Devant
le fléau du travail au noir, dont on estime qu'il affecte au moins
40% de l'activité économique argentine, le gouvernement prépare
une loi qui exempterait d'amendes les employeurs resquilleurs à
condition qu'ils régularisent leur situation et déclarent
l'ensemble de leurs salariés.
Le
système de sécurité sociale y trouverait un peu plus son compte et
les travailleurs un peu plus de tranquillité et de confort.
Le
gouvernement estime que la mesure permettrait de régulariser un
million de travailleurs (sur une population totale argentine d'un
petit peu plus de 40 millions d'habitants). On estime que 4,5
millions de travailleurs sont employés au noir dans le pays et ne
sont pas couverts par un système de protection ni pour leur santé,
ni pour leur retraite ni en cas d'accident du travail ou de perte
d'emploi. Mauricio Macri espère mettre ainsi un frein aux procès
intentés aux employeurs malhonnêtes car il y voit un repoussoir
pour les investisseurs, or il souhaite voir les capitaux venir
alimenter le développement économique du pays.
Le
projet de loi devrait être prêt à la rentrée australe, pour la
session législative de mars prochain. Les salariés régularisés
devraient se voir valider pour leurs droits à la retraite la période
de travail au noir antérieure à la date de régularisation par leur
employeur.
Pour
aller plus loin :