jeudi 29 août 2019

Et à la fin, l'Argentine renégocie sa dette [Actu]

Comme toujours, la une de Pagina/12 joue sur tous les registres
Le slogan : "Yes, we can".
C'est celui que criaient les macristes samedi dernier devant la Rosada
Le plongeur, c'est Mauricio Macri
Le fond, c'est la façade du ministère des Finances sur Plaza de Mayo

Après avoir beaucoup critiqué et méprisé la stratégie des Kirchner, mari et femme, qui avaient restructuré la dette argentine, le gouvernement de Mauricio Macri est contraint de passer par le même chemin. Le nouveau ministre des Finances, qui était jusqu'à la semaine dernière celui de la Province de Buenos Aires, a tenu hier une conférence de presse où il a annoncé que le gouvernement allongeait ses délais de remboursement de la dette intérieure et allait prendre langue avec le FMI pour étaler les remboursements des 44 milliards de dollars qu'il lui a empruntés depuis juin 2018.

Sous le gros titre sur la restructuration en cours;
la photo montre les manifestations monstres qui coupent la circulation
dans les noeuds routiers qui desservent l'entrée dans Buenos Aires
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Il faut croire que la « formidable » manifestation de soutien à Mauricio Macri, samedi dernier, dont la presse de droite a fait ses gros titres le lendemain n'a pas convaincu grand et surtout pas la commission du FMI qui se trouvait alors dans les murs de la Casa Rosada pour une visite « technique ».

La Prensa a choisi l'image de la conférence de presse d'hier
Le nouveau ministre est le second à partir de la gauche
Le gros titre reprend un néologisme qu'il a inventé pour l'occasion
(reperfilamiento : super-profilage)
"Superprofilage pour une noyade"
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La présidence sort donc sur une défaite complète : Mauricio Macri avait demandé en prenant ses fonctions qu'on juge son action à sa capacité à diminuer la pauvreté (elle augmenté d'environ un tiers) et affirmé que l'inflation était le symptôme d'un gouvernement qui ne savait pas gouverner (il a reçu un pays à environ 25% d'inflation annuelle, elle dépasse maintenant les 50%). Il n'y a pas grand-chose à ajouter.

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