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"L'identité fleurit toujours", dit le slogan de Abuelas |
Un homme de 48 ans, qui n’a pas voulu révéler son identité, a retrouvé il y a quelques jours l’histoire de sa naissance. Sa sœur, Adriana, l’attendait depuis tout ce temps, depuis qu’une survivante des tortures subies sous la dictature avait pu annoncer à sa grand-mère que sa mère, Graciela Romero, née en 1952, avait accouché d’un petit garçon, en détention dans un camp clandestin de Bahía Blanca, après son arrestation arbitraire à Neuquén, en Patagonie.
Graciela était mariée à Raúl Metz, d’un an plus jeune qu’elle. Ensemble, ils avaient une petite fille, Adriana, aujourd’hui âgée de 50 ans.
Comme d’habitude, Abuelas de
Plaza de Mayo a donné une conférence de presse pour commenter la
nouvelle mais contrairement à la coutume, l’association n’a pas
tenu cette rencontre à son siège mais à la Casa de la Identidad,
son centre culturel au sein de l’ex-ESMA, à Palermo, ce grand
complexe culturel que Javier Mileí veut fermer pour rendre les locaux aux
forces armées afin de détruire la mémoire des crimes de la
Dictature que cette ancienne école supérieure de mécanique de la
Marine a abrités pendant les sept ans du régime putschiste.
La conférence de presse a été l’occasion de redire la nécessité absolue de protéger et de maintenir les outils de la recherche des enfants enlevés à leurs familles par la dictature militaire, des institutions que Mileí menace aussi : la CONADI (commission qui avait pour mission d’enquêter sur ces sujets) et la Banque de données génétiques qui permet les rapprochements entre les familles qui recherchent une personne et les hommes et femmes qui ont des doutes sur leur identité. Dans les deux cas, Mileí veut détruire ces outils qui font pourtant référence dans le monde entier.
Les retrouvailles d’hier marquent la découverte du 140e petit-enfant sur les 300 bébés volés entre 1976 et 1983.
Pour en savoir plus :
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación