Avertie par les résultats spectaculaires des
PASO, qui ont placé, le 11 août dernier, le candidat péroniste très au-dessus du
président qui tente de se faire réélire (+ 15 points), la Justice,
comme on pouvait s’y attendre, retourne sa toge.
Cristina
Kirchner reste poursuivie et le procès en cours continue mais
d’autres causes ont été d’ores et déjà abandonnées.
Et
hier, la Chambre commerciale de la Cour d’appel vient de prendre
position dans le scandale de Correo Argentino, la poste argentine,
qui avait été privatisée au profit du groupe Macri en 1997, quand
le père de l’actuel président dirigeait l’entreprise qu’il
avait fondée et qui porte son nom. La concession avait été
accordée pour 30 ans et pendant 5 ans, la SOCMA (société Macri) a
vidé l’ancienne poste de service public, ne réussissant qu’à
faire des dettes au lieu de développer la société. Correo
Argentino a été renationalisé en 2003 par Néstor Kirchner et le
groupe Macri est resté depuis débiteur des dettes qu’il avait
contractées.
Devant
les difficultés à obtenir de la SOCMA le paiement de ces montants
faramineux, la juge du droit des affaires qui enquête sur le
scandale vient de mettre Correo Argentino sous tutelle pour mieux
surveiller la comptabilité peut-être entretenue par
l’administrateur nommé par le gouvernement qui lui a peut-être
confié la mission de rendre illisible l’état du dossier
comptable.
Par
ailleurs, une instruction pénale est ouverte sur la même affaire
contre le groupe Macri et le président lui-même dont on attend de
voir ce qu’elle va devenir dans les semaines et les mois qui
viennent.
Pour
en savoir plus :
lire
l’article de Clarín