De gauche à droite : Alejandro Guyot, Pablo Bernaba et Agustín Guerrero photo Hernán Zenteno |
Aujourd'hui,
La Nación, journal emblématique de la très bonne bourgeoisie
argentine cultivée, rend compte du retour dans le tango contemporain
de l'esprit de révolte et de rébellion qui a marqué la grande
époque du répertoire poétique, avec des poètes comme Discépolo,
Flores ou Expósito, pour ne citer que ces trois-là...
Article
sur trois artistes, le poète et chanteur Alejandro Guyot, le
pianiste et compositeur Agustín Guerrero et le bandonéoniste et
compositeur Pablo Bernaba, du Quinteto Negro La Boca. Le quotidien
dresse la liste des concerts et spectacles que ces artistes du tango
underground donnent ces jours-ci dans des institutions portègnes
aussi diverses que le très officiel CCK ou la tanguería coopérative
Club Atlético Fernández Fierro (CAFF).
L'article
est signé par le critique tanguero de la rédaction, Gabriel Plaza,
excellent DJ de milonga par ailleurs, et qui réussit à citer dans
son long artiste notre regretté Alorsa et sa chanson Ezeiza, où il
parle des Argentins partis vivre en Europe pour fuir la crise
économique de 2001...
On
en redemande ! Avant le changement de majorité, on ne pouvait
trouver ce type d'article que dans les pages de Página/12.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article de La Nación, suivi d'un entrefilet constitué par une
petite anthologie de textes de tango engagé (1).
(1)
En version bilingue, j'ai publié en mai 2010 un ouvrage qui
rassemble un grand nombre de ces tangos à texte, socialement et
politiquement signifiants, Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, aux Editions du Jasmin. Ezeiza est quant à elle publiée et traduite dans Deux cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à travers le patrimoine littéraire du tango (Tarabuste Editions).