En haut, au centre : "Macri le bec dans l'eau" En-dessous : le gros titre dénonce les manœuvres de Mileí qui menacent déjà les droits acquis Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Finalement, la justice s’est
prononcée pour la tenue des élections qui doivent renouveler le
bureau exécutif du club Boca Juniors, celui dont, avant-hier, sur
les réseaux sociaux, Emmanuel Macron a si fièrement brandi le
maillot bicolore que Javier Mileí lui avait signé et dédicacé avec son
slogan de campagne, caractérisé par son langage de charretier.
En haut à droite avec une photo de Riquelme Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
Cette décision de justice est
interprétée comme une défaite de Mauricio Macri qui voulait à
tout prix geler la situation. La vie politique de Buenos Aires est en
effet dominée par la droite ultra-libérale du nouveau chef de
l’exécutif municipal, un cousin de Macri, et la vie nationale
vient de basculer dans le libertarianisme (de fond ou de façade),
lui-même noyauté par Macri et consorts. Que la justice locale se
soit donc prononcée contre la demande de Macri pourrait être un
signe de l’indépendance que réclame la magistrature, au moins
pour le courant dans lequel s’inscrit le juge qui vient de prendre
cette décision.
Du coup, les autorités du club
ont annulé les festivités qui devaient se tenir aujourd’hui au
stade de la Bombonera, la résidence de l’équipe professionnelle
(et de toutes les activités culturelles et sociales du club).
Aujourd’hui, c’est en effet la fête des supporters (el Día del
Hincha). On a sans doute craint des manifestations de colère
politique et sociale difficiles à contrôler dans le contexte devenu
explosif dimanche dernier.
Le scrutin se tiendra dimanche prochain, de 8h à 18h. Le conseil d’administration ira soit à la liste dont Macri serait le vice-président soit à celle des dirigeants actuels, à la tête desquels se trouve l’ancien joueur Juan Román Riquelme.
Pour aller plus loin :
lire l’article de La Prensa (pro-Macri comme les deux suivants)
lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación
Ajout du 13 décembre 2023 :
La liste d’opposition menée
par Andrés Ibarra et (surtout) Mauricio Macri maintient que la liste
électorale est irrégulière mais elle ne fera tout de même pas
appel…
Pour aller plus loin :
lire l’article
de Página/12
Ajout du 15 décembre 2023 :
Finalement, Andrés Ibarra,
l’associé de Macri, a trouvé de quoi se représenter devant les
tribunaux à trois jours du scrutin, histoire de bien compliquer la
tâche des administrateurs actuels dans l’organisation du truc :
il a demandé en référé que les électeurs dont il conteste
l’inscription sur les listes électorales soient obligés de voter
dans une urne à part. Donc, si
la justice lui donne raison, ce qu’il ne faut pas exclure,
il faudrait prévoir deux urnes, deux files d’attentes et sortir en
quatrième vitesse une liste électorale ne
comprenant que ces
personnes.
Ils ne
reculent décidément devant rien !
Sur ce point, lire l’article
de La
Nación
Ajouts
du 16 décembre 2023 :
La justice
a
donné raison hier, un jour ouvré avant la tenue du scrutin, à
Ibarra et consorts.
Pour aller plus lion :
lire l’article
de Página/12
lire l’article
de Clarín
lire l’article
de La
Nación