Quarante-sept ans après les faits, l’ancien policier fédéral Mario Sandoval, qui s’était réfugié en France avec un faux CV et s’était fait naturaliser français, va devoir répondre de ses actes : depuis hier matin, il comparaît détenu devant un tribunal criminel de Buenos Aires pour avoir participé à l’enlèvement et à la disparition d’un étudiant et militant péroniste Hernán Abriata en 1976, au début de la dernière dictature militaire.
C’est le sixième procès de l’ex-Esma, du nom de cette prison clandestine où l’on soupçonne que le jeune homme a été détenu, torturé puis assassiné, comme ce fut le cas de milliers de militants péronistes, nationalistes ou démocrates (ou les trois à la fois). Ce lieu, un immense campus militaire pour former des mécaniciens de marine, abrite désormais un vaste complexe culturel consacré aux Droits de l’homme.
Jusqu’à présent, l’accusé a toujours nié les faits.
C’est à la demande du gouvernement argentin qu’Emmanuel Macron a fini par accepter l’extradition de ce ressortissant français puisque sa naturalisation était intervenue après les actes criminels pour lesquels la justice argentine le réclamait.
Seule Página/12 en parle aujourd’hui. Comme d’habitude.
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