El voto 125 (le 125e vote) fait allusion à une résolution proposée par l'Argentine et acceptée par 124 voix à l'ONU, en faveur de la maîtrise par les Etats membres du remboursement de leur dette. |
En route pour New York, où elle entame des conversations autour de l'Assemblée générale de l'ONU, avec un projet porté sur l'Argentine sur la protection des dettes souveraines, Cristina Fernández de Kirchner a fait un saut à Rome, pour rencontrer... le Pape (argentin, on le saura!), avec une suite nombreuse qui comptait des maires, des députés et des sénateurs, plusieurs ministres et des représentants de la société civile, dont des militants des droits de l'homme.
Un gros titre neutre. De la part de Clarín, c'est à marquer d'une pierre blanche. |
D'après
la présidente argentine, François soutient les efforts du pays pour
lutter contre les dérives du capitalisme financier à courte vue,
qui privilégie les intérêts privés à court terme aux intérêts
publics des nations souveraines. Selon leur couleur politique, les
journaux interprètent en bien ou en mal les propos de la mandataire
lors de sa conférence de presse à l'issue d'une réception qui aura
duré deux heures, déjeuner compris. Mais l'audience entre les deux
chefs d'Etat n'aura duré que quinze minutes d'après ce que dit
Radio Vatican.
On
peut se faire une idée de ce qui s'est passé à la veille du voyage
pontifical en Albanie, en lisant les articles de Página/12 hier (et ceux
de Clarín, La Nación et La Prensa, dont les sites Web sont en lien
permanent dans la rubrique Actu de la Colonne de droite) et celui de Vatican News, qui a fait le minimum syndical, en français (et rien
en espagnol, et c'est souvent le cas lorsqu'il s'agit de
l'Argentine).
Un gros titre très polémique de La Prensa, où la rédaction suggère un désaccord plutôt agressif de la part de la présidente |
A
noter que pour l'occasion, Cristina a renoué avec le noir, non pas
celui de son long deuil de son mari mais celui du strict protocole
pontifical, qui précise que les femmes ne peuvent porter que du noir
ou du blanc et que seules les princesses royales et impériales
catholiques peuvent se présenter vêtues de blanc devant le Saint
Père. Depuis l'accession de François au trône de saint Pierre, de
nombreuses femmes ont manqué à cette règle sans que cela ne
soulève de scandale, à part dans quelques journaux strictement
catholiques et assez rétrogrades, notamment en Espagne (pour ce que
je peux lire). En dehors de ces quelques cas de figure, le monde
semble être d'accord avec le Pape pour rendre caduques ces règles
d'un autre temps.