mercredi 9 juillet 2025

Le troisième lapin de Mileí à la patrie [Actu]

Intérieur de la Casa Histórica de Tucumán
La salle de réunion du Congrès indépendantiste
Le livre d'or semble attendre un président qui ne s'est pas présenté


En prenant pour prétexte l’épais brouillard qui règne actuellement sur Buenos Aires et qa prenui aurait empêché son retour dans la capitale après les célébrations à Tucumán, tout à l’ouest de l’Argentine, Javier Mileí a renoncé à se rendre dans la ville qui vit proclamer la déclaration d’indépendance le 9 juillet 1816. Il a célébré à Buenos Aires, par un froid de canard, cette deuxième fête nationale argentine.

Le comportement de Mileí est si minable
que Página/12 préfère titrer sur un scandale
qui éclabousse le président : 10 valises en provenance de Miami
escortées par des connaissances de Mileí
sont entrées en Argentine sans passer de contrôles
En haut, à côté de la photo de la Casa Histórica :
"Ne nous explique pas que la nuit tombe"
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En réalité, les gouverneurs avaient presque tous annoncé qu’ils n’assisteraient pas à la cérémonie que le chef de l’État préside traditionnellement en personne. Ils entendaient ainsi protesté contre la politique de Mileí qui refuse de répartir aux provinces leur part de la trésorerie nationale, une part qui est censé rééquilibrer les ressources inégales dont elles disposent.

"Les politiques désertent et ne respectent même pas
la Fête de l'Indépendance", gronde le gros titre
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Or en moins d’un mois, c’est la troisième fois que Mileí fait la cérémonie buissonnière. Il ne s’est pas non plus déplacé à Salta le 17 juin pour l’anniversaire de la mort du général Güemes, un grand héros populaire de la guerre d’indépendance, ni trois jours plus tard, à Rosario, lieu où le général Manuel Belgrano a pour la première fois hissé le drapeau national en 1812 au jour anniversaire de la mort de celui-ci qui sert de fête du drapeau. Dans les deux cas, il est de tradition que le président se déplace et préside les deux cérémonies. Il a présenté des excuses tout aussi invraisemblables que celles d’hier.

"Mileí ne s'est pas rendu à Tucumán à cause de la météo
et de l'absence des gouverneurs", dit le gros titre
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En fait, tout se passe comme s’il avait la trouille de se faire huer…

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

L’article de Une de La Prensa n’est pas disponible en ligne.