La Présidente suisse le 7 décembre 2016, le jour de son élection |
Madame Doris Leuthard, la
Présidente de la Confédération helvétique élue pour un an à la
tête du Conseil fédéral, et détentrice du ministère
(département) de l'environnement, des transports, de l'énergie et
de la communication (le DETEC), entame aujourd'hui une visite
officielle en Argentine avec une délégation de chefs d'entreprises.
C'est la première fois qu'un chef d'Etat suisse pose cet acte
diplomatique entre le pays alpin et le Cône Bleu...
Le gouvernement
argentin espère que cette visite apportera des investissements
étrangers au pays qui en a bien besoin pour relancer son économie
après la longue période de protectionnisme sévère imposé par les
gouvernements kirchneristes successifs. Mauricio Macri ne s'est guère
épargné pour donner aux investisseurs étrangers l'envie de venir
dans son pays mais il n'a pas rencontré le succès escompté, tant
l'image du pays est abîmée par son instabilité légendaire tout au
long du XXème
siècle. On espère la signature de plusieurs contrats de coopération
bilatérale, et pas dans le domaine du chocolat...
Doris Leuthard est juriste
de formation, elle a fait ses études à Zurich. C'est la deuxième
fois qu'elle préside son pays (sa première présidence date de
2010, l'année du bicentenaire de l'abolition de la vice-royauté en
Argentine). Sur le plan politique, elle est chrétienne-démocrate.
Elle devrait pouvoir s'entendre assez facilement avec l'actuel chef
d'Etat argentin, qui est certes plus libéral qu'elle sur le plan
économique mais se veut fidèle aux valeurs traditionnellement
attachées au christianisme.
En Suisse, le très
discret président de la Confédération est élu en décembre pour
l'année civile suivante, parmi les sept conseillers du Conseil
fédéral, Exécutif à sept départements de cet Etat fédéral dont
la forme actuelle remonte à 1848.
Il est à noter qu'en
français, c'est un journal suisse, La Gazette de Lausanne, qui sut
donner à ses lecteurs les meilleures informations sur la guerre
d'indépendance sud-américaine et en particulier sur les faits et
gestes du Général San Martín, dont l'Argentine fête cette année
le bicentenaire du plus grand exploit militaire, la Traversée des
Andes, pour la libération du Chili (1).
Pour aller plus loin :
lire la notice biographique officielle de Doris Leuthard sur le site du Gouvernement
helvétique.
Le grand quotidien romand
Le Temps n'en parle pas encore aujourd'hui.
Ajout du 19 avril 2017 :
lire l'article de La Prensa sur la rencontre entre les deux chefs d'Etat à la Casa Rosada
lire le communiqué officiel de la Présidence argentine
lire le communiqué officiel de la Présidence du Conseil fédéral (en français)
Ajout du 20 avril 2017 :
lire l'article de La Prensa sur le forum économique helvético-argentin, présidé par Doris Leuthard et Susana Malcorra, la ministre des Affaires étrangères.
Ajout du 19 avril 2017 :
lire l'article de La Prensa sur la rencontre entre les deux chefs d'Etat à la Casa Rosada
lire le communiqué officiel de la Présidence argentine
lire le communiqué officiel de la Présidence du Conseil fédéral (en français)
Ajout du 20 avril 2017 :
lire l'article de La Prensa sur le forum économique helvético-argentin, présidé par Doris Leuthard et Susana Malcorra, la ministre des Affaires étrangères.
Conférence de presse bilatérale du 18 avril 2017 dans le salon d'honneur de la Casa Rosada Photo Présidence argentine Cliquez sur l'image pour une très haute résolution |
(1) Les articles publiés dans la
Gazette de Lausanne, entre juin 1817 et avril 1824, ont été repris en intégralité dans l'une des deux annexes de mon anthologie de documents historiques San Martín par lui-même et par ses contemporains, que j'ai publiée en mai 2014 en France aux
Editions du Jasmin (à commander en librairie - livraison rapide dans la zone Schengen). La presse suisse bénéficiait en effet d'une grande liberté d'expression, après l'annexion de la Suisse romande à l'Empire français. Elle pouvait donc relayer mieux que la presse parisiennes les informations qui arrivaient à Londres. La presse française, notamment Le Journal des Débats, devait quant à elle supporter la censure de la Restauration des Bourbons, proches de l'Espagne de Fernando VII.