vendredi 20 septembre 2019

Un taux de chômage record même en Argentine [Actu]

"Un 10+ en chômage", dit le gros titre
en forme de commentaire de prof sur une copie
En haut, en jaune : "La prochaine fois, je te reçois en tant que président"
dit Evo Morales à Alberto Fernández en tournée dans les pays limitrophes de gauche
En haut à droite : "Fumer est un plaisir", début d'un célèbre tango (Fumando espero),
mais ici, c'est à propos de cannabis

L’institut national de statistiques, l’INDEC, vient de publier les chiffres du chômage pour juillet : 10,6 % de la population active. Il faut remonter à quatorze ans, dans les premières années du mandat de Néstor Kirchner, pour retrouver des chiffres pareils ! Cela correspond à un peu plus de deux millions d’adultes, dans un pays où il y a beaucoup d’enfants et de jeunes. Chez les femmes jeunes (14-29 ans), ce taux de chômage atteint 23,4 %.

En haut, une phrase accusatrice d'un évêque sur la faim en Argentine
(la faim est une réalité et elle fait honte à toute la gouvernance)
En bas : "Le péché de détruire des emplois",
un gros titre qui vise la justice.
Elle empêche une compagnie aérienne low-cost
d'opérer sur l'aéroport secondaire de El Palomar
Tout aussi orienté que Página/12 mais dans l'autre sens !

Ces chiffres ont été établis pour une période antérieure aux PASO, les primaires obligatoires qui devancent de près de trois mois le premier tour (élections présidentielle, législatives et sénatoriales). Or la crise économique s’est aggravée dès le lendemain, lorsque les marchés ont pris peur devant la perspective de la victoire électorale d’un « gauchiste » au lieu de néo-libéral actuellement au pouvoir. Attendons-nous à un autre chiffre catastrophique dans un mois. Cela tombera mal pour la majorité sortante : le premier tour des élections se tiendra le 27 octobre. Et Alberto Fernández (le « gauchiste » qui affole le business) a encore gagné des points sur Mauricio Macri si l’on en croit les instituts de sondage. Il avait 15 points d’avance le 12 août, au lendemain des PASO. Il en aurait maintenant 20. Si c’est exact, c’est irrattrapable pour Macri.

Pour Alberto Fernández, ce sera un terrible héritage.

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