La photo relate une marche en hommage à une nouvelle victime de féminicide dans la province de Chaco Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Synthèse du rapport sur l'inflation en mai Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Avec une moyenne générale
nationale de 7,8 % en mai, l’inflation semble ralentir sa
montée folle entamée il y a un an environ. Le mois précédent,
l’inflation mensuelle avait atteint un taux de 8,4 %.
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En cumul sur douze mois,
l’Argentine souffre donc maintenant d’un taux annuel supérieur à
114 % et ce chiffre ne cesse d’augmenter au fil des mois. Une
catastrophe en tout temps mais particulièrement en année électorale
où l’on peut craindre que une partie des électeurs perdent leur
calme. Or le paysage politique est explosé mille morceaux : la
division est dans tous les camps et dans aucune formation, on ne voit
surgir de personnalité dont on puisse d’ores et déjà imaginer
qu’elle pourrait être à la hauteur de la situation. Bref, il n’y
a pas de présidentiable sérieux en vue.
Les variations du taux d'inflation dans le temps et l'espace Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
En mai, la répartition des prix
sur les différents postes de dépense montre que la nourriture est
parmi les postes les plus sages et que tout ce qui touche à la
maison (énergie, eau, loyer et prix à l’achat) mêle le bal avec
un taux (en entrée d’hiver) de 11,9 % en moyenne nationale.
Dans trois régions, ce poste accuse des augmentations dont on peut
dire sans exagérer qu’elles sont démentielles : 30,8 à
Buenos Aires et sa banlieue, 23,7 dans las pampas centrales et 26,8
dans le semi-désert de Cuyo (provinces de Mendoza, San Juan et San
Luis), qui est pourtant le verger du pays.
Synthèse des variations régionales Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Heureusement, le prix de la viande semble ralentir, pour une fois, la monté des prix pour l’ensemble de la nourriture (hors alcool).
L’ensemble de ces niveaux rend
difficile toute projection dans l’avenir pour la classe moyenne,
sans parler de la quasi-moitié de la population qui vit au niveau du
ou sous le seuil de pauvreté.
Ces chiffres ont été publiés mercredi et ont fait la une des journaux nationaux hier, malgré l’actualité politique : Cristina Kirchner a fini par faire son choix et a dû laisser deux candidats se disputer l’honneur de représenter la gauche péroniste à l’élection présidentielle. Il s’agit de Wado de Petro, l’actuel ministre de l’Intérieur, dont on dit qu’il est son candidat, et de Daniel Scioli, l’ancien vice-président de Néstor Kirchner, ancien gouverneur de la province de Buenos Aires et actuel ambassadeur au Brésil, dont tout porte à croire qu’il est soutenu par le président Alberto Fernández, qui a renoncé à briguer un second mandat. Les urnes rendront leur verdict entre les deux à la fin du mois d’août, lors des primaires obligatoires pour tous les candidats et tous les partis, les PASO.
Pour aller plus loin :
lire l’article de La Prensa
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación
lire le rapport intégral de l’INDEC, l’institut national de statistiques.