile : le tango dans sa dimension dansée, une dimension parmi d’autres.
Tango salón : tango qui se danse en société (par opposition au tango professionnel, pour la scène)
Tereré : mate préparé avec de l'eau froide ou à température ambiante ou du jus d'orange ou de citron, parfois de pamplemousse, très apprécié par grandes chaleurs.
Troesma : verlan de Maestro (maître)
Yerba mate : feuilles d'un arbuste de la famille du houx, originaire du Paraguay et du nord de l'Argentine et de l'Uruguay. Séchées à l'air chaud ou au four, fermentées puis hachées, elles forment l'ingrédient essentiel du mate et du tereré.
CENTENARIO TROILO (2014)
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La Boca de Quinquela et des peintres
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