On vient d'apprendre le décès de Diana Piazzolla, intervenu hier à Buenos Aires.
Diana Piazzolla, la fille du compositeur Astor Piazzolla et de sa première épouse, avait aussi été l'auteur de la toute première biographie consacrée à son père, elle s'y était attelée du vivant de celui-ci (une première version était sortie en 1986) mais le livre tel qu'on le connaît aujourd'hui n'a été publié qu'après son décès (intervenu en 1992). Je venais d'y faire allusion, il y a quelques jours, au sujet de la sortie d'une troisième biographie de Piazzolla, la première qui ne soit pas de la main d'une personne appartenant à son cercle intime (lire l'article).
Diana Piazzolla, qui était écrivain, avait co-signé plusieurs pièces avec son père comme co-compositrice ou comme letrista, dont le plus célèbre est Requiem para un malandra (Requiem pour un brigand). Elle avait eu aussi une carrière de militante syndicale ouvrière qui l'avait contrainte à l'exil au Mexique dès la première année du mandat de Isabel Perón et sa féroce répression contre la gauche à engagement social puis pendant la Dernière Dictature militaire qui avait renversé Isabel en 1976 (voir le Vademecum historique, dans la partie médiane de la Colonne de droite).
Diana Piazzolla était née en 1943, elle était l'aînée des deux enfants d'Astor Piazzolla qu'elle rejoint à un âge fort jeune...
En sa mémoire, un Adiós Nonino, ce morceau que son père avait composé à la mort de son propre père et qui, avec Responso, est à Buenos Aires inscrit à tous les concerts en hommage à ceux qui nous ont quitté. Ici, grâce à Todo Tango, dans une version jouée par Astor Piazzolla et son quintette en 1961.