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Lundi, un grand procès a pris fin à Mendoza, celui de deux prêtres
et d’un jardinier laïc qui avaient violé des enfants sourds dans
un foyer-école confessionnel appelé Instituto Próvolo, aujourd’hui
fermé et transformé en espace public.
Les deux prêtres ont
été condamnés à 45 et 12 ans de prison. L’un a 59 ans, l’autre
83. Le jardinier, de 49 ans, a écopé de 18 ans de réclusion.
Ce verdict, qui a été
applaudi par le public et surtout par les plaignants, intervient
après trois mois de débat et trois ans d’instruction. L’Église
s’est retrouvée au cœur de la tempête dans cette sinistre
affaire parce que le magistère, c’est le moins qu’on puisse
dire, n’a pas pris les devants ni pour soutenir les victimes, ni
pour participer à l’enquête ni pour enclencher des poursuites
canoniques contre les deux prêtres. C’est maintenant fait :
le procès canonique qui devrait aboutir à leur reconduction à
l’état laïc est en cours et le Vatican a même présenté hier
des excuses pour le mal commis par des deux prêtres mais refuse de
considérer que l’Église a jamais couvert les coupables de ces
crimes.
C’est la deuxième
fois en Argentine qu’un tel procès aboutit à un verdict de prison
ferme.
Au même moment,
l’ex-évêque d’Orán, dans le nord-ouest argentin, accusé lui
aussi de viol, qui avait fui grâce à une nomination opportune (mais
brève) au Vatican, qui avait beaucoup choqué l’Argentine (on le
comprend), est rentré pour répondre de ses actes après que la
justice argentine ait émis contre lui un mandat d’arrêt
international.
Pour en savoir plus :
lire l’article de Página/12 d’hier
lire l’article de Clarín
Aujourd’hui :
lire l’article de Clarín sur les excuses présentées par le Vatican
lire l’article de La Nación sur le sujet.