Comme partout ailleurs dans les
démocraties, la catastrophe qui a frappé dans la nuit de lundi à
mardi la basse vallée du Dniepr fait en Argentine la une de la
presse sauf, comme on pouvait s’y attendre, celle de Página/12,
qui garde envers et contre tout son penchant poutinien sous prétexte
d’anti-impérialisme.
"Guerre totale : explosion d'un barrage en Ukraine", dit le titre sous la photo de cette dame d'un certain âge dans une rue inondée Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Dans l’ensemble, les journaux
de droite adoptent dans le corps de leurs articles l’interprétation
la plus plausible : ce sont les Russes, qui occupaient le
barrage depuis le début de l’invasion, qui l’ont fait sauter,
provoquant une catastrophe sociale, économique et écologique, sans
parler des conséquences militaires.
Página/12
préfère mettre en valeur les explications russes sans tenir compte
des contradictions successives des communiqués qui se sont succédés
dans la journée d’hier en provenance du Kremlin ou des autorités
qui lui sont fidèles, en particulier le substitut de maire que les
occupants ont mis à la tête de la ville de Nova Kakhovka, la
première agglomération à avoir été submergée par les flots
venus de la retenue éventrée toute proche. Même un désastre comme
celui-là, avec ses dimensions environnementales auxquelles la
rédaction se montre d’ordinaire
si sensible, ne les fait
pas dévier
de leur lecture idéologique.
Rien sur l'Ukraine. En revanche, les querelles à droite font les délices de la rédaction Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
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