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En septembre, les deux paniers
qui permettent à l’INDEC de mesurer les taux de pauvreté et
d’indigence dans la région de Buenos Aires accusent le même taux
d’augmentation : 7,1 %, soit presque un point au-dessus
du taux de l’inflation moyenne générale dans toute l’Argentine.
C’est très rare. La plupart du temps, le chiffre se situe
légèrement en-dessous de celui de l’inflation mensuelle, grâce
aux différentes mesures de maintien des prix négociées entre les
pouvoirs publics, les producteurs et la grande distribution et au jeu
des promotions dans les grandes enseignes.
En septembre dernier pourtant,
les deux paniers, celui qui regroupe des produits alimentaires et
définit le seuil d’indigence, et celui auquel s’ajoutent
différents services indispensables pour correspondre au seuil de
pauvreté, indiquent des niveaux interannuels, sur 12 mois glissants,
dépassant là encore les niveaux homologues correspondant à
l’inflation. Celle-ci était en effet estimée à 83 %
d’octobre 21 à septembre dernier tandis que, alors que le seuil de
pauvreté n’a, si l’on ose dire, augmenté que de 81,8 points, le
seuil d’indigence cumule pour sa part 89 points sur la même
période.
Là aussi, le thème est abordé avec discrétion en bas, à gauche, mais cette fois-ci en bleu ! "Le panier alimentaire renversé" titre Página/12 Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
De manière cohérente à ce que l’INDEC avait repéré en ce qui concerne l’inflation, c’est donc bien l’alimentation qui provoque cette hausse des deux seuils.
Les deux graphiques proposés par l’institut des statistiques montrent clairement ce saut au mois de septembre au sein d’une courbe exponentielle. Catastrophique pour les plus des 35 % de la population qui sont sans doute concernés par ces réalités économiques.
Pour aller plus loin :