Ce matin, la
vignette de Miguel Rep, dans Página/12,
renvoie à la défaite pré-électorale de Mauricio Macri et au sort
judiciaire que celui-ci aurait aimé réserver à sa prédécesseure, Cristina Kirchner, actuellement poursuivie pour des faits de corruption dont les preuves
sont encore faiblement constituées en ce qui la concerne
personnellement. Le même sort qui est fait ou guette tous les
mandataires de gauche dans les pays dont la majorité est passée à
droite : Lula au Brésil, emprisonné effectivement au terme d'un procès douteux sous Michel Temer (et c'est pire sous
Bolsonaro), Correa en Equateur (mais il s'est installé en Belgique
puisqu'il a épousé une ressortissante du Plat Pays), Michèle
Bachelet au Chili (protégée par son poste à la
tête de la commission des droits de l'Homme à l'ONU), etc.
Comme à son habitude, Rep
codifie son dessin et utilise le jeu de mots.
Le "Birrey" (à la fois
vice-roi et deux fois roi ou roi au carré) est le personnage
caricatural qu'il avait inventé au début du mandat de Mauricio
Macri pour le représenter. Il semblait l'avoir presque abandonné
depuis un bon moment et il le ressort maintenant.
Il a un visage jaune, la
couleur de son parti, le PRO. Un grand nez comme Pinocchio, parce qu'il raconte en permanence des bobards. Un sourire carnassier, parce que c'est à l'origine un homme d'affaires, ou plutôt le fils d'un homme d'affaires qui avait davantage de considération pour ses comptes en banque, dont certains dans des paradis fiscaux, que pour le bien public.
Et « président »,
il risque le bagne (presidio)...
Après, ça vous amuse ou
non, c'est selon votre goût.
Le Biroi. Cochez l'option de votre
choix.
Président. Ex-président.
Prisonnier. Ex-prisonnier.
Traduction ©
Denise Anne Clavilier