Depuis samedi, Alfredo Arias est à l’affiche du
Teatro San Martín, sur Avenida Corrientes, avec une pièce de Gonzalo Demaría intitulé
Happyland et consacré à une satyre de la figure détestée de
Isabel Perón, qui fut la vice-présidente de son mari, à leur
retour en 1973, et qui lui succéda à la présidence après son
décès et jusqu’au coup d’État de Videla en mars 1976. Avant
cela, elle n’était qu’une danseuse de revue dans un théâtre à
Panamá, où Perón la rencontra dans les errances de son exil. Elle
vit aujourd’hui recluse dans une grande propriété en Espagne. La justice argentine a émis contre
elle un mandat d’arrêt international auquel l’Espagne ne défère
pas contre une vieille dame, qui de nos jours ssemble inoffensive,
mais qui n'en pas pas moins installé un début de dictature à Buenos
Aires, avant qu'un régime militaire la renverse elle-même.
Le grand style Arias, comme d'habitude |
Le
metteur en scène et l’auteur en font un personnage caricatural au
milieu d’une évocation fantaisiste, fantasmatique et caustique de
l’Argentine des années 1950 à 1970, avec ses acteurs -chanteurs-danseurs fétiches :
Alejandra Radano, qui joue le rôle de Isabel, Marcos Montes, María
Merlino, Carlos Casella et Adriana Pegueroles.
Isabelita, la vraie, avec son chignon légendaire, saluant la foule depuis le balcon de la Casa Rosada, en grand deuil, en 1974 (document Clarín) |
Alfredo
Arias a donné ces derniers jours plusieurs interviews, à Clarín, à
La Nación entre autres. Il est parfaitement conscient du contenu
politique de ce retour vers un épisode tragique de l’histoire
argentine et qu’en pleine campagne électorale, son propos est
encore moins indifférent que d’habitude.
Le
spectacle se donne du mercredi au dimanche, de 20h30 à 22h. Les
places sont à 140 $ ARG en semaine et à 280 le week-end.
Pour
en savoir plus :
lire
l’article de Clarín
consulter
la page du spectacle sur le site Internet du théâtre.
Ajout du 6 octobre 2019 :
lire cette nouvelle critique de La Nación
Ajout du 13 octobre 2019 :
lire cette longue interview d'Alfredo Arias dans La Nación
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