A l'Assemblée générale de l'ONU, la Présidente
argentine a parlé du secteur financier et non pas du réchauffement
climatique ou du terrorisme pseudo-islamique, comme nous autres... Il est vrai qu'en Argentine la
situation est symptomatique de la domination d'une poignée
d'institutions privées sur la souveraineté des Etats membres de
l'Organisation internationale. En bonne avocate qu'elle fut et
qu'elle reste, Cristina de Kirchner a même taxé les fonds
spéculatifs de terrorisme économique, en même temps que le
gouvernement argentin fait de Paris l'une des places où l'Argentine
honorera sa dette publique (la place de New York a été rayée de la
liste et la City Bank privée du dossier, et toc !).
Hier
déjà, le duo humoristique Rudy et Daniel Paz, auteur de la vignette
de la une de Página/12, se moquait du juge new-yorkais Thomas Griesa
et de sa santé neurologique qui ne semble pas bien vaillante...
Aujourd'hui, ils ont fait encore mieux. Jugez plutôt.
Le
juge Griesa, à la tribune : L'Argentine pourra payer sa dette dans son actuelle configuration et Singer (1) ira en prison pour escroquerie.
Le
conseiller à l'arrière-plan : Aïe aïe aïe, je me suis
trompé dans les cachets du juge. Au lieu de lui donner du
réacocétamol, je lui ai donné du socialozépam (2).
(Traduction
Denise Anne Clavilier)
Venant
d'un ancien psychanalyste (Rudy), je trouve les jeux de mots
particulièrement savoureux. Et puis quelle adresse langagière !
La une de ce matin Cristina à la tribune de l'ONU à New York |
(1)
Il s'agit de Paul Singer, l'actionnaire majoritaire d'un des deux
fonds qui ont attaqué l'Argentine et obtenu le verdict favorable de
Griesa.
(2)
Garca : réactionnaire. Progre : progressiste, homme de
gauche.