mercredi 15 janvier 2014

Quand il est mort, le poète, le monde entier pleurait... [Actu]


Le poète, journaliste et militant des droits de l'homme Juan Gelman vient de nous quitter à l'âge de 83 ans. Il travaillait depuis la fondation du journal dans la rédaction de Página/12 qui lui consacre bien légitimement sa une du jour, avec un dessin de Rep.

Père d'un disparu et grand-père d'une petite-fille retrouvée, il se battait pour la démocratie et la justice. C'est aussi un compagnon de lutte que perdent aujourd'hui les membres des différentes ONG argentines et uruguayennes, comme Abuelas de Plaza de Mayo, Madres de Plaza de Mayo, H.I.J.O.S, Familiares de Desaparecidos et d'autres.

En français, la maison d'édition Le Temps des Cerises avait publié quelques uns de ses recueils...

Mon agenda très chargé en ce moment, avec une phase capitale pour la publication de mon prochain livre cet été, aux Editions du Jasmin, ne me permet pas de consacrer à cet événement toute la place qu'il mérite dans ce blog consacré à l'actualité culturelle sur les rives du Río de la Plata...

Pour aller plus loin :
lirel'article majeur de Página/12, qui est accompagné d'une série nourrie d'articles et de témoignages.

Le poème en une, Epitafio, appartient son premier recueil, intitulé Violín et otras cuestiones.

Un oiseau vivait en moi
Une fleur circulait dans mon sang
Mon cœur était un violon

J'ai aimé ou non. Mais parfois
on m'a aimé. Moi aussi,
j'ai eu mes joies : le printemps
les mains unies, le bonheur.

Je dis que l'homme doit l'être.

(Ici gît un oiseau
une fleur
un violon...)
(Traduction Denise Anne Clavilier)