Ancienne entrée de l'Université de Buenos Aires, sur la rue Perú, dans la Manzana de las Luces
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Voici la première note de détail sur le programme, avec le contenu des jours 2 et 3
(le jour 1 est celui du vol lui-même).
Pour lire l'ensemble des articles, cliquez sur le mot-clé Viaje dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus.
Nous devrions arriver plus ou moins tôt le matin, en
fonction de la compagnie empruntée (elle sera retenue après arrêt du nombre définitif de
participants). Dans tous les cas, nous atterrirons
avant l'aube, à Ezeiza, l'aéroport international de la
capitale argentine (1). Ce sera l'automne (18° en moyenne pendant
la journée). Transfert à l’hôtel
Monserrat Appart 4* où nous pourrons nous reposer, voire
dormir quelques heures, avant de profiter du buffet du petit-déjeuner
(voir le site Internet du Monserrat Appart 4*). Nous démarrerons
la journée vers les 11 heures et nous dirigerons vers Plaza de
Mayo. C'est là que la ville a été fondée
par Juan de Garay le 11 juin 1580 (seconde fondation - on n'a pas
encore trouvé de trace archéologique de la première
fondation en 1536 par Pedro de Mendoza). Nous nous y rendrons à pied car cette
place historique n'est pas bien loin de notre hôtel... Visite
de la place dont nous repasserons ainsi les grandes dates et les
multiples fonctions symboliques et concrètes qu'elle a
remplies depuis 400 ans.
Deux
monuments méritent une attention spéciale, la statue équestre de Manuel Belgrano et la Pyramide de Mai (qui n'a rien d'une pyramide, mais
c'est son nom !). Et trois institutions que nous prendrons le temps
de visiter :
- la
petite cathédrale primatiale (catedral metropolitana), avec sa façade
néo-classique due à un architecte français
(1822), Prospère Catelin, sa structure coloniale que la façade cherche à
dissimuler et ses différents styles intérieurs,
- le
Cabildo, ancien Hôtel-de-Ville de l'Ancien Régime, qui
abrite maintenant le musée de la Révolution de Mai 1810
(laquelle a donné son nom à la place), très joli
musée avec bornes interactives, souvenirs des invasions
anglaises et de la Semaine de Mai qui ouvrit la voie à
l'indépendance du pays,
- et
le Museo Nacional del Bicentenario, de l'autre côté de
la place. Ce musée, inauguré le 24 mai 2010 par
Cristina de Kirchner, n'est autre que l'ancien musée de la
Casa Rosada, avec une collection largement enrichie, installé
non plus dans les murs du palais présidentiel mais sous la
plaza Colón, dans les vestiges du Fort San Miguel et de la
Aduana (douane) Taylor, du nom de son architecte, qui lui avait succédé avant de
disparaître pour urbaniser cette zone gagnée sur le Río
de la Plata. Là encore, un musée très moderne,
superbement bien agencé, avec des bornes interactives pour
appréhender les différentes phases de l'histoire
nationale...
A
l'heure du déjeuner, entre ces différentes visites,
nous nous installerons à la London City, une confitería
traditionnelle et un Bar Notable, qui occupe l'un des coins de la
esquina Avenida de Mayo y Perú. Notre première expérience
de comida argentina dans un lieu fréquenté par les
Argentins.
Nous
terminerons cette journée consacrée aux événements
révolutionnaires par un petit retour en arrière, vers
l'avant-dernier Vice-Roi et les invasions anglaises des années
1806 et 1807, en visitant la maison de Santiago de Liniers, un
officier français qui s'était mis au service du roi
d'Espagne et était en 1806 le capitaine du port de Buenos
Aires (depuis 1788). Ayant organisé la reconquête de la
ville sur les troupes britanniques en 1806, c'est dans cette maison
qu'il leur fit signer leur capitulation, après quoi les
patriciens portègnes le nommérent, au bout de quelques
mois, vice-roi du Río de la Plata, inaugurant ainsi un
processus révolutionnaire puisque la décision était
prise sur place et non pas à Madrid comme jusqu'alors.
L'invasion de l'Espagne par Napoléon en 1808 poussa la Junta
Central Suprema de Séville à le révoquer au
profit d'un amiral carthaginois qui avait survécu au désastre
de Trafalgar, ceci au grand mécontentement des habitants du
Río de la Plata qui ne se consolèrent pas du renvoi de "leur" vice-roi. Cette maison, qui fait l'angle (esquina) Bolívar y
Venezuela, est l'une des rares demeures privées du 18ème
siècle encore debout à Buenos Aires.
Dîner
à l'hôtel pour finir de faire connaissance les uns avec
les autres et achever la journée tôt, pour une longue
nuit réparatrice...
La journée du lendemain sera consacrée à
la Buenos Aires coloniale. Pour mieux comprendre la révolution,
il faut comprendre contre quelle organisation politique et
quotidienne les Portègnes se sont soulevés...
Nous
passerons la matinée à la Manzana de las Luces en
compagnie de la guide historique Ana María Di Consoli (je
traduirai). La Manzana de las Luces, les lecteurs de mon blog le
savent déjà, est l'ancienne maison provinciale de la
Compagnie de Jésus, jusqu'en 1767, année où le
roi d'Espagne Carlos III décida de chasser les jésuites
de toutes ses terres, au désespoir des habitants des Indes
Occidentales où cette congrégation était très
aimée pour tout le travail de développement local,
social, sanitaire, technique et culturel, qu'elle réalisait.
L'immense domaine bâti remplit alors d'autres fonctions
particulièrement emblématique de l'histoire du pays,
dont celle de premier siège de l'Université de Buenos
Aires comme le montre l'illustration ci-dessus (voir mon Retour sur images du 23 novembre 2011 sur les 90 ans de l'Université de
Buenos Aires). On y trouve en particulier le premier hémicycle
d'Amérique du Sud, la très belle église San
Ignacio, la seule à être restée en son état
du 18ème siècle, et tout récemment restaurée,
avec ses onze vierges différentes (vous vous amuserez à
les repérer !), et le restaurant Veladas Virreinales, installé
dans une des parties les plus anciennes de ce vaste complexe. Très
joli cadre voûté pour un déjeuner convivial et
plein d'un charme délicatement nostalgique...
En
sortant, nous nous arrêterons à la Libreria de Avila,
reprise il y a quelques années par un libraire passionné
et jovial (qui lui a donné son nom) et établie sur l'emplacement de la toute première
librairie de Buenos Aires, fondée en 1785. Un remarquable fond d'ouvrages actuels au rez de chaussée et anciens (voire très
anciens) au sous-sol... Un vrai régal pour les lecteurs et les
bibliophiles.
Puis
en empruntant la rue Defensa (nommée ainsi en l'honneur de la
défense de Buenos Aires, sous les ordres de Liniers, en 1807),
nous descendrons u peu plus au sud et visiterons le Museo Zanjón
de Granados, qui sera entièrement à nous pendant 90 mn
(voir mon article du 28 juin 2011 sur l'ouverture de ce musée).
Nous y serons guidés en français par un étudiant
en histoire qui prépare sa thèse à l'Université
de Buenos Aires (UBA) et se réjouit déjà à
l'idée de rencontrer notre groupe de curieux venus d'Europe...
Dans ce décor à couper le souffle si typique de la
haute époque coloniale, mis en valeur par un propriétaire
privé, cultivé et audacieux, ainsi que des archéologues
et des muséographes de talent, nous partagerons une coupe d'un
vin de Mendoza, vaste région située au pied des Andes
et dont le Général San Martín, qui en fut le
gouverneur de 1814 à 1816, développa l'agriculture,
entre autres domaines, cette agriculture dont l'un de ses points
forts est (aujourd'hui encore) les vignobles, dont il acquit lui-même
quelques arpents, comptant bien en vivre, une fois le continent
libéré (par ses soins) du joug absolutiste... Un
personnage des plus singuliers qui nous occupera toute la journée
suivante...
Après
un temps libre et peut-être un moment de détente dans la
piscine ou le jacuzy de notre hôtel, nous aurons une soirée
de musique, dans un centre culturel ou un restaurant, en fonction de
ce qu'il y aura à l'affiche cette nuit-là. Il est bien
sûr trop tôt en cette fin septembre 2012 pour savoir ce
que nous pourrons aller écouter et où. Mais comptez sur
moi pour que ce soit... au niveau de ce que je vous présente à
longueur d'année dans ces colonnes !
Pour
en savoir plus sur le voyage, cliquez sur le mot-clé Viaje dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search,
situé sous le titre de l'article ou consulter le premier article de cette série, publié le 18 septembre 2012.
Pour
en savoir plus sur les éléments de ces deux jours de
programme :
visitez
le site du musée du Cabildo
visitez
le site de la cathédrale
visitez
le site du musée national du Bicentenaire
visitez
le site de la Manzana de las Luces
visitez
le site de la librairie de Avila
visitez
le site du musée Zanjón de Granados
La
Casa de Liniers, qui ne fait qu'un avec la Casa del Historiador,
partie de la maison ayant abrité les bureaux et l'imprimerie
d'une prestigieuse maison d'édition scolaire de la charnière
entre 19ème et 20ème siècle, ne dispose pas de
site Internet propre. Le rachat et l'exploitation du lieu sont en
effet très récents. Il n'est pas impossible que la
Direction des Musées de la Ville autonome de Buenos Aires
pallie bientôt cette carence...
(1)
Ezeiza avait inspiré à Alorsa (1970-2009) une très belle
chanson au rythme de candombe dont j'ai traduit la letra (les paroles) dans Deux
cents ans après, le Bicentenaire de l'Argentine à
travers le patrimoine littéraire du tango, Tarabuste Editions,
janvier 2011 (numéro spécial 2010 de Triages).