"Il y a eu planification et accord préalable", dit le gros titre sur les photos des deux inculpés aux mains de la police fédérale Cliquez sur l'image pour une meilleure résolution |
Pour l’heure, seules deux personnes sont inculpées : celui qui a tenté de tirer, ce jeune Brésilien de 35 ans qui a passé presque toute sa vie en Argentine, et sa petite amie, une post-adolescente de 23 ans. L’instruction démontre qu’ils se sont concertés avant de passer à l’acte et que l’attentat était prémédité par plusieurs complices qui ont planifié les actions, acheté et livré des armes ainsi que des munitions.
Les enquêteurs continuent donc les actes d’instruction ; auditions, confrontations, perquisitions. Pour le moment, on ne parle plus de magnicidio (attentat contre une personne dépositaire de l’autorité publique). Il s’agirait d’une tentative d’assassinat en bande organisée sans cette deuxième circonstance aggravante qu’est le caractère de magistrat public d’une élue nationale.
On découvre à cette occasion un bouillon de culture idéologique aux remugles d’extrême-droite tous courants confondus : néonazisme, suprémaciste blanc, libertarisme et autres théories antidémocratiques qui ne sont pas sans rappeler les discours destructeurs de Jair Bolsonaro, de l’autre côté de la frontière.
Du côté de la police,
l’enquête a dû mettre à jour des trucs pas clairs car toute
l’équipe de sécurité de Cristina Kirchner a été renouvelée.
Reste à savoir si ce thème va continuer à nourrir la presse dans les jours qui viennent eu égard à l’inquiétude qui règne du côté de Balmoral. La presse argentine s’est mise sur le pied de guerre depuis ce matin devant l’évolution de la situation. Ajoutez à cela qu’à droite, les différents journaux ne voient pas d’un bon œil cette affaire prospérer médiatiquement. Si l’attentat réel se confirme comment cela en prend le chemin, le scandale risque en effet de profiter à la majorité qui s’effondrait pourtant en piqué ces dernières semaines. On constate donc que ces journaux réduisent de manière spectaculaire la place qu’ils accordent sur leurs unes à ce sujet : plus de photos, des titres secondaires placés sur le côté, plutôt difficiles à repérer pour le client qui passe en vitesse devant le kiosque le matin en se rendant au boulot.
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