Sans doute, en cette année d’élection de mi-mandat, ce chaos est-il recherché par le gouvernement portègne pour faire porter le chapeau au corps enseignant et aux syndicats de l’école publique. Toujours est-il que la rentrée scolaire doit avoir lieu demain et que dans de nombreuses écoles, primaires et secondaires, publiques et privées, rien n’est prêt : il manque tout d’abord de l’espace pour maintenir les distances physiques entre les élèves et avec l’enseignant. Il manque aussi du matériel et pas du moindre : gel hydroalcoolique et masques.
Parmi les personnels tant pédagogiques qu’administratifs ou techniques qui ont bien voulu se soumettre à des tests de dépistage, on a au cours de la semaine de pré-rentrée compté un bon nombre de porteurs du virus asymptomatiques ou légèrement malades. Ceux-là manquent à l’appel puisqu’ils sont à l’isolement.
Les fonctionnaires de la Ville Autonome de Buenos Aires ne travaillent pas aujourd’hui : on est mardi-gras, c’est le long week-end de carnaval, férié dans à peu près tout le pays. D’où cette date de mercredi pour assurer la rentrée scolaire.
La presse prend bien évidemment parti : Página/12 dénonce le bazar et en accuse les pouvoirs organisateurs tandis que La Prensa accuse les syndicats de refuser les protocoles proposés par les pouvoirs publics.
Pour aller
plus loin :
lire l’article de La Prensa
lire l’article de La Nación qui est allé interviewer de nombreux enfants de primaire sur leurs réactions à la perspective de retourner à l’école (et ils sont tous demandeurs pour retrouver les copains, la maîtresse et le tableau noir où la leçon est plus facile à suivre qu’à distance avec Google Meet).