A quelques semaines de l'ouverture de la Feria del Libro de Buenos Aires, le grand rendez-vous de l'édition argentine et internationale du mois d'avril, l'édition d'une correspondance de près de 2 000 lettres, dont plus de 1 000 sont encore inédites, en cinq volumes et 3 000 pages en tout, sous la conduite d'un émiment philologue espagnol (qui a choisi de se faire connaître sous son nom catalan !), Carles Alvarez Garriga, et la surveillance de Aurora Bernádez, l'ex-femme de Cortázar qu'il avait chargée de veiller sur son oeuvre après sa mort, fait figure d'événement. L'écrivain est désormais considéré comme l'un des pères fondateurs de la littérature argentine, un pays dans lequel il a fort peu vécu, puisqu'il a passé une grande partie de sa vie adulte en exil, notamment à Paris où il est décédé en 1983, l'année où la dictature militaire prenait fin dans son pays.
La nouvelle édition, qui ne constitue pas une intégrale de sa correspondance, sort chez Alfaguara et comprend un ensemble de lettres adressées à des artistes, dont beaucoup d'écrivains argentins comme Victoria Ocampo et Leopoldo Marechal, des membres de sa famille et de nombreux amis, depuis 1937 quand il travaillait dans l'enseignement public dans la Province de Buenos Aires jusqu'aux quelques jours qui ont précédé sa mort, à Paris.
Le rapport de Cortázar au tango est pour le moins lâche même si on lui doit quelques letras magnifiques, comme on en doit aussi à l'autre géant que fut José Luis Borges, mais pour autant cette parution n'en avait pas moins sa place dans ce blog, tant l'oeuvre et l'influence littéraire et artistique de cet écrivain est importante dans la vie culturelle de l'Argentine démocratique d'aujourd'hui.
Pour aller plus loin :
lire l'article de Página/12, en une de son supplément culturel aujourd'hui.