Macron accueille son homologue argentin au pied du consulat de France à New York en marge de l'assemblée générale de l'ONU |
Emmanuel Macron ne lâche rien. Il vient d’inviter le président argentin, Alberto Fernández, à participer au Forum de la Paix, une rencontre internationale à haut niveau qui se tient à Paris autour de l’anniversaire de l’Armistice de 1918. Cette année, la rencontre aura lieu les 11 et 12 novembre et travaillera essentiellement sur la situation de guerre créée par la Russie en Ukraine.
Ce n’est pas la première fois que le président français s’efforce d’amener son homologue argentin dans le camp des soutiens francs de l’Ukraine. Il l’avait déjà invité à un dîner au consulat français de New York il y a un mois en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, avec quelques autres chefs d’État de pays hésitants. Tout cela reste très difficile. L’Argentine vient de rester neutre à l’ONU dans la question soulevée par le rapport de Michèle Bachelet au sujet des Ouighours en Chine.
Ce matin, les quatre quotidiens
principaux évoquent cette invitation à Paris, sinon dans leurs
éditions papier du moins sur leurs sites Web.
La lettre d'invitation a été publiée par La Nación Cliquez sur l'image pour une haute résolution |
De son côté, Volodymyr Zelensky
a peut-être marqué un point
dans son discours d’hier devant l’Organisation
des États
américains où il a cité les hautes figures de Bolívar (1783-1830) et de
San Martín (1778-1850) en demandant à ses interlocuteurs ce que
les deux libérateurs
auraient fait devant une agression de
la même nature que celle
que subit son pays.
Bien entendu,
il est impossible
de répondre qu’ils regarderaient
ailleurs et s’abstiendraient
de se lever contre
le pays agresseur puisque toute leur vie, ils l’ont consacrée à
combattre un pays qui faisait en Amérique du Sud exactement ce que
la Russie fait en Ukraine,
y compris les raisonnements cyniques ou incohérents.
Malheureusement,
aujourd’hui, un seul quotidien en faisait mention, La
Nación, dans un fil
enligne sur l’actualité ukrainienne et non dans son édition
papier.
Autrement dit, ce n’est pas encore gagné !
Pour aller plus loin :
Ajout du 7 octobre 2022 :
lire
cet
article développé en ligne par Clarín et qui contient plusieurs vidéos, dont où Zelensky développe cet argument Bolívar-San Martín avec des sous-titres en
espagnol. Dans l’édition papier de ce matin, il s’agit d’un
entrefilet minuscule qu’on
ne repère qu’avec de très bons yeux et pourtant, Clarín
n’est pas le plus pro-russe des quotidiens sud-américains mais
j’ai pu expérimenter que les Argentins, à moins qu’ils ne
soient de vrais historiens travaillant sur les sources, supportent
assez mal que l’on compare la situation de l’Ukraine et les
acteurs ukrainiens de cette guerre avec leur indépendance et leurs
sacro-saints héros nationaux.
Pas très fair-play, tout ça.