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Cela fait des années que l’Argentine des Droits de l’Homme attendait cette reconnaissance de l’UNESCO. C’est fait depuis hier.
Le Site de la Mémoire (sitio
de la Memoria)
installé dans l’ancien campus militaire de l’Ecole de Mécanique
de la Marine argentine, d’où le sigle ESMA en espagnol, rejoint
donc la liste des lieux
symboliques qui conservent
la mémoire des grandes catastrophes humanitaires du monde comme
Hiroshima et Auschwitz. C’est l’ancienne ministre de la Justice,
Marcela Losardo, actuelle ambassadrice argentine auprès de
l’organisation onusienne, qui a obtenu ce succès diplomatique et
militant.
Le campus de l’ex-ESMA abrite maintenant de très nombreuses institutions culturelles autour du thème des disparus sous la Dictature militaire des années 1976-1983, de ce qui s’est passé dans ces lieux transformés alors en centre clandestin de détention, de torture et d’exécution extra-judiciaire, avec même une minuscule et cynique maternité où les prisonnières accouchaient avant que leurs bourreaux leur arrachent leur bébé puis la vie.
Pourtant ce
lieu de mort est devenu un lieu où la vie triomphe à travers la
culture et les activités
artistiques
avec des programmes fournis
de concerts, d’ateliers,
de conférences,
de présentations
d’ouvrages et d’expositions.
Sans grande surprise, seul Página/12 en fait sa une. La Nación n’y accorde qu’un petit appel d’article. Les premières pages de Clarín et de La Prensa n’en parlent pas du tout. C’est une partie de l’histoire du pays que la droite ne rappelle que contrainte et forcée et qu’elle n’a pas encore pleinement renié, comme en ont témoigné ces derniers jours des manifestations négationnistes particulièrement écœurantes qui se sont tenues dans les locaux du Congrès national.
Pour aller plus loin :
lire l’article de La Nación, qui s’en prend à une erreur de communication du président Alberto Fernández (c’est à peu près tout ce que cette rédaction a donc à dire sur le sujet !)