Depuis lundi et la prise
de conscience progressive du désastre électoral au sein de la
majorité sortante, on assiste à des reniements qui ne manquent pas
de sel.
Cela commence par certains
éditorialistes de droite, de ceux qui parlent de tout sans
compétences particulières mais qui sont salués partout comme de
grands intellectuels qu'ils ne sont pas vraiment : jusqu'à
dimanche soir, ils étaient tous derrière Mauricio Macri. C'est assez étrange
de les voir depuis lundi critiquer ce qu'il dit et ce qu'il fait. Il
est vrai aussi qu'il se montre sous un jour peu reluisant, qu'il
semble manquer singulièrement de lucidité (c'est à faire peur) et
qu'il est resté muet et comme paralysé devant la situation qu'il a
déclenchée au point que les marchés et les faiseurs d'opinion
économique internationaux l'ont lâché les uns après les autres en
quarante-huit heures, eux qui lui faisaient les yeux doux jusqu'à
présent (1).
Se détache aussi de lui
son principal allié, le gouverneur de la province de Mendoza, le
chef du parti radical, qui a longtemps soutenu l'alliance électorale,
en partie contre son propre camp, et qui vient de se voir doubler de
quelques points par l'opposition dans sa province qu'il croyait
acquise.
Enfin, les juges fédéraux
qui depuis quatre ans poursuivent, parfois sans preuve véritablement
constituée, Cristina Kirchner et ses anciens ministres, craignent un
retour de bâton lorsqu'elle accédera, comme c'est probable, au
perchoir du Sénat en décembre. Il va devenir fort intéressant de
suivre le déroulement des prochaines audiences du procès qui lui
ait actuellement fait pour des malversations et des opérations
d'enrichissement illégal.
Beaucoup de jeunes juges fédéraux ont été formés à l'université de Buenos Aires (UBA) par Alberto Fernandez qui y enseigne encore à ce jour le droit pénal.
Beaucoup de jeunes juges fédéraux ont été formés à l'université de Buenos Aires (UBA) par Alberto Fernandez qui y enseigne encore à ce jour le droit pénal.
Bref, c'est le concours
des faux-jetons auquel on assiste aussi en Europe et aux Etats-Unis.
Pauvres de nous qui avons désormais cette pseudo-élite
intellectuelle et professionnelles qui capte toute la lumière pour
elle et empêche de venir au jour des gens plus méritants et surtout
plus courageux...
Pour aller plus loin :
lire l'article de La Nacion sur les éditorialistes de droite en colère
lire l'article de La Nacion sur le gouverneur Cornejo et ses manœuvres électorales
lire l'article de La Nacion sur les juges fédéraux.
Ajout du 17 août 2019 :
lire cet article de Pagina/12 sur le changement de discours sur Mauricio Macri sur les différentes chaînes de télévision TNT (toutes sont aux mains du patronat financier du pays ou du continent)
lire cet autre article du même quotidien sur l'arrivée sur TN (chaîne d'info en continu du groupe Clarin) des ennuis judiciaires du président, jusque là superbement ignorés au profit d'une exploitation à fond des ennuis de Cristina et son camp.
Ajout du 17 août 2019 :
lire cet article de Pagina/12 sur le changement de discours sur Mauricio Macri sur les différentes chaînes de télévision TNT (toutes sont aux mains du patronat financier du pays ou du continent)
lire cet autre article du même quotidien sur l'arrivée sur TN (chaîne d'info en continu du groupe Clarin) des ennuis judiciaires du président, jusque là superbement ignorés au profit d'une exploitation à fond des ennuis de Cristina et son camp.
(1) Ce matin, mercredi,
Macri a fait diffuser un discours enregistré qui ressemblait
furieusement à celui de Macron pendant la crise des Gilets Jaunes :
feinte repentance (en tout qui sonne faux) pour tout le mépris qu'il
a déversé sur les électeurs de l'opposition, lundi, lors d'une
conférence de presse très mal préparée, et la catastrophe à
laquelle il a mené le pays et annonce d'une série de mesures
largement insuffisantes ou à côté de la plaque, comme autant de
cautères sur une jambe de bois.