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| "Voilà le prestigieux J.P. (Morgan)", dit le gros titre sur une photo du nouveau ministre Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Aussitôt Werthein sorti, voilà
qu’arrive au Palacio San Martín, le siège protocolaire
et cérémoniel du
ministère des Affaires étrangères argentin, dans
le quartier de Retiro, un
certain Pablo Quirno, qui était jusqu’à présent le
plus proche collaborateur du ministre de l’Économie,
Toto Caputo.
Voilà qui en dit long sur la diplomatie qu’entend
mener Javier Mileí dans
sa fuite en avant !
Quirno fait partie de l’équipe,
très nourrie,
d’anciens de la JP. Morgan Bank (dont
le ministre lui-même)
qui, avec fort peu de succès comme on le voit avec
les prévisions actuelles de récession et la consommation en berne,
a investi le
ministère de l’Économie
argentin et en occupe tous
les postes-clé depuis
l’arrivée au pouvoir de Mileí, il
y a près de deux ans.
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| Dessin d'Alfredo Sabat ce matin dans La Nación |
Quirno a été l’un des dirigeants de cet établissement états-unien pendant 17 ans, jusqu’en 2016, date à laquelle il a rejoint, à un poste discret, le gouvernement de Mauricio Macri. C’est dire s’il s’y connaît en endettement de l’Argentine et en reddition du pays aux intérêts d’une puissance étrangère. Aux États-Unis, le nouveau ministre dirigeait les activités en Amérique latine de cette banque systémique, symbole du capitalisme financier de Wall Street.
Le nouveau chef de la diplomatie
argentine ne connaît donc rien aux dossiers dont il a désormais la
charge. Il va mener une
diplomatie des grands capitaux.
Sa nomination ne peut en
effet n’avoir qu’un
but : celui de
conserver l’aide
financière de Trump et
l’indulgence de la Bourse
dans l’espoir
d’éviter, si tant est que ce soit encore possible, que l’Argentine
boive définitivement
la tasse. La diplomatie se
fera désormais à la Corbeille, comme à Washington. On a les
modèles qu’on peut !
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| "Le ministre Caputo se trouve conforté par la nomination de Quirno au ministère des Affaires étrangères", dit le gros titre Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Si, avec tous ces rebondissements, les uns sordides, les autres pitoyables, qui se sont produits depuis plus d’un mois, Mileí arrive encore à maintenir une position politique soutenable dimanche soir au Congrès, après le dépouillement des élections de mi-mandat, ce sera à désespérer de l’Argentine !
Quant au ministre de la Justice, dégoûté de l’exercice du pouvoir, supplanté au vu et au su de tous par son bras droit et en conflit ouvert avec sa collègue de la Sécurité, Patricia Bullrich, qui semble la plus puissante dans l’entourage de Mileí après la frangine de celui-ci et Toto Caputo, il a confirmé dès hier, à travers les réseaux sociaux, qu’il abandonnerait son maroquin lundi prochain, au lendemain du scrutin, quels que soient les résultats et bien content de le faire !
Pour aller plus loin :



