mercredi 20 septembre 2023

L'ex-ESMA intègre le patrimoine de l’Humanité [Actu]

Un titre simple, sans calembour
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Cela fait des années que l’Argentine des Droits de l’Homme attendait cette reconnaissance de l’UNESCO. C’est fait depuis hier.

Le Site de la Mémoire (sitio de la Memoria) installé dans l’ancien campus militaire de l’Ecole de Mécanique de la Marine argentine, d’où le sigle ESMA en espagnol, rejoint donc la liste des lieux symboliques qui conservent la mémoire des grandes catastrophes humanitaires du monde comme Hiroshima et Auschwitz. C’est l’ancienne ministre de la Justice, Marcela Losardo, actuelle ambassadrice argentine auprès de l’organisation onusienne, qui a obtenu ce succès diplomatique et militant.


Le campus de l’ex-ESMA abrite maintenant de très nombreuses institutions culturelles autour du thème des disparus sous la Dictature militaire des années 1976-1983, de ce qui s’est passé dans ces lieux transformés alors en centre clandestin de détention, de torture et d’exécution extra-judiciaire, avec même une minuscule et cynique maternité où les prisonnières accouchaient avant que leurs bourreaux leur arrachent leur bébé puis la vie.

Pourtant ce lieu de mort est devenu un lieu où la vie triomphe à travers la culture et les activités artistiques avec des programmes fournis de concerts, d’ateliers, de conférences, de présentations d’ouvrages et d’expositions.

La photo centrale est consacrée aux
événements du Haut-Karabagh
avec une nouvelle menace qui pèse sur l'existence
même de l'Arménie, lâchée par son "protecteur" russe
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Sans grande surprise, seul Página/12 en fait sa une. La Nación n’y accorde qu’un petit appel d’article. Les premières pages de Clarín et de La Prensa n’en parlent pas du tout. C’est une partie de l’histoire du pays que la droite ne rappelle que contrainte et forcée et qu’elle n’a pas encore pleinement renié, comme en ont témoigné ces derniers jours des manifestations négationnistes particulièrement écœurantes qui se sont tenues dans les locaux du Congrès national.

© Denise Anne Clavilier


Pour aller plus loin :

lire l’article de Clarín
lire l’article de La Nación, qui s’en prend à une erreur de communication du président Alberto Fernández (c’est à peu près tout ce que cette rédaction a donc à dire sur le sujet !)