Hier, le diplomate argentin Federico Villegas Beltrán a été élu président du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies. L’information a été immédiatement mise en ligne par plusieurs quotidiens argentins mais ce matin, il n’y en a qu’un qui traite l’information.
Mes fidèles lecteurs ne seront pas étonnés de constater qu’il s’agit de Página/12. Ce journal ne rate jamais une occasion d’afficher les succès internationaux du pays (même quand c’est la droite qui les obtient et que ça lui gâche sa joie). Ce matin, c’est aussi le seul quotidien de portée nationale à mettre l’information à la une.
Federico Villegas est un diplomate qui a derrière lui une belle carrière au ministère des Affaires étrangères argentin et qui a servi sous tous les gouvernements récents, sachant démocratiquement mettre de côté les querelles politiciennes et idéologiques. Bref, c’est un pro ! De surcroît, c’est aussi un juriste puisqu’il a été reçu avocat dans son pays (tous les juristes argentins passent par le métier d’avocat). L’univers du droit lui est donc familier. Il a été ambassadeur du Mozambique avant d’être nommé en 2020 représentant permanent de l’Argentine auprès des organisations internationales dont le siège est à Genève.
Le nouveau président du CDH a longtemps travaillé dans les domaines liés au souvenir et à la prévention des grands traumatismes humanitaires (destruction des juifs d’Europe, désarmement, etc.). Il a un impressionnant parcours universitaire avec des diplômes aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en France (Institut International des Droits de l’Homme de Strasbourg). Le profil idoine.
La France a voté pour lui. Il semblerait que ni la Belgique ni la Suisse ne l’ait fait.
Federico Villegas Beltrán succède à Michelle Bachelet, ancienne présidente de la République du Chili.
Pour aller plus loin :
lire l’article de La Nación hier
Ajout du 10 décembre 2021 :
Pour aller plus loin :
lire l’article de Página/12