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mercredi 16 avril 2025

Le nouveau Caras y Caretas se consacre à Boca Juniors – Article n° 7600 [Disques & Livres]

Le cœur bleu et or, dit le gros titre
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Le prochain numéro de Caras y Caretas, le mensuel culturel illustré du groupe Octubre, actionnaire principal de Página/12, qui reprend le titre d’un très célèbre magazine historique disparu depuis des décennies, se penche sur les 120 ans d’existence du club Boca Juniors qui a vu les débuts de très grands footballeurs argentins, dont le premier d’entre eux, Diego Maradona, dont les derniers médecins et infirmiers répondent actuellement devant la justice de sa mort dans un délaissement qui apparaît de plus en plus.

On peut consulter un certain nombre des articles de ce numéro spécial sur le site du magazine.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :
lire l’éditorial de Felipe Pigna, historien vedette médiatique, vulgarisateur de talent et rédacteur en chef du mensuel.

jeudi 28 novembre 2024

Il reste un peu de bon sens et de courage à la Chambre basse [Actu]

"Arrêter le ballon", dit le gros titre
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Hier, les députés ont voté une proposition de loi qui devrait interdire les publicités pour les jeux de hasard et en particulier les paris sportifs, afin de protéger les enfants et les adolescents, très sensibles à leur discours.

L’addiction au jeu en ligne est un fléau auquel l’Argentine n’échappe pas plus que les pays de l’hémisphère nord.

Comme on peut s’en doute, cette proposition de loi a été combattue jusqu’au dernier moment par le gouvernement en place et son allié intermittent, le PRO, le parti de la droite libérale dite « pro-business » dont l'ancien président, Mauricio Macri, a repris les rênes. Bien évidemment, ils se battent pour que leurs amis puissent continuer à se faire du fric sur le dos des pauvres gens qui rêvent de gagner le gros lot et de sortir ainsi de l’incertitude économique permanente de ces crises fréquentes que favorisent les politiques du PRO comme de Mileí. Il est probable qu’ils vont s’efforcer encore de faire échouer le vote au Sénat.

Seul Página/12 se fait l’écho ce matin de cette première victoire dans la presse quotidienne argentine.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lundi 6 mai 2024

L’Argentine pleure un sélectionneur de légende [Actu]

César Luis Menotti, l'homme qi a changé
l'histoire du football argentin, dit le gros titre
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Hier, César Luis Menotti s’est éteint dans une clinique de Buenos Aires à l’âge de 85 ans. L’Argentine lui doit sa première étoile, lors du Mundial de 1978, un baume au cœur des Argentins alors soumis à la plus cruelle dictature de leur histoire.

Menotti était resté une grande autorité dans le monde du football et ce, au-delà des frontières. De très nombreux clubs dans le monde ont publié leur message de condoléances.

La une est pour l'économie informelle,
qui sera la grande perdante de la réforme économique en cours
Hommage à Menotti en haute sous le titre :
"Don Quichotte du terrain"
(une parodie du titre du chef d'œuvre de Cervantes :
Don Quijote de la Mancha)

Récemment, Menotti s’était élevé contre le projet de Mileí de transformer en sociétés commerciales les clubs, aujourd’hui tous en statut associatif.

Le premier gros titre est consacré à la loi économique
en discussion au Congrès.
L'hommage à Menotti est à gauche sous le titre :
"Profond chagrin"
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La presse lui rend hommage ce matin mais l’actualité politique est si tendue qu’il n’a pas la vedette sur les unes, mis à part celle de La Nación. Le Congrès débat actuellement de la nouvelle loi fiscale dont l’adoption va faire basculer de très nombreux travailleurs précaires dans le régime imposable des salariés réguliers et correctement payés. Autrement dit, ce sont les plus fragiles qui vont faire les frais de la fameuse réforme de l’État qui doit libérer tout le monde de payer trop d’impôts. Une entourloupe de plus pour les électeurs qui ont porté ce type à la présidence.

Clarín a la moins généreuses des unes :
la victoire du club de Estudiantes éclipse
la disparition de l'entraîneur du siècle
(en bas à droite)
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© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

mercredi 31 janvier 2024

Mileí : zéro pointé en politique sociale [Actu]

Le journal Olé s'était fait l'écho des protestations des
équipes professionnelles de foot contre le DNU :
la banderole dit : "le football n'a ni besoin ni urgence"
En haut : la puissante et riche équipe de River Plate
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Coup sur coup, la justice argentine vient de mettre le président échec et mat d’une part sur sa réforme du droit du travail contenue dans le décret de besoin et d’urgence (DNU), signée en décembre et par laquelle Mileí prétendait casser une bonne partie des acquis sociaux sans même passer par le Congrès et d’autre part sur la transformation à terme des associations sportives que sont les clubs de quartier, avec des équipes professionnelles ou amateur, en sociétés commerciales et capitalistes, contenue elle aussi dans le DNU présidentiel.

La réforme du droit du travail aboutissait à une précarisation des salariés en terme principalement de préavis et d’indemnisation. Elle a été attaquée devant la justice par les syndicats qui ont remporté deux victoires, d’abord en référé puis hier au fond. La chambre du droit du travail a déclaré cette réforme inconstitutionnelle.

La réforme du statut des clubs a été attaquée en référé par une instance de la Fédération nationale de football, la AFA, qui vient de gagner son procès : la réforme a été déclarée inconstitutionnelle car elle menace l’existence d’institutions qui jouent un rôle social indispensable à la vie commune. Cette réforme était elle aussi contenue dans le DNU de décembre qui a déjà subi d’autres condamnations sur divers articles.

Comme le dit ce matin l’éditorialiste de La Nación, le président ne gouverne pas, il sème la confusion partout où il passe.

Entête du jugement sur le statut des clubs sportifs
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Heureusement, il y a des juges qui ont du courage et du bon sens.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

sur la condamnation de la réforme du travail
lire l’article de Página/12
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación
sur l’inconstitutionnalité de la réforme des clubs
lire l’article de Página/12
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación
lire l’article de Olé, le quotidien sportif du groupe Clarín
lire le communiqué de presse de la AFA, la fédération nationale de football

lundi 18 décembre 2023

Élections à Boca Juniors : ¡Viva Riquelme! [Actu]

Jeu de mot : "empire romain" se dit "imperio romano"
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Finalement, toutes les finasseries judiciaires du clan Ibarra-Macri n’auront servi à rien. La liste de Riquelme l’a emporté haut la main hier, dimanche, au stade de la Bombonera : l’ancien footballeur, de modeste extraction, est bel et bien élu, incontestablement élu à la tête de Boca Juniors à plus de 65 %.

Sur le compte Twitter du club dans la soirée d'hier

« Le président de club le mieux élu de toute l’histoire du football argentin », a plaisanté le service de communication de la plus célèbre institution de la Boca en reprenant le slogan entendu lors de l’élection présidentielle à la mi-novembre (« le président argentin le mieux élu depuis la récupération de la démocratie », avec 55 % des voix sur son nom).

Les résultats officiels !
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Ibarra, le candidat malheureux, n’a d’ailleurs pas tardé à reconnaître sa défaite, tout en continuant à soutenir qu’il y avait bien eu manipulation du scrutin et que les votes des électeurs jugés irréguliers par lui et son compagnon de formule le démontraient parfaitement (sur 13 000 noms que Macri et lui récusaient, seuls 8 500 personnes sont venu voter : cela ne saurait mettre en doute le résultat total sur l’ensemble des électeurs). Ibarra a concédé la victoire à Riquelme alors que les scrutateurs étaient encore loin d’avoir dépouillé 50 % des votes. Or le score du vainqueur était déjà à 60 %.

Jeu de mot habituel : "Histoire d'amour"
dit le gros titre dans les couleurs du club
En haut, le président argentin en tenue de guerre !
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L’un des plus célèbres sociétaires, le nouveau Président de la Nation, Javier Mileí, est venu déposer son bulletin. Il appelait à voter pour Ibarra et Macri, dans un beau renvoi d’ascenseur puisque Macri avait appelé à voter pour lui dans un autre scrutin ! Ce qui tend à prouver une fois de plus que tout ce barnum était bien une opération purement politique de la part de Macri et de son associé (et probable prête-nom dans ce qui serait passé de club associatif à fort retentissement social et culture à société commerciale avec arrière-pensée politique). Mileí a été copieusement hué par la foule des autres sociétaires déjà présents au stade pour le scrutin. Il ne s’est donc pas attardé. Il est aussitôt parti, avec son imposant dispositif de sécurité, pour le sud de la Province de Buenos Aires récemment affectée, sur toute la côte, par une redoutable tempête qui a fait 13 morts à Bahía Blanca, des blessés un peu partout et des dégâts considérables dans cette ville, comme à La Plata (la capitale provinciale) et à Buenos Aires où les beaux quartiers, notamment Palermo, ont été sévèrement touchés, avec des arbres déracinés et tombés en travers des rues et des réseaux électriques endommagés.

En haut : le président, son ministre de la Défense
et la ministre de la Sécurité qui le chapeaute à Bahía Blanca
avec le maire de la ville (debout) et le gouverneur (péroniste)
En bas : Riquelme fait la fête
A gauche, l'anniversaire du pape François au Vatican
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Là-bas, notre apprenti-chef d’État a voulu se la jouer Zelenski, dont il n’a pas la classe : le cheveu en bataille comme d’habitude, il est apparu en battle-dress, en compagnie de son ministre de la Défense, lui aussi porteur du même déguisement (ils ont deux mois d’avance sur le carnaval), dans un pays qui vivait sous la pire dictature militaire de son histoire il y a un tout petit peu plus de quarante ans ! Notons d’ailleurs que Zelenski ne revêt jamais la tenue de camouflage : il porte certes des vêtements militaires, mais ce sont des tenues de sport et non pas l’uniforme de service ou d’entraînement au combat.

Quant à Macri, se sachant déjà vaincu sans doute (il ne fallait pas être grand clerc pour le deviner), il n’a même pas voté : quand le scrutin s’est ouvert dimanche matin, il était déjà dans un avion et volait vers la Péninsule arabique où se tient une compétition de la FIFA. Il s’est toutefois fendu d’un tweet pour s’offusquer que des « soi-disants supporters » aient osé siffler le « Président de la République » (reprenant à son compte une expression peu usitée et qui remonte à la guerre civile de 1820-1880). Il est probable pourtant qu’il faille que l’intéressé s’y habitue. A la manière dont il s’y prend, des sifflets et des hués, il va en entendre souvent pendant ses quatre ans de mandat.

Clarín a préféré titrer sur les dégâts de la tempête
Photo principale : Buenos Aires
Photo en insert : Bahía Blanca
Riquelme est en haut à droite
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Ce matin, l’article de presse le plus sévère à l’endroit de Macri est sans doute celui de La Nación qui analyse toute l’opération menée par l’ancien chef de l’État comme un lamentable échec personnel où l’homme s’est ridiculisé en tentant de revenir dans le jeu politique d’un pays qui, très visiblement, ne veut plus de lui depuis quatre ans. Il n’a pas pu présenter sa candidature à la présidence du pays, il a vu la candidate qu’il soutenait officiellement (en réalité comme la corde soutient le pendu) loin très loin de pouvoir atteindre le second tour, candidate qui lui a faussé compagnie par la suite en s’affranchissant de son autorisation pour entrer dans le gouvernement à un poste régalien. Voilà maintenant qu’il rate aussi la présidence du club sportif où il a fait ses débuts dans la vie publique avant de se lancer en politique. Sur quoi, il fuit en Arabie pour ne pas assister au désastre. L’article traite cette dernière campagne électorale de « titanesque » (propre au Titanic).

Un choix presque identique à La Nación
En haut, les dégâts (620.000 foyers toujours privés d'électricité)
En bas, la réunion à Bahía Blanca
Tout en haut, Riquelme
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Quant à Página/12, ravi du succès d’hier au point d’en faire son centre de une, sa rédaction analyse les enjeux de ce scrutin : s’opposer aux projets de l’actuel gouvernement qui entend transformer les clubs en sociétés commerciales sportives, à l’image des clubs des pays industrialisés qui en ont fait des caisses à pognon sans autre horizon que le bénéfice. En Argentine, les clubs sont des centres d’animation locaux, avec des tas d’activités culturelles et de services sociaux qui viennent, comme nos associations, pallier les carences de l’État, qu’il soit national ou local.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article principal de Página/12
lire l’entrefilet de Página/12 sur la signification socio-politique de la victoire de Román Riquelme contre l’élite affairiste et politique que représente Mauricio Macri
lire l’entrefilet de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación
lire l’article de Olé, le quotidien sportif du groupe Clarín

mardi 12 décembre 2023

Boca Juniors a obtenu le droit d’organiser ses élections [Actu]

En haut, au centre : "Macri le bec dans l'eau"
En-dessous : le gros titre dénonce les manœuvres de Mileí
qui menacent déjà les droits acquis
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Finalement, la justice s’est prononcée pour la tenue des élections qui doivent renouveler le bureau exécutif du club Boca Juniors, celui dont, avant-hier, sur les réseaux sociaux, Emmanuel Macron a si fièrement brandi le maillot bicolore que Javier Mileí lui avait signé et dédicacé avec son slogan de campagne, caractérisé par son langage de charretier.

En haut à droite avec une photo de Riquelme
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Cette décision de justice est interprétée comme une défaite de Mauricio Macri qui voulait à tout prix geler la situation. La vie politique de Buenos Aires est en effet dominée par la droite ultra-libérale du nouveau chef de l’exécutif municipal, un cousin de Macri, et la vie nationale vient de basculer dans le libertarianisme (de fond ou de façade), lui-même noyauté par Macri et consorts. Que la justice locale se soit donc prononcée contre la demande de Macri pourrait être un signe de l’indépendance que réclame la magistrature, au moins pour le courant dans lequel s’inscrit le juge qui vient de prendre cette décision.

Clarín traite cette info en bas à droite :
"Point final à Boca : la justice a confirmé
les listes électorales et il y aura des élections"
L'image centrale est consacrée à l'incident qui
a émaillé la procession présidentielle hier sur Avenida de Mayo
Un homme a jeté sur le cortège une bouteille en verre
qui n'a pas atteint le Chef de l'Etat mais a blessé l'un de ses gardes
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Du coup, les autorités du club ont annulé les festivités qui devaient se tenir aujourd’hui au stade de la Bombonera, la résidence de l’équipe professionnelle (et de toutes les activités culturelles et sociales du club). Aujourd’hui, c’est en effet la fête des supporters (el Día del Hincha). On a sans doute craint des manifestations de colère politique et sociale difficiles à contrôler dans le contexte devenu explosif dimanche dernier.

La Nación laisse beaucoup de place à l'info :
en haut à gauche avec les photos de deux candidats
En-dessous : le premier conseil des ministres
du nouveau mandat
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Le scrutin se tiendra dimanche prochain, de 8h à 18h. Le conseil d’administration ira soit à la liste dont Macri serait le vice-président soit à celle des dirigeants actuels, à la tête desquels se trouve l’ancien joueur Juan Román Riquelme.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de Página/12 (pro-Riquelme)
lire l’article de La Prensa (pro-Macri comme les deux suivants)
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación

Ajout du 13 décembre 2023 :
La liste d’opposition menée par Andrés Ibarra et (surtout) Mauricio Macri maintient que la liste électorale est irrégulière mais elle ne fera tout de même pas appel…
Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12


Ajout du 15 décembre 2023 :
Finalement, Andrés Ibarra, l’associé de Macri, a trouvé de quoi se représenter devant les tribunaux à trois jours du scrutin, histoire de bien compliquer la tâche des administrateurs actuels dans l’organisation du truc : il a demandé en référé que les électeurs dont il conteste l’inscription sur les listes électorales soient obligés de voter dans une urne à part. Donc, si la justice lui donne raison, ce qu’il ne faut pas exclure, il faudrait prévoir deux urnes, deux files d’attentes et sortir en quatrième vitesse une liste électorale ne comprenant que ces personnes.
Ils ne reculent décidément devant rien !
Sur ce point, lire l’article de La Nación


Ajouts du 16 décembre 2023 :
La justice a donné raison hier, un jour ouvré avant la tenue du scrutin, à Ibarra et consorts.
Pour aller plus lion :
lire l’article de Página/12
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación

jeudi 7 décembre 2023

Sortie du documentaire sur la victoire à la Coupe du monde de Football [à l’affiche]

Sortie le 7 décembre, dit l'affiche en bas


Elijo creer, j’ai choisi de croire, tel est le titre du documentaire très attendu en Argentine sur la victoire il y a un an de la Sélection nationale à la Coupe du Monde de football. Le film a eu son avant-première hier devant le ban et l’arrière-ban du sport et des vedettes à Buenos Aires.

La sortie officielle a lieu aujourd’hui dans de nombreuses salles.

"Champions encore une fois", dit le gros titre

Página/12 lui consacre la une de ses pages culturelles.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lundi 4 décembre 2023

Boca Juniors sort dans la rue pour soutenir Riquelme contre Macri [Actu]

"Macri a peur", dit le titre en moquant
le slogan des électeurs de Mileí : "la casta tiene miedo"
(l'élite [de ceux qui nous gouvernent] a peur)
Debout à gauche, sur la voiture, Román Riquelme
venu soutenir et saluer ses partisans
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Hier, une marée humaine est descendue dans la rue, dans le quartier de La Boca, pour soutenir la candidature de Román Riquelme à la tête du club Boca Juniors, l’un des bastions culturels et sociaux du quartier, et rejeter celle de Mauricio Macri, qui se présente derrière le candidat titulaire, Andrés Ibarra.

Au début de la semaine dernière, une juge, qui vient d’ailleurs de se retirer du dossier (une victoire du camp Riquelme), avait interdit la tenue des élections à la tête du club qui devaient se tenir hier pour de soi-disant irrégularités dans les listes électorales du club. Jeudi, l’audience de conciliation entre l’équipe dirigeante Riquelme et celle de Macri n’avait abouti à rien (il était en fait impossible qu’elle débouchât sur autre chose qu’un échec).

Riquelme a droit à la photo centrale de La Prensa
"Une multitude pour le défilé aux drapeaux"
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Les supporters et les adhérents font en effet face à une élection importante pour l’institution : il est clair qu’avec Riquelme, le sport et le quartier, sa vie, son développement humain seront prioritaires et qu’avec Macri et consorts, le but est soit de faire de grasses affaires sur le dos des adhérents (ce que dénonce Riquelme) soit de transformer le club en un trempoline politique pour un retour de Macri à une position de force sur l’échiquier politique national.

Or dans ses manœuvres pour noyauter le futur gouvernement de Javier Mileí, après de flamboyants débuts, Macri semble être en train de se planter dans les grandes largeurs. Certes il a bien obtenu d’imposer dans l’organigramme gouvernemental certains de ses poulains, en premier lieu Patricia Bullrich, désormais confirmée au ministère de la Sécurité, qu’elle a déjà occupé sous la présidence Macri. Or aussitôt qu’elle a été confirmée, l’ancienne et future ministre s’est affranchie de son encombrant parrain. Elle navigue désormais seule à la barre de ses propres intérêts de carrière, en politicienne madrée et avide de pouvoir. Cette semaine, elle a fait à Macri un splendide (et assez réjouissant) pied de nez qui en a laissé plus d’un bouche-bée parmi les observateurs de la vie politique argentine.

Sur cette une, l'info est reléguée en info secondaire
la photo tout en haut à droite
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Par ailleurs, la foule qui est sortie hier pour soutenir Riquelme et que celui-ci, vivement applaudi, a rejointe, laisse peu de doute planer sur l’ampleur du soutien dont il jouit et permet de deviner qu’en effet, comme il a déjà été dit par plusieurs personnalités, Macri a fait jouer la justice pour gagner du temps car il était à peu près sûr de perdre le scrutin tel qu’il s’engageait la semaine dernière.

Affaire à suivre.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de Página/12
lire l’article de La Prensa, qui fait aussi sa une sur cette manifestation populaire (à marquer d’une pierre blanche !)
lire l’article de Clarín

Ajout du 5 décembre 2023 :

Página/12 publie aujourd’hui un portrait de la nouvelle juge en charge du dossier et cela se présente assez mal. Elle aurait déjà bénéficié de largesses de Mauricio Macri et elle est adhérente de première catégorie (socia) du club. Elle est donc juge et partie.
Pour aller plus loin :

Ajouts du 6 décembre 2023 :

La deuxième juge, une fois mise en difficulté parce que le club de Boca a révélé qu'elle était l'une de ses socia, s’est récusée. Elle a donc été remplacée par l’un de ses confrères, le troisième magistrat en une semaine sur cette affaire !
Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación

"Temps additionnel", lit-on sous une pendule
aux couleurs du club Boca Juniors
sur la une du 7 décembre 2023

Ajouts du 7 décembre 2023 :
Macri a tenu une conférence de presse pour discréditer Riquelme : il a laissé entendre que ses partisans avaient menacé sa fille de douze ans et porté plainte au civil, une plainte qui sera instruite par la juge qui s’est prononcé il y a une semaine contre la tenue des élections pour cause d’irrégularités dans la liste électorale du club. Macri exige aussi de la justice qu’elle écarte des affaires courantes l’actuel bureau d’administration, parce que son mandat est échu, et place Boca Juniors sous tutelle jusqu’à l’élection du nouveau bureau, élection qui pourrait avoir lieu le 17 décembre au plus tard (après, l’Argentine tombe dans les longues vacances d’été).
Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación

mercredi 29 novembre 2023

La droite soutient Macri jusque dans le foot [Actu]

Pendant que Mileí prend la pause à la Maison Blanche,
la majorité sortante lance un procès en destitution
contre la Cour suprême, ce qui fait la majeure partie de la une
Boca est traité en titre secondaire, dans la colonne de droite
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La justice portègne vient de reporter sine die les élections du bureau d’administration du Club Boca Juniors, l’un des clubs de quartier les plus puissants de la capitale argentine avec une équipe de football professionnelle de premier niveau.

Deux listes s’opposent. L’une est menée par Ibarra en tandem avec Mauricio Macri, ancien président du pays et ancien président du club dont il s’était servi comme d’un marchepied pour propulser sa carrière politique. L’autre est menée par Román Riquelme, un grand footballeur retraité de fraîche date, dont il est fort probable qu’il avait de bonnes chances d’arriver en tête du scrutin qui devait se tenir dimanche prochain.

Saisie par Macri et consorts, une juge en a donc décidé autrement : il y aurait des irrégularités dans l’organisation des élections, qui ne peuvent donc pas se tenir en l’état.

Cette décision aussitôt connue, une foule de partisans de Riquelme a rejoint le stade et une manifestation bruyante s’est tenue dans la rue en soutien au candidat et ancien joueur.

Lequel dans une conférence de presse a donné son analyse : il s’agirait d’une poignée de « messieurs » qui veulent s’emparer du club pour en faire une affaire commerciale privée, ce qui supprimerait les instances dirigeantes actuelles et permettrait de faire de l’institution une plateforme d’influence politique et économique de droite. Or Mauricio Macri a déjà investi le futur gouvernement de Javier Mileí qu’il a contraint à nommer à des postes clés plusieurs de ses affidés (Caputo, Bullrich et tutti quanti). Il est clair que Macri veut retrouver rapidement et coûte que coûte une position de pouvoir et qu’il utilise le club à cet effet.

La presse se divise sur le sujet : Página/12 prend, sans surprise, le parti de Riquelme, censé représenter les adhérents du club, donc des habitants de ce quartier très populaire de Buenos Aires auquel Boca Juniors apporte une grande quantité de services (une école primaire, des cours du soir pour les adultes, un dispensaire médical pour tous les âges, des conférences et autres activités culturelles), tandis que La Prensa, Clarín et La Nación prennent le parti de Macri avec une analyse qui fait de Riquelme un homme politique qui s’accrocherait au pouvoir et prendrait en otages les adhérents… Une espèce de monde à l’envers, non ? Tout dans leurs colonnes se passe comme si, à chaque fois, la droite représentait la sincérité et l’honnêteté et la gauche les combines systématiques et les magouilles.

Cela promet pour l’année à venir.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de Página/12 sur l’arrêt judiciaire
lire l’article de Página/12 sur la manifestation des adhérents
lire l’article de Página/12 sur les demandes de Macri devant le juge

mardi 17 octobre 2023

Página/12 annonce la prochaine sortie en salle du documentaire sur la « Scaloneta » [à l’affiche]

Une du supplément culturel quotidien
de Página/12 ce matin
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Le Grupo Octubre, groupe médiatique auquel appartient Página/12, met actuellement la dernière main à un film sur l’aventure du Mundial au Qatar qui s’est terminée par la victoire de la sélection argentine contre la France et par une nouvelle étoile sur le maillot albiceleste. Elijo creer (je choisis de croire) ou la recette du succès collectif !

Le film sortira le 14 décembre, pour le début des vacances d’été, dans de nombreuses salles dans toute l’Argentine. Il y a fort à parier qu’il fera un grand succès, quels que soient les résultats des élections. A cette date-là, le nouveau président (il apparaît encore peu probable que ce soit une présidente) aura pris ses fonctions depuis quatre jours.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

jeudi 8 juin 2023

Messi rejoint Beckham en Floride ! [Actu]

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Il n’était pas heureux à Paris et cela s’est vu comme le nez au milieu de la figure dès ses premiers pas sur le sol hexagonal. Messi part donc au bout de deux ans pour un très gros tas de pognon dans l’une des villes les plus réactionnaires et les plus bling-bling d’un des États les plus trumpistes des États-Unis. Miami en Floride où il va rejoindre Beckham qui y exerce les fonctions de directeur technique du club Inter. Au programme : soleil et cyclones, voire plus si réchauffement climatique.

Página/12 met en vedette la question politique :
les gouverneurs péronistes [dit de l'Intérieur] se sont réunis hier
et ont demandé que les candidats s'entendent et cessent
de donner ce spectacle désolant des rivalités d'ego.
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En toute fin de carrière, à 35 ans, Messi va briller de ses derniers feux dans un pays où le niveau technique du foot masculin n’est pas très élevé puisque la tradition n’y existe que pour les filles. Il gardera son numéro fétiche, le 10, sur son nouveau maillot. C’est sans doute l’essentiel.

En bas avec pour titre en blanc : "Super-bombe !"
En haut, la même question d'unité à gauche
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Ce matin, la presse argentine paraissait sous le choc. En Argentine, on s’attendait généralement à un retour, certes difficile mais effectif, à Barcelone mais le Barça n’aurait pas proposé assez. Messi dit qu’il n’a pas reçu de proposition. Le club voit rouge et déclare que c’est faux. Clarín avait flairé une entourloupe depuis quelque temps et hier soir, le journal avait annoncé la probabilité de la destination définitive du champion.

"Choc dans le football : Messi a choisi Miami", dit le gros titre
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Messi figurait donc ce matin sur toutes les unes même si Página/12, encore lui, restait plus discret que les autres quotidiens en la matière.

"Messi part à Miami et provoque déjà
un effet dans le monde des affaires et
des ventes de billets", dit le titre sous la photo
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Allez ! Bon vent et sans rancune.

"Une puce à Miami", le titre secondaire reprend
le surnom que les Argentins adorent donner à Messi
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© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article principal de Clarín (une dizaine de pages sur le sujet dont une pleine page de publicité dans l’édition imprimée !)
lire l’article principal de La Nación
lire l’article principal de Olé, le quotidien sportif du groupe Clarín
lire l’article principal de El Hincha, le supplément sportif de El Ciudadano, un quotidien de Rosario (Sante Fe), la ville natale de la star.