mercredi 28 février 2018

La popularité du président vacille [Actu]

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Signe d'une perte sensible de popularité pour Mauricio Macri : on chante désormais des chansons qui le brocardent dans les stades de football. Or le public du football est un public populaire.

Le phénomène que la presse analyse aujourd'hui indiquerait que le virage ultra-libéral et sécuritaire pris par le gouvernement après le triomphe aux élections de mi-mandat en octobre, joint à l'avalanche des augmentations de début d'année (complémentaires santé, électricité, gaz, carburant, sans parler des fournitures scolaires), à la tragédie du sous-marin ARA San Juan dont l'équipage disparu n'a toujours pas reçu d'hommage officiel, à l'inflation que l'exécutif ne parvient pas à dompter, malgré ses promesses, aux scandales des comptes off-shore de plusieurs ministres (et non des moindres) sans qu'il y ait de sanctions, et de la nouvelle vague de licenciements dans le secteur public ont eu raison de l'insolente cote de popularité du président qui était restée au beau fixe pendant les deux premières années d'exercice du pouvoir.

Et ce qui est encore plus significatif peut-être, il se trouve que Mauricio Macri s'est lancé en politique après son succès comme président du club Boca Juniors, à Buenos Aires. Le stade, il connaît !

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Légende
A cause de la violence, il n'y a plus de visiteurs dans le stade, mais seulement des supporters du club local
A cause de leurs chants, il n'est plus permis aux supporters du club local d'aller au stade
A cause de leurs postures idéologiques
et de leurs origines
Traduction © Denise Anne Clavilier


Contrairement à ce que dit ce dessin de Miguel Rep et le reste de la rédaction de Página/12, le gouvernement ne souhaite pas réprimer les supporters qui manifestent leur mécontentement politique, tout en prenant très au sérieux ce symptôme inquiétant pour lui.

Pour en savoir plus :
lire l'article de Página/12 (opposition) sur les aspects juridiques du phénomène (le président peut-il ou non compter sur la justice pour faire taire les railleurs ? La réponse est bien entendu non : les chants dans les stades relèvent de la liberté d'expression).
lire l'article de Página/12 sur les intentions peu démocratiques prêtées aux pouvoirs publics
lire l'article de La Nación (majorité)